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Elle dénonce les lenteurs du système judiciaire

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Agence Qmi

2014-08-05 07:00:00

Une femme de Québec qui a été victime de violence conjugale dénonce les délais qui s'accumulent dans le système judiciaire.

Isabelle Lévesque dénonce les délais qui s'accumulent dans le système judiciaire
Isabelle Lévesque dénonce les délais qui s'accumulent dans le système judiciaire
Les procédures contre son ex-conjoint ont été abandonnées pour cause de délais déraisonnables.

En juillet 2011, le conjoint d'Isabelle Lévesque l'aurait menacée de mort et violentée, dans un camp de chasse. Après une chicane, l'homme l'aurait bousculée, avant de prendre une carabine et de menacer de la tuer.

«Là, je me suis dit : il va me tirer dessus. Je me suis retournée, parce que je ne voulais voir mon chum me tirer dessus. Il a taponné encore quelques secondes et il l'a remise à sa place, sur le crochet. (...)

J'étais complètement terrifiée parce que j'étais sûre que j'allais mourir là, seule dans le bois, tirée par mon chum.»

Isabelle Lévesque a porté plainte et son conjoint a été arrêté et accusé de voies de fait, d'avoir proféré des menaces de mort et d'avoir utilisé une arme à feu de manière négligente.

La date du procès avait été fixée à avril 2012, au palais de justice de Roberval, au Lac-Saint-Jean. Mais il y avait engorgement, si bien que le procès a été reporté trois fois.

Devant cela, l'avocat de l'accusé a déposé une requête en arrêt de procédure pour cause de délais déraisonnables. Le juge lui a donné raison en juin dernier, au grand dam d'Isabelle Lévesque.

«C'est complètement ridicule. Ce sont les seuls mots qui me venaient à ce moment-là, parce qu'il était accusé de menaces de mort et ça finissait là. Ce n'est pas un vol dans un dépanneur, ce n'est pas un accident d'auto. Il a menacé d'enlever la vie à quelqu'un avec une arme à feu.»

L'avocat criminaliste, Rénald Beaudry, déplore également la situation.

«C'est malheureux pour la victime parce qu'elle a intérêt à ce que justice soit rendue et tout le monde a intérêt à ce que justice soit rendue. Mais, si on a un district judiciaire qui fonctionne mal, c'est au ministère de la Justice, qui coupe tous les ans dans les budgets, à faire son travail.»

La Couronne, qui n'a pas porté l'arrêt des procédures en appel, s'est refusé à tout commentaire.
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11 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 9 ans
    Good
    Good for her. She must make a stink. This is ridiculous. Courage!

  2. DSG
    Our system is a pathetic
    The civil side is even worse. The first time someone does you wrong you’ll take them to court, suffer the pains of excessively long delays and get nothing out of it. The second time someone does you wrong, you’ll just accept it and learn to live with it. That’s our justice system.

  3. GBS
    GBS
    And sometimes I feel the judge takes into consideration, when hearing an interlocutory motion, if his decision will burden or lighten the caseload.

    • DSG
      I hear you
      Two hour beaks for lunch, ending hearings at 4:00, empty courthouse on Fridays and in August, all while thousands and thousands of people are paying away their life savings just for a chance to seek justice. That's why I don't litigate. I simply don't believe in the system.

  4. Hermil LeBel
    Hermil LeBel
    il y a 9 ans
    Un état de droit ?
    Quelles sont les preuves dans cette affaire ? Est-ce qu'une seule parole suffit vraiment à expédier un citoyen dans l'enfer carcéral ?

    Depuis l'adoption en catimini dans le milieu des années '80, et sans la moindre discussion publique, sous la pression colossale exercée par les féministes d'état, de la 'politique d'intervention en matière de violence conjugale’ qui impose à la police, à la couronne et à la magistrature le principe rigide de ‘tolérance zéro’ en matière de violence conjugale, il est désormais autorisé au Québec de stigmatiser les hommes en relation de couple sur la seule base d'allégations dont la véracité ne sera jamais évaluée. Or, en ce domaine comme en d’autres, tolérance zéro rime trop souvent avec intelligence zéro. Dans les faits, depuis cette date fatidique, nous avons cessé de vivre dans un état de droit.

    Dans les faits, cette politique instaure un régime de droit parallèle qui sanctionne exclusivement les hommes. Dans ce régime particulier de droit criminel, le ouï-dire est parfaitement acceptable en preuve, les arrestations sans mandat et les détentions arbitraires représentent la norme. La présomption de culpabilité incombe sur les épaules de la personne accusée à tel point que les sentences sont imposées avant même l’audition devant un tribunal.

