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Un cabinet plus petit mais plus heureux

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Daphnée Hacker-b.

2014-08-28 13:30:00

Lorsqu’un grand cabinet voit ses avocats claquer la porte par dizaines pour aller chez les concurrents, c’est rarement bon signe. Mais ça peut être l’occasion de se réinventer...

Aux yeux des dirigeants de la firme washingtonienne Dickstein Shapiro, qui a vu plusieurs de ses avocats et de gros clients partir, rien n’est perdu.

Dans une entrevue accordée au Washington Post, son président, Jim Kelly, affirme avoir profité de cette situation de crise pour revoir complètement le fonctionnement du cabinet, qui regroupe près de 300 avocats. Sans afficher les détails du bilan financier de 2014, Kelly soutient que le cabinet se porte bien et que «la productivité est solide». Et ce, même si la firme, qui s’adonne aussi au lobbying, a vu partir l’un de ses plus grands clients l’an dernier, le géant du tabac Lorillard.

Fini les firmes globales

Jim Kelly est président de Dickstein Shapiro
Jim Kelly est président de Dickstein Shapiro
Après avoir connu une chute de 20% de ses revenus et 35% de ses profits, Dickstein Shapiro doit se réinventer si elle veut survivre, soutient Kelly. Ce dernier soutient que les firmes de grande taille, qui offrent toute une grande panoplie de services juridiques, sont vouées à disparaître au profit de structures plus spécialisées.

Voulant profiter du fait que le cabinet a diminué de 40% de taille, le président souhaite se concentrer sur certains secteurs : droit des assurances, litiges antitrust et propriété intellectuelle.

«Nous ne voulons plus faire tout pour tout le monde», lance Kelly.

Il explique que chaque secteur doit avoir une stratégie d’approche des clients qui lui soit propre. Les groupes de pratique de chaque département doivent jouir d’une liberté d’action, afin de décider de la meilleure façon de fonctionner et de s’occuper eux-mêmes de l’embauche, croit Kelly, qui affirme que cette façon de faire diffère du modèle de fonctionnement classique des grands cabinets.

Dickstein Shapiro compte aussi embaucher un directeur de l’exploitation, afin de libérer de certaines obligations les associés et leur permettre de passer plus de temps avec les clients.

Des postes «hybrides» ont aussi été créés, afin de facturer un taux horaire plus bas en fonction de certaines opérations. Ainsi, ce ne sont plus des avocats, mais dans certains cas des para-juristes ou des secrétaires juridiques d’expérience qui effectuent des tâches comme le contrôle de la législation, ou encore la préparation de formulaires de divulgation.

Reste à voir si les nouvelles façons de faire du cabinet, qui existe depuis 60 ans, lui permettront de bien se repositionner sur le marché, ou s’il finira plutôt en dissolution, comme Howrey et un certain Heenan Blaikie…
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