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Agression sexuelle: 2e lettre au ministre
Agence Qmi
2014-01-10 10:15:00
L’avocat Marc Bellemare interpelle à nouveau le ministre de la Justice et lui demande de rencontrer la jeune femme qui aurait été agressée sexuellement par un avocat…
«Je sais de source sûre que le ministre est en train de regarder cela avec ses avocats, mais il manque un acteur autour de la table et c’est Marie-Renée, c’est majeur ça. C’est une boule de crédibilité, c’est impeccable, tout est là, pourquoi ils ne la rencontrent pas? Ils ont peur d’elle?» se questionne l’avocat de la présumée victime.
Ce dernier demande donc au ministre Saint-Arnaud de bien vouloir rencontrer le principal témoin dans cette affaire afin de prendre en considération sa version des faits.
«Je ne peux pas croire que les avocats des poursuites criminelles et pénales décident d’aller de l’avant sans rencontrer les témoins. Comment peut-on évaluer la preuve sans regarder, entendre, rencontrer la victime et écouter son témoignage en détail? C’est l’élément le plus important, c’est le témoin numéro 1, c’est elle qui a été agressée pendant quatre mois.»
Marie-Renée Baillargeon, qui soutient s’être fait agresser sexuellement à l’âge de 14 ans, a été mise au courant jeudi matin de la démarche entreprise par son avocat.
«C’est scandaleux qu’on ne m’ait pas appelée pour valider ma version des faits. Ce n’est pas de la paperasse qui va démontrer qu’il y a eu agression ou pas. C’est moi qui est capable de valider ou pas et je pense que si on me regarde dans les yeux, ils vont être capables de savoir que je peux décrire ce qui est arrivé. Ce n’est pas normal qu’ils n’aillent pas de l’avant.»
Le combat de plusieurs victimes
Marc Bellemare croit que ses requêtes seront prises en considération non seulement parce que le dossier semble sérieusement à l’étude, mais aussi parce que la population se mobilise. «Une pétition de près de 5000 noms circule. Ce n’est pas juste le combat de Marie-Renée, mais aussi des victimes. Comment on les traite au Québec? Comme du papier? Des numéros ou des êtres humains? Le problème est structurel, je pense.»
L’attachée de presse du ministre soutient que les deux lettres ont bel et bien été reçues et que M. Saint-Arnaud est toujours en réflexion. «Notre position n’a pas changé, on est encore en réflexion. Le ministre s’est donné jusqu’au début de la semaine prochaine pour répondre à Me Bellemare en bonne et due forme», a conclu Sarah Magnan.
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