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Désordre à prévoir au palais de justice de Montréal

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Agence Qmi

2014-09-15 12:11:00

Une décision du ministère de la Justice visant à économiser quelques milliers de dollars crée une véritable commotion et risque de causer le désordre au palais de justice de Montréal...

Une décision du ministère de la Justice visant à économiser quelques milliers de dollars crée une véritable commotion et risque de causer le désordre au palais de justice de Montréal
Une décision du ministère de la Justice visant à économiser quelques milliers de dollars crée une véritable commotion et risque de causer le désordre au palais de justice de Montréal
Compressions budgétaires obligent, à partir d’aujourd’hui, il n’y aura qu’un seul employé au comptoir de renseignements du troisième étage au lieu de deux. Et le préposé n’y sera que de 8 h 30 à 10 h et de 12 h 30 à 14 h.

« C’est complètement stupide. Faire des coupes en période de pointe comme l’automne, alors que se tient le plus gros procès de l’histoire du palais (Luka Rocco Magnotta), c’est ridicule », s’exclame Jean-François Sylvestre, président du syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) pour les régions de Montréal et Laval.

Le palais de justice de Montréal est le deuxième plus important en termes de volume en Amérique du Nord, après Chicago. Des milliers de personnes s’y présentent chaque jour, et plusieurs centaines passent par le comptoir d’informations, selon M. Sylvestre.

« Il suffit d’être au palais régulièrement pour voir combien le kiosque est fréquenté. C’est un service essentiel » , observe la présidente de l’Association des avocats de la défense de Montréal (AADM), Me Danièle Roy.

Conséquences

Cette dernière estime que la décision du ministère va créer de « sérieuses embûches au système judiciaire ».

Changements de salle de dernière minute, témoins et accusés qui ne savent pas où aller, avocats qui cherchent des numéros de téléphone: tout passe par le comptoir de renseignements.

Me Roy craint que les retards s’accumulent dans les salles, exaspérant les juges. « Des mandats d’arrestation risquent d’être lancés pour rien » , craint-elle.

Surplus de travail

Plusieurs employés du palais de justice pourraient aussi se retrouver avec un surplus de travail, à devoir répondre aux justiciables. « Ils vont aller où, les gens ? Dans les bureaux près de l’entrée. Et on n’a pas le temps de leur répondre. Ça va créer de la frustration », souligne une employée qui a requis l’anonymat.

« On peut les aider pour les numéros de salle, mais pour le reste, on va devoir les envoyer ailleurs », ajoute un constable spécial qui préfère taire son identité.

Pour le président du syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, ce n’est pas un fardeau supplémentaire. « On aide déjà les gens sur les autres étages », note Franck Perales.
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