Le bureau du procureur délègue une pointure
Agence Qmi
2013-11-15 12:45:00
L’avocat qui pratique depuis 28 ans affrontera Guy et Pierre Poupart...
«En demandant à René Verret de prendre le dossier de Guy Turcotte, le bureau du procureur aux poursuites criminelles et pénales s’est non seulement donné un bon procureur, il s’est donné un canon», a mentionné au Journal de Québec un avocat de la défense en précisant que la prestance des frères Poupart (qui représentent l’ex-cardiologue) n’aurait rien pour impressionner l’avocat qui pratique depuis 28 ans.
Selon plusieurs avocats représentant la défense ou encore le bureau du procureur aux poursuites criminelles et pénales (DPCP), la présence de Me Verret pourrait faire une différence concernant l’issue de ce deuxième procès, qui devrait avoir lieu à Saint-Jérôme.
«C’est un homme qui a énormément d’expérience dans ces procès hautement médiatisés. C’est quelqu’un qui, devant jury, a un charme redoutable. En contreinterrogatoire, c’est quelqu’un qui est hallucinant à voir aller. C’est aussi un avocat intelligent qui connaît très bien son droit», a fait savoir Me Charles Levasseur, aujourd’hui avocat de la défense, mais qui a déjà travaillé pour le bureau du DPCP aux côtés de Me Verret.
Pas une première
Me Verret n’en sera pas à sa première bataille avec les frères Poupart, deux avocats pour qui il dit éprouver beaucoup de respect. «Au milieu des années 80 et au milieu des années 90, je me suis retrouvé devant Pierre Poupart et j’ai croisé son frère, Guy, dans un dossier de meurtre à Laval en 2011», a mentionné Me Verret lors de l’entrevue qu’il a accordée au Journal.
Pression médiatique
Même si le dossier de Guy Turcotte est l’un de ceux qui a été le plus médiatisé au Québec au cours des dernières années, plusieurs avocats à qui le Journal de Québec a parlé sont convaincus que, bien que difficile, il sera possible de trouver douze personnes impartiales pour constituer un nouveau jury.
Bien que Me Verret ait refusé de commenter la cause de Turcotte qui devrait être entendue en 2014, il a tout de même admis qu’il s’agissait là d’un défi important dans une carrière, surtout pour un procureur qui aime bien plaider devant jury.
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