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Un géant australien lorgne sur le Canada

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Emeline Magnier

2014-12-16 11:15:00

Le premier cabinet d'avocats à avoir été coté en bourse, a le Canada dans sa ligne de mire et pourrait bientôt venir y ouvrir des bureaux…

Andrew Grech, associé directeur du cabinet
Andrew Grech, associé directeur du cabinet
Slater & Gordon, un des plus grands cabinets d'avocats australiens, envisage très sérieusement de traverser le globe et de venir s'installer au Canada si les non-juristes sont autorisés à investir dans les cabinets.

« Nous étudions le marché ; si l'occasion se présente, nous voulons être en mesure de prendre les décisions qui s'imposent », a déclaré Andrew Grech, l'associé directeur du cabinet à Precedent.

Slater & Gordon est uniquement implanté en Australie et au Royaume-Uni, où les investissements des non-juristes dans les cabinets d'avocats sont légaux.

Au Canada, les choses pourraient évoluer rapidement dans ce sens. L'Association du Barreau Canadien a récemment déclaré que les cabinets avec des propriétaires non-juristes, appelés structures d'entreprise alternatives (SEA), devraient être autorisés, et la question serait actuellement à l'étude au Barreau du Haut-Canada.

Slater & Gordon connaît une croissance rapide : depuis son inscription en bourse en 2007, son chiffre d'affaire est passé de 63 à 420 millions de dollars. Cette évolution serait due majoritairement à l'acquisition d'autres cabinets.

Si elle devait s'implanter au Canada, la firme orienterait ses groupes de pratique en matière de droit des particuliers, tels que le droit de la famille ou en matière de préjudice corporel.

Dans la communauté juridique canadienne, beaucoup craignent que les actionnaires des structures d'entrepris alternatives fassent passer leurs propres intérêts avant celui des clients. Un argument que M. Greg qualifie de non sens tant que l'industrie demeure réglementée.

Il ajoute que son cabinet a amélioré l'accès à la justice pour les justiciables en matière de préjudice corporel qui représente environ 80% des dossiers traités. Grâce aux fonds investis par les non-juristes, le cabinet aurait pu traiter un nombre plus importants d'affaires.

Pour Adam Wagman, avocat chez Howie Sacks & Henry à Toronto, il n'y a pas de problème d'accessibilité à la justice dans ce domaine de pratique tandis que les besoins sont plus pressants en droit de la famille et droit pénal. Selon lui, les barreaux du Canada ne devraient pas autoriser les structures d'entreprise alternatives, sauf si elles répondent à ce besoin.
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