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Course aux stages : ça se bouscule à l’UdeM

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Daphnée Hacker-b.

2015-01-26 15:00:00

Les corridors de la faculté de droit de l’Université de Montréal étaient noirs de monde, jeudi, durant la journée carrière. Sans aucun doute, les étudiants seront nombreux à la course aux stages…

Camille Lebel et Simon Robin sont impliqués dans l'Association des étudiants en droit à l'Université de Montréal
Camille Lebel et Simon Robin sont impliqués dans l'Association des étudiants en droit à l'Université de Montréal
« Je sens qu’il y a un très fort engouement cette année pour la course aux stages », déclare Simon Robin, fixant du regard les dizaines d’étudiants qui s’amassent devant les kiosques des cabinets. Lui-même étudiant en droit, M. Robin est aussi vice-président au développement de carrière pour l’association étudiante de la faculté. « Les demandes pour notre programme de mentorat ont explosé cette année ! » lance-t-il, expliquant que le programme vise à jumeler un étudiant avec un pair déjà en cabinet, afin de l’aider à préparer les documents pour la course aux stages.

Même engouement pour les activités de type 4 à 7 sur le campus ou les visites dans les cabinets. « Les inscriptions se font extrêmement rapidement, parfois en quelques minutes, c’est impressionnant », constate pour sa part l’étudiante Camille Lebel, aussi vice-présidente aux affaires académiques.

« Je ne me souviens pas d’avoir vu des journées carrières avec tant de jeunes et tant de kiosques, c’est vraiment très dynamique », relate Me Ariana Lisio, avocate au cabinet Lavery. Cette dernière se souvient de la course aux stages comme un moment très stressant, mais au cours duquel les étudiants font aussi preuve d’une grande entraide. « Même si c’est une compétition, c’est important selon moi de s’aider mutuellement, soit pour peaufiner le curriculum vitae, ou encore pour se pratiquer à faire des entrevues », dit-elle.

La ruée vers les grands cabinets

Me Catherine Bleau, directrice senior, programmes étudiants et sociétaires chez Osler
Me Catherine Bleau, directrice senior, programmes étudiants et sociétaires chez Osler
Comme plusieurs autres grands cabinets, le kiosque de la firme Osler ne dérougit pas. Mardi 20 janvier, près de 70 étudiants de l’Université de Montréal ont participé à la visite de la firme. « Ce n’est pas un record, mais presque ! Je crois que les étudiants saisissent que la compétition est de plus en plus forte, d’où l’importance cruciale du réseautage », avance la directrice senior aux programmes étudiants et sociétaires chez Osler, Me Catherine Bleau.

L’avocate constate que le nombre de stagiaires retenus chez Osler (cinq) demeure le même depuis plusieurs années, tandis que les cohortes étudiantes, elles, sont de plus en plus nombreuses. « Je ne pense pas qu’il y ait un enjeu de pénurie de stages, mais c’est certain que la concurrence est forte pour les places en cabinet », analyse-t-elle.

Le lourd processus qui accompagne la course aux stages est stressant, mais c’est une étape riche en rencontres et en expériences, rappelle Me Laurence Dubé. Le jeune avocat au cabinet Jolicoeur Lacasse a aimé le processus de sélection privilégié par sa firme : au lieu de faire une première vague de courtes entrevues individuelles, les recruteurs font une entrevue de groupe. « Ils nous confrontent à des mises en situation et c’est en équipe que nous devons trouver des solutions », explique-t-il. Voilà un bon moyen, selon lui, de mettre de l’avant le travail d’équipe et de mettre de côté l’aspect très compétitif de la course aux stages.

D’autres options

L'étudiant François-Alexandre Guay en compagnie de l'avocat Me Jean-Philippe Desabrais de PDF Avocats
L'étudiant François-Alexandre Guay en compagnie de l'avocat Me Jean-Philippe Desabrais de PDF Avocats
Les grands cabinets attirent les étudiants, car ils sont extrêmement présents tant visuellement que physiquement sur le campus, estime l’étudiant en droit François-Alexandre Guay. « Mais il y a des dizaines d’autres cabinets ou institutions qui existent, il faut garder cela en tête », dit celui qui a été recruté par le cabinet PFD Avocats.

