Entrevues

Avocates et mamans : l’envers du décor

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Céline Gobert

2015-07-22 15:00:00

Elles ont dû travailler pendant leur congé maternité, faire face aux regards des collègues et à la pression des associés et des clients. Trois avocates se confient, sans langue de bois …

Trois avocates se confient
Trois avocates se confient
Quand Valérie (prénom fictif) passe quatre jours en interrogatoire, sa fille n’est encore âgée que de trois semaines. Poussée par la volonté de ne pas nuire à sa carrière et la peur de ne pas être à la hauteur, l’avocate confie à Droit-inc avoir même travaillé durant son congé maternité.

Il faut dire qu’avec un objectif de 1500 heures facturables par année, il n’était pas question pour celle qui a aujourd’hui deux enfants en bas âge de perdre sa clientèle.

Ce sont les mêmes craintes qui ont également poussées Laurence (prénom fictif) à accepter toutes les demandes de son cabinet. Un juge important de la Cour supérieure exige qu’elle se rende à la cour, une Conférence de règlement à l’amiable est programmée pendant son congé maternité. « Je n’ai aucunement perdu le fil de mes dossiers pendant mon congé », lance-t-elle d’un ton ironique.

Cinq, c’est le nombre de fois où elle se rend au bureau en urgence au lieu de profiter de son bébé. Deux mois, c’est l’âge qu’a son nouveau-né quand son patron l’appelle pour un procès à la Cour d’appel. - Mon bébé a deux mois, il n’est pas sevré ! Lui: - Tu peux tirer ton lait ! Non ? « Les hommes ne comprennent pas », tranchera celle qui, sous la pression ressentie, a du répondre à ses courriels professionnels alors qu’elle se trouvait dans la salle d’accouchement ou encore allaitait son bébé durant des appels conférences.

Ce n’est pas mieux perçu du côté des femmes, ajoute Julie (prénom fictif), la troisième avocate à nous dévoiler anonymement les dessous de la vie de jeune maman en grand cabinet. « J’avais beau faire 2000 heures facturables quand on m’en demandait 1700, je n’ai pas échappé à la « pression » des regards dans le couloir quand je quittais le bureau à 17 heures pour aller chercher mon enfant à la garderie.» Des regards aussi bien masculins que féminins. Les femmes n’hésitent pas à donner leur avis sur l’impact qu’a une grossesse, selon elles, sur les affaires du cabinet.

Pas facile à avaler

Le premier obstacle rencontré par les avocates est l’horaire des garderies dignes de confiance, ouvertes de 7 heures le matin à 16 heures 30 le soir. « Il faut négocier de terminer à 16 heures 15 pour aller chercher ses enfants, explique Valérie. Ce n’est pas forcément facile à avaler pour des boss qui se retrouvent alors au pied du mur.»

La jeune maman s’accroche : elle rattrapera toutes ses heures, parfois en arrivant au bureau dès 5 heure 30 du matin. Elle travaillera également après le coucher des enfants, chez elle, sur son ordinateur, jusqu’à 23 heures. « C’est le meilleur temps pour travailler ! », souligne-t-elle, dans un éclat de rire.

Julie aussi est déterminée à réussir à la fois comme avocate et comme maman. Elle amène sa fille à ses cours de plaidoirie, allaite entre les meetings, engage une nounou, s’appuie sur le soutien de son mari. Mais bien vite, elle n’en peut plus et décide de partir à son compte pour plus de flexibilité « Je ne voulais pas vivre comme cela, avec cette pression-là, où il aurait fallu que je sois comme un homme au bureau. »

Un jour, la petite fille de Laurence a mal à l’oreille. « J’avais un client en retard dans ses procédures, se souvient-elle. C’était la dernière journée pour le faire. » Sous la pression, elle fait le choix de conduire sa fille à la garderie. Le mal est plus grave qu’elle ne le pense : son enfant se retrouve avec le tympan percé.« Tu te mets beaucoup de pression, tu ne veux pas déplaire », dit celle qui avoue ne jamais se vanter d’avoir des enfants. « Un homme d’affaires ne veut pas savoir que tu as passé une nuit blanche parce que ta fille a mal aux dents ! »

Retrouver les clients

Les trois avocates s’accordent tout de même à dire que leurs cabinets respectifs se sont montrés très flexibles sur le travail à la maison. Ainsi, Valérie travaille beaucoup de chez elle : cinq heures par jour à l’époque, de cinq à six heures par semaine maintenant.

