L'avocat de Magnotta dépeint négativement Lin

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Agence Qmi

2014-10-02 08:21:00

L’avocat de Luka Magnotta a tenté de dépeindre la victime en un homme attiré par le sado-masochisme couchant à droite et à gauche, même si son ex-conjoint jure le contraire…

Me Luc Leclair, avocat de Magnotta
Me Luc Leclair, avocat de Magnotta
Jun Lin a déjà triché à l’université, il téléchargeait de la pornographie explicite, il fréquentait des sites de rencontres homosexuelles et n’hésitait pas à organiser des rencontres avec des inconnus, croit l’avocat de Magnotta, Luc Leclair.

« Je vous suggère qu’il y avait beaucoup de choses que vous ne saviez pas sur lui », a d’ailleurs dit Me Leclair à l’ex-petit ami de Jun Lin, Feng Lin.

Mercredi, au procès Magnotta, Feng Lin n’a pas cessé de nier la théorie de la défense. Le témoin, qui a fait le voyage de Chine pour témoigner, a plutôt assuré que son ami de cœur était un homme fidèle aux pratiques sexuelles « ordinaires ».

Le couple avait duré un an et demi, jusqu’à leur rupture une dizaine de jours avant la mort de Jun Lin, le 25 mai 2012.

« Il avait des pressions de sa famille qui ne savait pas qu’il était homosexuel, a indiqué
Feng Lin au jury. Ils voulaient qu’il se marie avec une femme.»

Brillant

Le couple Lin s’était rencontré d’abord en Chine, puis ils se sont installés à Montréal. Jun Lin étudiait en informatique à l’université Concordia, tout en travaillant à temps partiel dans un dépanneur.

« Il allait au gym trois ou quatre fois par semaine », a-t-il ajouté lors de son interrogatoire par Me Louis Bouthillier de la poursuite.

Jun Lin ne fumait pas et ne buvait pas, et il n’était « absolument pas » intéressé par le sadomasochisme, a juré Feng Lin. Tout au plus, le couple consommait de la pornographie « occasionnellement », et Jun Lin fréquentait un site de rencontre homosexuel appelé Grindr.
« C’est possible de proposer aux gens de simplement aller prendre un café», a souligné le témoin.

Rappelons que le jour du meurtre, Jun Lin s’était rendu chez Magnotta, dans le quartier Côte-des-Neiges. L’accusé de 33 ans avait alors tué l’étudiant, avant de le dépecer et de profaner le cadavre de la victime. Le tout avait été filmé et diffusé sur internet, après que des parties du corps avaient été envoyées à Vancouver et Ottawa.

Magnotta, qui reconnaît ses crimes, ne veut toutefois pas en payer le prix, et son avocat a annoncé qu’il plaidera l’article 16 du Code criminel, soit la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

Le procès, présidé par le juge Guy Cournoyer, est prévu pour durer de six à huit semaines.
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