« Les étudiants sont très poussés vers les grands cabinets, mais ils ignorent souvent encore à cet âge toutes les autres options qui existent », évalue Me Marie-Claude Geoffrion, avocate au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications. Elle croit que plus d’organismes comme le sien devraient participer à la journée carrière, ou encore organiser des activités avec les étudiants des facultés de droit.

Cliquez ici pour voir la galerie photo de la journée!

À droite, Me Ariana Lisio et sa collègue de la firme Lavery
À droite, Me Ariana Lisio et sa collègue de la firme Lavery
À partir de la gauche, Me Laurence St-Aubin et son collègue Me Laurence Dubé, du cabinet Jolicoeur Lacasse
À partir de la gauche, Me Laurence St-Aubin et son collègue Me Laurence Dubé, du cabinet Jolicoeur Lacasse
Camille Lebel et Simon Robin sont impliqués dans l'Association des étudiants en droit à l'Université de Montréal
Camille Lebel et Simon Robin sont impliqués dans l'Association des étudiants en droit à l'Université de Montréal
L'étudiant François-Alexandre Guay en compagnie de l'avocat Me Jean-Philippe Desabrais de PDF Avocats
L'étudiant François-Alexandre Guay en compagnie de l'avocat Me Jean-Philippe Desabrais de PDF Avocats
L'étudiant Mathieu Santos-Bouffard a été retenu comme stagiaire par le cabinet Degranpré Chait
L'étudiant Mathieu Santos-Bouffard a été retenu comme stagiaire par le cabinet Degranpré Chait
Me Catherine Bleau, directrice senior, programmes étudiants et sociétaires chez Osler
Me Catherine Bleau, directrice senior, programmes étudiants et sociétaires chez Osler
Me Érika Normand-Couture, avocate au cabinet Woods
Me Érika Normand-Couture, avocate au cabinet Woods
Me François Nantel du cabinet Cain Lamarre
Me François Nantel du cabinet Cain Lamarre
Me Marie-Claude Geoffrion, avocate à la CRTC
Me Marie-Claude Geoffrion, avocate à la CRTC
Me Sarah Ismert et Me Steven Bento de Robic
Me Sarah Ismert et Me Steven Bento de Robic
Foule d'étudiants
Foule d'étudiants


Dur de savoir ce qu’on aime

Me François Nantel du cabinet Cain Lamarre
Me François Nantel du cabinet Cain Lamarre
Sillonnant les couloirs où sont placés les kiosques, Geneviève Pepin-Bergeron peine à savoir quel domaine de droit l’intéresse réellement. « Je suis contente d’être venue aujourd’hui, ça m’aide à comprendre toutes les possibilités de métiers qui existent, mais c’est encore vague !», raconte l’étudiante en deuxième année de baccalauréat. Elle hésite à soumettre sa candidature à la course aux stages, préférant attendre une autre année pour déterminer ce qu’elle désire. « Je crois que c’est important de prendre son temps pour découvrir quels sont nos intérêts », ajoute-t-elle.

Me François Nantel est avocat en litige immobilier depuis plusieurs années, mais il se remémore l’époque où il ignorait encore vers quel domaine de droit se tourner. « En deuxième année, on a encore la tête plongée dans les livres et les notions abstraites, c’est difficile de faire un choix… et au fait, nous ne sommes pas obligés de le faire aussi vite ! » lance le juriste au cabinet Cain Lamarre. Il a lui-même attendu la fin de ses études pour se trouver un stage. « Il y a beaucoup de pression avec la course au stage, mais il faut se rappeler qu’il y a d’autres façons de faire sa place », souligne-t-il.
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1 commentaire

  1. Étudiant UdeM
    Étudiant UdeM
    il y a 9 ans
    Mauvais choix d'emplacement de la faculté
    Le titre est bien choisi, car ça se bousculait dans les petits corridors étroits de la faculté, là où cette dernière a décidé de tenir l'événement. J'espère que la prochaine fois, la faculté décidera d'un meilleur emplacement (ex: le hall d'entrée de Roger-Gaudry...).

    Bonne chance à tous!

    Que les meilleurs gagnent!

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