Après son congé maternité et pour satisfaire ses clients, l’avocate entame de longues nuits blanches et de multiples fins de semaine passées sur ses dossiers. « Les trois premiers mois sont vraiment difficiles, il faut reprendre sa place, on est comme dans un tourbillon, il faut être capable de retrouver une identité.»

Pour aller chercher ses clients, Valérie part donner de la formation lors de déjeuners ou de dîners conférences. Des moments difficiles, notamment « pour la vie de couple », confie l’avocate. « La seule façon de s’en sortir c’est de voir l’avenir, de se dire que plus les enfants vont avancer en âge, plus ce sera facile.» Elle n’hésite pas à rassurer le client aussi. « Y’aura plus de congé maternité : à partir de maintenant, je vais être là pour toi les 40 prochaines années ! »

Julie, quant à elle, estime de 1 à 5 % la part de clients qui n’ont pas souhaité revenir avec elle à son retour de congé maternité, ne désirant pas changer à nouveau d’avocat. Ce qui les retient, selon Laurence, c’est la perte de temps qui accompagne la période où l’avocat doit se familiariser avec le dossier, ou encore l’application d’un taux horaire différent.

Pour s’éviter tout ce qu’ils pensent être des « désagréments », certains associés n’engagent que des hommes ou des femmes d’un certain âge, explique Laurence. « Il y a une vieille mentalité dans le milieu du droit, ce n’est pas la même chose pour mes amies médecins.» Quitter la profession ? « Après tous ces efforts ?! Non ! », réplique-t-elle.

Tout roule mieux qu’avant

Si Valérie s’en est sortie c’est grâce à une « méchante belle équipe ! » et beaucoup de soutien de la part de ses collègues. Elle se souvient ainsi d’une fois où on lui a pris un client en urgence car elle était coincée à l’hôpital avec son enfant ou encore de la patience d’une collaboratrice, son « point d’ancrage de maman », dit-elle, qui a souvent annulé puis repris ses rendez-vous. « Tout roule mieux qu’avant aujourd’hui ! », lance-t-elle pleine d’enthousiasme face aux partys d’été ou de Noël qu’organise son cabinet.

Les plus grands supports de Laurence sont, pour elle, venus des adjointes, déjà mamans ou grands-mamans. Si elle devait tout refaire, elle se montrerait simplement plus « ferme » face aux demandes du cabinet.

Julie est désormais sa propre boss. « Si un jour des gens travaillent pour moi je ne leur mettrais jamais cette pression-là, avoir des enfants fait partie de la vie », dit celle que l’expérience d’être mère a complètement transformé.

« Il faut de la passion ! Celle du métier ET celle d’être maman ! », déclare quant à elle Valérie, qui continue à exercer à un rythme d’enfer. Sa fille déplore parfois son absence - « Maman travaille trop ! Je ne la vois plus ! » - mais si tout devait être refait, elle le referait ! « Il faut vivre cela, c’est tellement beau, il ne faut pas le laisser de côté.»
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17 commentaires

  1. PasMamanMaisSolidaire
    PasMamanMaisSolidaire
    il y a 8 ans
    Pitoyable en 2015
    C'est pitoyable. Nous sommes en 2015 et il faut encore subir ces attitudes de dinosaures de la part des confrères et des clients, et même des consoeurs. Euh, allo? Nous sommes des humains et aux dernières nouvelles, la parthènogénèse ne vient pas en option chez la femme. Je ne suis pas maman, mais je suis solidaire avce mes consoeurs qui le sont et qui ont brsvement du continuer de travailler jusque dans la salle d'accouchement. Il est grand temps que les politiques de conciliation travail-famille soient non seulement mises en application, mais aussi comprises et ACCEPTÈES par tous.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Attention
      J'ai travaillé dans 2 des plus grands bureaux de Montréal, j'ai vu plusieurs de mes consoeurs partirent en congé de maternité et prendre l'année complète sans répercussion et sans pression.

      Il y en a quelques-unes qui sont revenues avant la fin de l'année. C'est le cas d'une dans mon groupe de pratique. Personne ne le lui a demandé, elle était insécure et elle répétait à tous qu'elle n'avait pas eu le choix. Elle a quitté le cabinet. Une autre de nos collègues est partie 2 fois pendant un an et elle y est toujours.

      Sans doute il existe des histoires d'horreur, mais la plupart des employerus respectent les normes aujourd'hui.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Et les pères, dans tout ça?
    Et les pères, dans tout ça? Ils peuvent autant aller chercher les enfants à la garderie et les accompagner à l'hôpital. Avoir des enfants, c'est un travail d'équipe. Ça me désole de voir que ce sont encore les mères qui (généralement, il y a des exceptions) assument la plus grande part des responsabilités.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Les martyrs
      Oubliez ça. Pour la plupart des femmes, la "parentalité" n'existe pas, sauf au plan de la contribution financière. Tout ce qui arrive à l'enfant, ça concerne la femme d'abord ou exclusivement.

