Les faits, selon le Barreau

Main image

Emeline Magnier

2015-08-19 15:00:00

Que s’est-il passé entre le moment où la bâtonnière accorde une entrevue à La Presse et la réunion du CA du Barreau le lendemain qui décide de la suspendre? Voici le fil des événements selon le Barreau du Québec...

Me Lu Chan Khuong conteste sa suspension par le conseil d'administration du Barreau le 1er juillet dernier
Me Lu Chan Khuong conteste sa suspension par le conseil d'administration du Barreau le 1er juillet dernier
Le Barreau du Québec a déposé hier une défense et demande reconventionnelle de certains défendeurs à la suite de la requête de la bâtonnière Me Lu Chan Khuong, qui conteste sa suspension par le conseil d'administration du Barreau le 1er juillet dernier.

Dans ce document qui comporte 411 paragraphes, le Barreau revient notamment sur les événements qui se sont déroulés les 30 juin et 1er juillet dernier.

Voici un résumé du fil des événements selon les défendeurs à la procédure :

30 juin 2015

À 11h15, la bâtonnière accorde une entrevue d'entrée de mandat à Philippe Teisceira-Lessard du Journal La Presse. Elle est alors en compagnie de Martine Meilleur, du service des communications de l'Ordre. Après une quinzaine de minutes, le journaliste lui pose une « question plus personnelle » ; « ''une rumeur court depuis un certain temps à votre sujet à l’effet que vous auriez récemment bénéficié d’un programme de déjudiciarisation, est-ce exact ?'' »;

Le visage de la bâtonnière se serait tendu et son langage non verbal aurait démontré un inconfort évident. L'échange entre Me Khuong et le journaliste aurait été le suivant :

Me Khuong : « ''Je ne suis pas sûre de comprendre de quoi vous parlez, j’essaie de comprendre ce que vous dites.'' »;

Teisceira-Lessard : « ''Est-il vrai Me Khuong que vous avez bénéficié récemment du programme de déjudiciarisation?'' »;

« ''Que voulez-vous dire?'' »

(Le journaliste fournit une définition sommaire du Programme de traitement non-judiciaire)

« ''Est-ce que vous êtes en train de dire que j’aurais fait l’objet d’une accusation pour une infraction criminelle? Je n’ai jamais fait l’objet d’aucune accusation. Vous pouvez aller voir au plumitif et vous constaterez que mon nom ne figure dans aucun dossier judiciaire'' »;

« ''On parlerait d’un vol à l’étalage'' »;

« ''Je ne sais pas à quoi vous faites allusion mais ce que je peux vous dire, c’est que je n’ai pas fait l’objet d’accusation. Je n’ai aucun dossier judiciaire''. »;

« ''Avez-vous reçu récemment une lettre du Directeur des poursuites criminelles et pénales, le DPCP?'' »;

« ''Je n’ai pas reçu de lettre du DPCP personnellement'' ».

Mme Meilleur serait par la suite intervenue pour suggérer au journaliste de revenir au sujet principal de l'entrevue, ce que ce dernier aurait accepté. Elle aurait également envoyé un message à la directrice des communications, France Bonneau :

« ''Philippe Lessard vient de sortir tout un squelette… Lu a pédalé et j’ai dû intervenir pour ramener au projet d’entrevue. On va avoir quelque chose à gérer je crois.'' »

Me Lise Tremblay, DG du Barreau
Me Lise Tremblay, DG du Barreau
Interrogée par Mme Meilleur à l'issue de l'entrevue, Me Khuong aurait indiqué ne pas savoir de quoi le journaliste voulait parler. Mme Meilleur se serait alors rapportée à Mme Bonneau, tandis que la directrice générale (DG), Me Lise Tremblay, et la secrétaire de l'Ordre, Me Sylvie Champagne seraient entrées dans le bureau. Me Tremblay aurait alors indiqué que cette rumeur lui « était venue aux oreilles » et qu'elle « n'osait pas les prendre au sérieux ».

À 12h31, la DG a envoyé un message texte à la bâtonnière lui indiquant qu'elle devait lui parler. Ce ne serait qu'une heure plus tard qu'elle aurait reçu une réponse. Lors de leur rencontre à 13h35, Me Khuong aurait indiqué qu'il s'agissait d'une erreur d'inattention, que c'était une affaire privée et qu'il était probable qu'un article soit publié.

