Ai-je besoin d’un site web?

L’été est une période propice pour effectuer toutes les tâches administratives que nous n’avons pas le temps de gérer au cours de l’année. C’est également un bon moment pour réfléchir à de nouvelles stratégies de développement d’affaires ou méthodes de travail.

Et la question que je me pose depuis quelques temps est de savoir, si oui ou non je devrais mettre en ligne mon propre site web. Les avis sur le sujet sont très partagés.

Aujourd’hui, nous nous demandons comment nous avons survécu avant les jours de sites Web ? Pour ma part, depuis les débuts de ma pratique solo (trois ans), je pense m’en être bien sortie sans site web.

Je crois que la pertinence d’un site dépend du domaine de pratique de chacun mais aussi qu’une page sur LinkedIn, à condition qu’elle soit régulièrement mise à jour, peut aussi bien faire l’affaire : on peut y décrire son profil, ses services et ses mandats mais aussi y publier des newsletters. Selon moi, ce sont les besoins essentiels auxquels répond un site web.

Nul besoin de décrire son équipe (page incontournable d’un site web) puisqu’à priori un solo n’en a pas !

Alors quelle différence ? Les spécialistes du web répondront qu’avec une stratégie d’optimisation SEO (Search engine optimisation ou optimisation pour les moteurs de recherches), il est possible d’apporter un flot constant de nouveaux clients à l’entreprise (même si je crois que trouver quelqu’un sans site web sur internet est relativement facile, LinkedIn en fournit un bel exemple). C’est probablement vrai si on offre des produits ou des voyages.



Mais est-ce qu’un client va sérieusement choisir son avocat trouvé sur internet ?
En tant qu’avocat, il faut s’imposer comme un fournisseur de services de confiance et fiable - que ce soit dans une niche en particulier ou comme avocat rendant toutes sortes de services juridiques dans une petite ville. La réputation d’un bon avocat digne de confiance se propage de bouche à oreille.

Les meilleurs avocats, que ce soit les nouveaux diplômés ou des vétérans aguerris, recrutent leurs meilleurs clients par le bouche à oreille. Que celui-ci se propage hors ligne ou en ligne, n'a pas d'importance. Bien qu’évidemment la diffusion est plus rapide en ligne.

Alors, avant d’engager des frais relativement importants (c’est nécessaire si l’on veut un site professionnel- un site amateur aurait tout l’effet contraire), je me pose les questions suivantes : que va faire ce site pour améliorer ma réputation de bonne professionnelle ?

En terme de visibilité, qu’est-ce qu’un site peut m’apporter de plus que ma page Linkedin ? La réponse s’impose : un site Web ne renforcera pas ma réputation de professionnelle, pas plus que ne le ferait une double page dans les pages jaunes ou une belle brochure sur papier glacé avec du texte soigneusement élaboré citant mes réalisations.

J’imagine que j’ai répondu à ma question en écrivant cette chronique : à ce stade de développement de ma pratique, je n’ai pas besoin de site web