      Et puis dans les cabinets, c'est bien connu: les mères sont les seules personnes à se faire demander des afaires pas d'allure par leurs clients ou par les partners.

      Regardez, les filles: quand le boss vous demande quelque chose qui est déraisonnable, dites-lui NON. Si vous avez une valeur pour le cabinet, il va accepter et demander à quelqu'un d'autre. That's it.

      Essayez ça.

      Et si vous ne poiuvez pas vous entendre avec vos patrons et/ou vos clients, changez d'emploi.

      Point. Les employeurs qui refusent d'accomoder les parents vont se retrouver avec un gros problème de recrutement, c'est tout. Leur problème. Notre milieu est petit, ça va se savoir.

      Mais bon, c'est pas très féminin d'attaquer les problèmes de front, hein ? Tellement mieux de dire oui, pis venir faire du martyr-bragging par la suite.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      vraiment?
      Ce sont de très bons conseils en théorie mais en pratique, la femme qui offusquera son patron se fera fort probablement congédier ou devra quitter et se trouver un emploi dans le marchė juridique actuel n'est pas un cadeau. Or, cette femme a probablement des factures à payer...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      faire du martyr-bragging !!
      Wow!

      Donc les nouvelles mamans doivent se faire congédier à tour de rôle, perdre leur emploi, se retrouver dans une situation délicate, espérer se trouver un nouvel emploi.. Tout cela pour faire changer la mentalité des employeur.

      Euh... Bravo pour la simplicité et le sacrifice. Vous allez commencer en premier??

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      re OUI, vraiment
      On parle de juristes, ici, pas de pauvres gens mal pris qui essaient de survivre avec une 2e année B.

      Si on travaille pour un boss qui est prêt à enfraindre la loi pour congédier une personne pour un motif familial, on change de job. Ou mieux, on attend la congédiement, on touche le chômage et/ou on brasse de la m**** pour obtenir compensation.

      Mais voilà, il y en a encore pour préférer bouder anonymement, les bras croisés, en espérant que boss/papa/législateur/chum règle la sitaution pour moi".

      Ça serait l'fun que ça marche comme ça. Mais faut pas rêver.

      Et puis je demande encore: ils font QUOI, les pères avocats?

      Tant que les femmes avec enfant vont continuer de prétendent que c'est "tellement différent" d'être mère que d'être père, elles se tirent dans les deux pieds à coup de bazooka.

      Je pense que la pluaprt des femmes ont compris, Dieu merci. J'ai hâte que les autres princesses arrêtent de demander une chose (se faire reconnaître comme étant super spéciales) et son contraire (être traitée comme tout le monde).

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    c'est malheureux.
    C'est malheureux de voir cette situation, mais elle est bien réelle lorsqu'on pratique dans un bureau d'avocats... C'est entre-autres pour cette raison que de plus en plus d'avocates décident de pratiquer dans le secteur public ou en entreprise (où l'ambiance est plus propice à la conciliation travail/famille).

  4. A
    Nonyme
    Ce n'est pas beaucoup plus simple pour les pères. Poussée de dents, mauvaise nuit de sommeil, fièvre le matin... Je devrais rester avec le bébé mais l'appel du rôle a 9h00 n'attend personne. Essayer de remettre la présentation d'une requête quand vous n'êtes "que le père"

  5. Une maman
    Une maman
    il y a 8 ans
    Et si les cabinets étaient flexibles pour vrai??
    Plusieurs cabinets se targuent d'être flexibles. Ils permettent aux gens de travailler de la maison, mais ils ne diminuent pas les objectifs d'heures facturables.

    Ne vous y méprenez pas, le travail à la maison est très apprécié. Mais quand tu as un enfant malade à la maison, tu ne peux pas vraiment travailler efficacement toute la journée et réussir à facturer toutes tes heures. Tu dois donc reprendre tes heures. Et entre les visites chez le médecin, le souper, le bain, l'histoire, le déjeuner, le lavage, etc., où doit-elle les reprendre?

    Cette façon d'être "flexible" a pour impact d'épuiser totalement les gens qui en plus d'avoir une routine épuisante, doivent travailler les soir, les fins de semaine, etc...

    Dans notre société juridique.. n'est-il pas possible d'accepter qu'une personne travaille moins d'heures? Et bien évidemment, on adapte le salaire en fonction des heures facturées.