Selon la défense, la bâtonnière aurait refusé que le CA soit convoqué comme le suggérait la DG qui lui recommandait également de s'entretenir avec ses avocats. Finalement, les administrateurs ont été convoqués pour une réunion à 16h00.

Lors de la réunion, Me Khuong aurait indiqué qu'elle s'adressait aux CA de manière confidentielle et aurait livré sa version des faits soulignant que l'événement était survenu en février ou mars 2014 et qu'elle avait reçu la proposition de déjudiciarisation en juin 2014. Elle aurait indiqué également ne jamais avoir donné sa version des faits ni fait de déclaration écrite relatant son erreur d'inattention. Elle aurait aussi refusé de fournir le « constat d'infraction » relatif auxévénements.

Selon les défendeurs, les explications fournies par Me Khuong au conseil d’administration pour établir sa distraction étaient invraisemblables et seraient incompatibles avec la version des faits qu’elle a transmise aux autorités dans une déclaration datée du 27 mai 2014.

Lors de cette réunion, Me Louis-François Asselin, cinq autres membres du CA et la directrice générale auraient questionné la bâtonnière sur les événements survenus au Simons de Laval.

Ils auraient demandé à la bâtonnière de ne plus s'adresser aux médias et de ne pas exercer de fonction officielle le temps de faire la lumière sur les événements, ce qu'elle aurait accepté.

Lors de la réunion du CA, Me Khuong aurait indiqué que le journaliste risquait de se servir des informations qu'il détenait tôt ou tard et se serait montrée inquiète quant à la sortie d'un article.

1er juillet 2015

La Presse a publié un article à 6h38 relatant que la bâtonnière avait bénéficié du programme de non-judiciarisation à la suite d' «une plainte pour vol à l'étalage » en avril 2014.

Séance de 10h15 :

À la suite de cette parution, une autre réunion du CA est convoquée ; elle débute à 10h15 et dure 45 minutes. Plusieurs administrateurs interrogent Me Khuong et lui demandent les raisons pour lesquelles elle n’a pas respecté son engagement de ne pas communiquer avec les médias, les dates de son arrestation au magasin Simons de Laval et de la réception de la lettre du DPCP lui offrant de traiter l’infraction de manière non-judiciaire et l’interrogent sur l’opportunité de sa démission.

Elle aurait de nouveau refusé de fournir « le constat d'infraction » de « peur qu'il y ait du coulage ».

Une deuxième partie de la réunion s'est alors tenue sans la bâtonnière et aurait duré près de trois heures. Une résolution visant sa démission a été prise. Pendant ses délibérations, la DG aurait reçu un courriel lui indiquant que l'arrestation avait eu lieu le 17 avril 2014, alors que Me Khuong était la vice-présidente du Barreau.

À 14h21, la DG a envoyé à Me Khuong la résolution qui traitait d'une demande de démission, faisant l'objet de la réunion spéciale de 15h00.

Séance de 15h00

La bâtonnière a refusé de démissionner après s'être « exprimée devant le conseil (…) pendant une dizaine de minutes », peut-on lire dans la défense.

Le CA a alors tenu une nouvelle séance sans elle et a décidé de la suspendre avec rémunération et avantages sociaux. Il lui aurait été permis d'être de nouveau entendue à ce sujet.

Selon la défense, l'article paru dans La Presse à 14h41 ne rapportait pas la suspension de la bâtonnière mais traitait de la demande de démission faite par le CA.

La résolution de suspendre la bâtonnière lui a été communiquée à 15h51 à la suite de la séance du CA lors de laquelle Me Khuong a refusé de démissionner.
15855

32 commentaires

  1. DSG
    Je ne sais pas à quoi vous faites allusion
    The problem is that she lied. She has the right to remain silent and not answer the question. But she lied and she was caught lying. It's like Bill Clinton not invoking the 5th and stating "I did not have sexual relations with that chubby woman." It's not a question of whether the act itself is a crime. Fact of the matter is that she lied. It was enough to have Clinton impeached, it should be enough to have the Batonniere suspended.

