« Décision sexiste du juge » : report accepté

Dans une décision rendue le 20 août, la juge Sophie Bourque de la Cour supérieure a fait droit à la requête de Mélanie Galipeault qui souhaitait attendre le retour de congé de maternité de son avocate, Me Gabrielle Gauthier, pour que sa cause soit entendue, rapporte La Presse .

Le juge Bruno Leclerc de la Cour du Québec avait refusé de reporter sa cause en janvier 2015 au retour au travail de son avocate afin qu'elle la représente, considérant qu'il s'agissait d'un « dossier pour lequel les représentations (...) semblent plutôt simples à faire ».

Cette décision avait été qualifiée de « sexiste » par Me Gauthier et Mme Galipeault. Cette dernière l'avait contestée devant la Cour supérieure pour empêcher la tenue de l'audience qui devait avoir lieu hier. La requête a été plaidée par l'avocat Neil Demmerle qui trouvait « désolant qu'en 2014 on nie le droit d'une femme à prendre son congé de maternité.»

L'accusée - poursuivie pour vol de sac à main et de documents- n'a pas d'antécédents judiciaires et demande une absolution.

Hier, alors qu’elle revenait devant le juge Leclerc, il lui a garanti qu'il attendrait le retour au travail de Me Gauthier pour tenir les observations sur la peine s'il n'y avait pas de suggestion commune.

Il lui a expliqué qu'il n'avait pas voulu nier son droit à choisir son avocat. « Le juge Leclerc a été compréhensif cette fois. Il m'a expliqué qu'il n'était pas contre les congés de maternité, mais qu'il craignait des délais déraisonnables », a-t-elle indiqué.