    Une maman épuisée!

  6. Une jeune maman
    Une jeune maman
    il y a 8 ans
    La super-woman = la normalité??
    Ce texte n'est pas très encourageant pour les jeunes mamans qui espèrent trouver une meilleure conciliation travail-famille.

    Selon moi, une des difficultés c'est la perception qu'on les gens de la profession envers les mamans acceptent de travailler pendant leur congé de maternité, de retourner au travail quand leur bébé a deux mois, de travailler le soir et la nuit pour rattraper le retard... Elles sont totalement exceptionnelles! Malheureusement, au lieu de voir l'exception, on dirait que c'est considéré comme une normalité.

    C'est la maman qui refuse d'écourter son congé ou qui insiste pour travailler moins et avoir une meilleures conciliation qui est jugée. Quand une maman est "super-woman", on exige que toutes les mamans le soient.


    Réussir à bien concilier le rôle de maman et d'avocate, sans culpabilité et sans jugement et en ayant le temps de dormir et manger, cela se peut-il?

    Une jeune maman qui s'efforce d'imposer son choix de prioriser son enfant tout en étant épanouie au travail...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Faut juste être adulte et assumer ses choix
      On parle d'emplois nécvessitant plus de 50 heures travaillées par semaine.

      C'est, en soi, exceptionnel das le milieu du travail.

      Faites autre chose. Je suis en entreprise et je travaille 40 heures semaines, GROS MAX 45 quand on est occupés.

      Mais c'est certain que j'ai pas la grosse cabane à NDG pis tout le kit.

      Faut savoir faire des choix, et assumer.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Assumer ses choix Et avoir des choix.
      Ma vision d'"assumer mes choix" est effectivement de voir ma rémunération proportionnelle aux heures facturées / travaillées.

      Or, le "choix" qu'on semble imposer c'est : être maman OU faire du litige.

      Selon vous, dès qu'on devient maman, il faut travailler en entreprise?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      re Assumer ses choix ET avoir des choix
      Faites ce que vous voulez, mais faites comme les papas.

      Mis à part la grossesse, ils vivent la même chose.

  7. PP
    NDG
    Il n'y a pas de grosses cabanes à NDG.

  8. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    vraiment?
    Je suis d'accord qu'il faut assumer ses choix et que personne ne force ces femmes à travailler en pratique privée mais il faut admettre que les postes en contentieux sont difficiles à trouver et dans certains contentieux, on travaille également 50 à 60 h par semaine

  9. Une autre désabusée
    Une autre désabusée
    il y a 8 ans
    Les « Y » ont peut-être compris quelque chose...
    Je suis la première à avoir envie d'une carrière stimulante, et d'une famille équilibrée que j'aurai le temps de voir et de voir grandir.

    Et je serais la première à prendre quelques dizaines de mille (oui, vous avez bien lu) de moins par années pour avoir la même job avec un objectif d'heures facturables beaucoup plus raisonnable pour l'atteindre cet équilibre. Bon, j'exagère avec mes chiffres - mon salaire en cabinet ne me permettrait pas d'engager une nanny, mais je suis pas mal certaine que l'argument tient pour un bon nombre de consoeurs et de confrères.

    Et je parie aussi que je suis loin d'être la, ou LE seul à nourrir cette réflexion. Parce que des jeunes papas avec maman à la maison qui s'occupe d'élever les enfants et de l'ensemble des tâches ménagères façon années 50, il n'y en a plus beaucoup! Entre autres parce que les jeunes papas d'aujourd'hui, pour la plupart, veulent être présents aussi, et parce que les mamans veulent autre chose.

    Mais comment rentrer ça dans la tête des têtes grises qui ont grandi dans le milieu juridique sous ce modèle et s'attendent à ce que tous les juniors aient les mêmes aspirations?

    Le Conseil de la femme suggérait récemment de rendre obligatoire un partage du congé parental, pour que les pères aussi puissent s'absenter du travail et profiter des premiers mois.

    Ne serait-ce pas là justement une façon de faire en sorte que les femmes n'aient pas cette pression additionnelle, et que les hommes puissent profiter des premiers mois de vie de leurs enfants autant qu'ils en ont envie sans avoir l'air « mou »?

    Les employeurs et les clients seraient bien contraints de faire avec, et ça forcerait probablement le changement de mentalité. Tous milieux professionnels confondus.

    Parce que, en 2015, j'estime que ce n'est pas normal que pour faire une bonne blague à son patron, on évoque une maternité surprise pour lui voir le visage tomber. Immanquablement.

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