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Levée de cours à l’UQAM: l’étudiant détenu fait appel

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Agence Qmi

2015-04-28 08:20:00

L’étudiant gardé détenu suite à son arrestation en lien avec une levée de cours à l’UQAM a déposé une requête demandant à la Cour supérieure sa libération…

Hamza Babou, un étudiant en sociologie, est détenu depuis le 16 avril dernier
Hamza Babou, un étudiant en sociologie, est détenu depuis le 16 avril dernier
Hamza Babou, un étudiant en sociologie, est détenu depuis le 16 avril dernier. Il est accusé d’une série de chefs d’accusation relativement au grabuge à l’UQAM il y a deux semaines, en dépit d’une injonction accordée par la Cour supérieure du Québec.

Mais contrairement aux autres personnes arrêtées, un juge de la Cour municipale a décidé de le garder détenu en attendant son procès.

« L’opinion publique serait un peu découragée de voir que la justice, finalement, n’arrive à rien, la Cour supérieure n’arrive à rien, la Cour municipale n’arrive à rien, avait commenté le juge Denis Laberge. Je ne sais pas ce que l’opinion publique penserait et quelle confiance elle conserverait si je vous remettais en liberté.»

Révision

Pour Babou, le juge a toutefois commis « de nombreuses et sérieuses erreurs de droit », affirme son avocate dans une requête pour révision d’une ordonnance de détention déposée ce lundi au palais de justice de Montréal.

« De manière globale, le juge Laberge s’est mal dirigé en droit en éludant complètement de sa réflexion le droit sacré à la présomption d’innocence, le droit fondamental à la remise en liberté assortie d’un cautionnement juste, et en faisant porter à l’accusé le fardeau de le convaincre que sa détention n’était pas nécessaire », écrit dans sa requête l’avocate de la défense Me Véronique Robert.

Elle demande ainsi à la Cour supérieure de réviser l’ordonnance du juge, et de remettre son client en liberté sous caution.

« Le juge Laberge (...) confond le concept juridique de ‘public bien informé’ (...) avec l’opinion publique, c’est-à-dire monsieur et madame tout le monde qui lit les journaux et écoute les nouvelles », ajoute Me Robert.

Accusations sommaires

L’avocate rappelle d’ailleurs que les accusations ont été portées par voie sommaire plutôt que criminelle, ce qui est moins grave. Ainsi, si Hamza Babou fait face entre autres à des chefs de méfaits et de voies de faits simples et armés, il risque un maximum de 18 mois de prison.

Quant à l’arme que Babou est accusé d’avoir utilisée, il s’agirait d’un aérosol utilisé dans des fêtes d’enfants appelé « serpentins délirants ».

Me Robert rappelle d’ailleurs que trois professeurs avaient apporté leur soutien à l’accusé. La mère de Babou est quant à elle prête à déposer une caution de 1000 de dollars.

« (L’accusé) est prêt à ne pas retourner à l’UQAM avant la session d’automne ou tant que le calme ne sera pas revenu sur le campus », ajoute l’avocate dans le document de cour déposé au greffe criminel.

La cause sera présentée devant un juge dans les prochains jours.
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