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Et après la Cour d'appel

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Emeline Magnier

2014-11-05 15:00:00

Pierre J. Dalphond vient de quitter le banc de la Cour d'appel et de déposer ses boîtes dans un grand cabinet. Mais à quelle adresse pourrons-nous le trouver ? Droit-inc lui a parlé…

Pierre J. Dalphond  vient de quitter le banc de la Cour d'appel et de déposer ses boîtes dans un grand cabinet.
Pierre J. Dalphond vient de quitter le banc de la Cour d'appel et de déposer ses boîtes dans un grand cabinet.
Celui qui a siégé pendant 13 ans à la Cour d'appel du Québec n'aura pas eu un seul jour de répit. Alors qu'il fermait la porte de son bureau à la plus haute juridiction de la province lundi, Pierre J. Dalphond ouvrait celle du cabinet Stikeman Elliott dès le lendemain.

« Quand j'ai décidé de quitter la magistrature, j'ai ciblé quelques cabinets auxquels je pourrais apporter une contribution », souligne celui qui intervient désormais comme avocat-conseil senior.

S'il n'a pas souhaité révéler les noms des cabinets envisagés, il indique avoir reçu plusieurs offres comparables et très intéressantes, ce qui a rendu son choix difficile. D'après les sources de Droit-inc, McCarthy Tétrault, Norton Rose Fulbright et Osler étaient notamment dans la course.

Sa fille, Me Isabelle Mercier-Dalphond, qui a pratiqué chez Stikeman Elliott avant de partir exercer à New York, lui avait fortement recommandé d'intégrer le cabinet. « Elle a été une excellente ambassadrice, je me suis fié à elle ainsi qu'à mon instinct, et la magie a opéré », ajoute-t-il.

Il intègre une équipe « jeune et dynamique » dans laquelle il retrouve de nombreux avocats qu'il a pu observer tandis qu'il était de leur l'autre côté du prétoire. « J'ai toujours besoin d'être stimulé et de rencontrer de nouveaux défis, ça garde jeune ! », lance l'homme de 60 ans.

Pas question de « ralentir la machine », il travaillera à temps plein et en fera « autant que n'importe qui d'autre ». « Je ne voulais pas être à mon compte, j'aime travailler en équipe et la collégialité.»

Membre du groupe de litige, il interviendra en matière de médiation et d'arbitrage commercial. « L'arbitrage est une voie d'avenir. Ça correspond à la pratique que j'avais quand j'étais avocat et ça me permettra de mettre à profit mes différentes expériences.»

Il participera à la stratégie dans des dossiers d'envergure, rencontrera des clients, dispensera des conseils, mais ne plaidera pas. « En tant qu'ancien magistrat, il m'est interdit d’aller à la cour pendant un an, et même après, je n'ai pas l'intention de m’y rendre », confie l’ancien juge.

Inscrit au Tableau de l'Ordre en 1979, il a commencé sa carrière comme auxiliaire à la Cour suprême du Canada aux côtés du juge Yves Pratte, puis du juge Julien Chouinard pendant deux ans.

Il a ensuite travaillé au Conseil privé à Ottawa avant de se joindre au cabinet Clarkson Tétrault, devenu en 1990, McCarthy, Tétrault, où il a pratiqué jusqu'à sa nomination à la Cour supérieure en 1995 avant d'être appelé à se joindre à la Cour d'appel le 1er octobre 2002.

Ce retour à la pratique privée est-il le début d'un long chemin ? « Le temps que la machine fonctionne ! » conclut-il.
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