    Le silence complice des membres du Barreau s’avère hautement suspicieux ici. Il est vrai qu’ils profitent tous de cette flagrante corruption institutionnelle pour s’en mettre plein les poches au détriment des hommes accusées à tort dans un régime où l'on marche sur la tête en ce qui concerne les principes fondamentaux applicables en droit criminel.

    Tous les avocats et les juges sont parfaitement informés du flagrant détournement de justice et tous observent un silence complice à ce propos.

    Cette ‘politique’ fut adoptée sur la base d'une fabulation à l'effet que pas moins de 300 000 femmes subissaient de la violence conjugale à chaque année dans la belle province. À sa face même, il s'agit d’un grossier mensonge dont la fausseté fut exposée publiquement lors de la publication en 2010 aux éditions Café Crème d'un ouvrage collectif intitulé '300 000 femmes battues, y avez-vous cru ?'

    Depuis la publication de ce bouquin, aucun des graves propos ne fut démenti sur la place publique. Pourtant, l’infâme ‘politique’ ne fut jamais répudiée, confirmant par défaut que la police obéit à une ligne de commande politique.

    Dès lors, toutes les dérives institutionnelles sont autorisées et la porte est grande ouverte à la corruption judiciaire.

  5. Avocate
    Avocate
    il y a 9 ans
    Quelqu'un a oublié de prendre sa petite pilule
    Vos propos ne sont pas seulement haineux envers les femmes plaignantes, ils insultent les policiers, les avocats et les juges. La hargne qui ressort de vos propos vous aveugle car si notre système judiciaire n'est pas parfait, il n'est certainement pas affecté par la «corruption judiciaire» et les tant les prévenus que les détenus ne vivent pas au Canada dans «l'enfer carcéral». Honteux.

    • Nadine Thomas
      Nadine Thomas
      il y a 9 ans
      Preuves SVP!!
      Il faut des preuves avant d'accuser qui que ce soit je suis entièrement d'accord avec le commentaire de H. Lebel.
      Le système de justice au complet ce base sur des paroles des menteuses et des menteurs...il faut dire que les juges et avocat(e)s sont aussi excellent dans le mensonge.
      Je me questionne sur le manque d'intégrité d'avocat(e) crapuleux qui ensuite sont nommés juges! Si pour eux accuser quelqu'un sans aucune preuve est normale, je me pose de sérieuses questions sur leur logique sur les jugements qui seront rendus!
      Moi demain je peux accuser n'importe qui? Sur des paroles?
      Aucun sérieux!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 9 ans
      Justement....
      Vous ne pensez pas que le fardeau de preuve ncombe à celui qui fait de telles accusations?

  6. Drago
    Drago
    il y a 9 ans
    Radotages
    Pourtant, en 2000, sur les 16000 personnes victimes de crimes dans un contexte conjugal, 85% étaient des femmes.

    Entre 1995 et 2000, 95 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint. Chiffres provenant du Ministère de la Santé et des Services Sociaux.

    Toutes ces femmes assassinées, ce sont des fabulations? Des grossiers mensonges? Votre commentaire devrait être retiré. De plus, vous vous répétez: il s'agit du même commentaire, mot à mot, que vous avez écrit sur le blogue de Sophie Durocher, en octobre 2013. Changez votre discours.

    • Hermil LeBel
      Hermil LeBel
      il y a 9 ans
      Un état de droit ?
      85 % sont des femmes ! Normal, cette police politique refuse de prendre les plaintes masculines. Pire cette police politique met en état d'arrestation les plaignants

  7. Hermil LeBel
    Hermil LeBel
    il y a 9 ans
    Imposture judiciaire
    @Drago

    Il n'est jamais superflu de répéter la vérité, particulièrement sur les sites fréquentés par les gens qui ont juré de défendre envers et contre tous la primauté du droit. Les intérêts pécuniaires de la corporation du barreau en terme de revenu de cotisation perçu de ses membres ne devrait pas interférer avec l'intérêt supérieur de la justice.

    Des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de drames conjugaux. Vouloir orienter le débat public à ce sujet en lui imposant une coloration de genre ne contribue qu'à dévaloriser le message principal, à savoir que la violence ne saurait être tolérée et évidemment n'a pas de sexe. La 'politique d'intervention en matière de violence conjugale' est illégale et doit être répudiée dans les plus brefs délais afin de rétablir la confiance envers le système de justice que cette 'politique' tourne en dérision à tous les jours.

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