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Négociations avec les CPE: 700 000$ pour un avocat

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Agence Qmi

2015-04-22 13:00:00

Le gouvernement ne regarde pas à la dépense pour régler le dossier des garderies. Québec a octroyé à son négociateur fétiche des contrats de gré à gré de 700 000 dollars…

Me Pierre Pilote du cabinet Gowling Lafleur Hendersen vient de décrocher de gré à gré un contrat de 450 000 dollars
Me Pierre Pilote du cabinet Gowling Lafleur Hendersen vient de décrocher de gré à gré un contrat de 450 000 dollars
Comme négociateur patronal pour le renouvellement des conventions collectives des éducatrices des centres de la petite enfance, l'avocat Pierre Pilote du cabinet Gowling Lafleur Hendersen vient de décrocher de gré à gré un contrat de 450 000 dollars. Le montant du contrat est établi en fonction de « la complexité du mandat », précise Nadia Caron, du ministère de la Famille. « Il faut qu'il concilie les différentes positions des différentes associations qui représentent approximativement 350 CPE syndiqués », ajoute-t-elle.

Cette somme s'ajoute au contrat de 250 000 dollars qui le lie actuellement au gouvernement pour chapeauter la négociation avec les responsables des services de garde en milieu familial (RSG).

Si une entente est intervenue en janvier avec les éducatrices en milieu familial affiliées à la CSQ, la situation est tout autre avec les 3000 RSG de la CSN, qui seront en grève le 1er mai pour dénoncer l'attitude du gouvernement.

Les négos s'annoncent ardues

La convention collective globale des travailleuses des CPE est venue à échéance le 31 mars. Les pourparlers qui débutent à peine s'annoncent ardues, convient Kathleen Courville, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).

« On ne s'attend pas, avec la conjoncture présentement, à ce que ce soit une négociation qui soit facile. Le contexte est difficile, donc on s'attend à ce que la négociation soit difficile également », précise-t-elle.

Mme Courville soutient que les coupes de 50 millions de dollars imposées par Québec au réseau des CPE affectent directement les conditions de travail des travailleuses de la petite enfance. « On s'attend à ce que le ministère essaie de niveler vers le bas, nous on va vraiment se battre pour conserver les acquis », prévient-elle.

La présidente de la FIPEQ-CSQ n'est toutefois pas mécontente de la nomination de Pierre Pilote comme porte-parole de la partie patronale. Il connaît bien le dossier puisqu'il a dirigé les dernières négociations avec les éducatrices de CPE en 2010. Pour ce mandat, il avait obtenu la même somme que pour le contrat actuel, c'est-à-dire 450 000 dollars.

Mais Me Pierre Pilote ne fait pas que dans les garderies. C'est lui qui avait chapeauté les dernières négociations entre Québec et ses quelque 500 000 employés en 2009-2010. Comme négociateur en chef, il touchait à l'époque 240 dollars de l'heure pour un total de 398 104 dollars pour des discussions qui s'étaient étalées sur un peu plus d'un an et demi.

Le gouvernement Charest avait aussi fait appel à lui durant le printemps érable. Pour négocier durant deux mois avec les leaders étudiants, l'avocat avait mis la main sur une somme de 67 058 dollars.
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