  2. Avocat
    Avocat
    il y a 8 ans
    Avocat
    C'est bien beau tout ça, mais en droit c'est nul.

    Le pouvoir de la suspendre de son poste de président de CA existe. Il a été exercé.

    Le pouvoir de la suspendre de son poste de bâtonnière n'existe pas. Le Barreau a commis une faute grave.

    Ils peuvent justifier tant qu'ils veulent l'assise solide des bases de leurs décisions... en l'absence d'un pouvoir de faire quelque chose, c'est une faute gravissime.

    Point final.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Pas d'accord
      Le pouvoir de sanctionner un membre du CA est prévu à l'article 30 du Code de déontologie des membres du CA. L'article 10 de la Loi sur le Barreau prévoit:

      «Le Barreau est administré par un Conseil d'administration formé des administrateurs suivants:

      a) le bâtonnier du Québec;(...)»


      Le bâtonnier est membre du CA. Il est visé`par l'article 30.

    • Avocat
      Avocat
      il y a 8 ans
      Avocat
      C'est deux postes distincts. Elle perd un chapeau, pas deux.

  3. J.
    Congédiement et plainte au syndic
    Congédiement rapide sans indemnité aucune et plainte au syndic.

  4. stéphane Minson
    stéphane Minson
    il y a 8 ans
    Qui a volé l'orange du marchand?
    Merci aux membres du CA du Barreau qui se livrent sous nos yeux ébahis à une très belle démonstration du principe de Peter.

    Merci de cette belle procédure que l'on peut résumer par la cultissime chanson de Gilbert Bécaud:

    L'orange
    de GILBERT BECAUD


    (Choeur CA du barreau)
    Tu as volé as volé as volé l'orange du marchand

    [Bâtonnier]
    Vous êtes fous, c'est pas moi, je n'ai pas volé l'orange
    J'ai trop peur des voleurs, j'ai pas pris l'orange du marchand

    Oui, ça ne peut être que toi
    Tu es méchant et laid
    Y avait comme du sang sur tes doigts
    Quand l'orange coulait
    Oui c'est bien toi qui l'as volée
    Avec tes mains crochues
    Oui c'est bien toi qui l'as volée
    Y a quelqu'un qui t'a vu

    [B.]
    Vous vous trompez
    Je courais dans la montagne
    Regardant tout le temps
    Les étoiles dans les yeux
    Vous vous trompez
    Je cherchais dans la montagne
    L'oiseau bleu

    Tu as volé as volé as volé as volé as volé as volé l'orange
    Tu as volé as volé as volé l'orange du marchand
    Y avait longtemps qu'on te guettait
    Avec tes dents de loup
    Y avait longtemps qu'on te guettait
    T'auras la corde au cou
    Pour toi ce jour c'est le dernier
    Tu n'es qu'un sale voleur
    D'abord tu n'es qu'un étranger
    Et tu portes malheur

    [B.]
    Vous vous trompez
    Je courais dans la montagne
    Regardant tout le temps
    Les étoiles dans les yeux
    Vous vous trompez
    Je cherchais dans la montagne
    L'oiseau bleu.
    J'ai pas volé pas volé pas volé pas volé pas volé pas volé l'orange
    J'ai pas volé pas volé pas volé l'orange du marchand

    [C.A.]
    Tu as volé as volé as volé as volé as volé as volé l'orange
    Tu as peur. Jamais plus tu ne voleras l'orange

    [B.]
    J'ai pas volé pas volé pas volé l'orange du marchand

    [C.A.]
    Tu as volé as volé as volé l'orange du marchand
    Tu la vois elle est là
    La corde qui te pendra
    La corde qui te pendra.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Non Dave, ne chantez pas
      A little more decorum please.

      Je parle au nom de toute la profession, ébahie.

  5. LD
    On comprend mieux!
    La décision du Barreau de suspendre la bâtonnière semblait prématurée mais à la lecture de ces faits, on comprend mieux!

  6. BPL
    Avocat
    Selon cette version, la Bâtonnière aurait menti 2 fois: d'abord au journaliste en disant ne pas avoir recu de lettre du DPCP et ensuite au CA en disant ne pas avoir fait de déclaration écrite. On se posait la question de savoir si elle avait un devoir de transparence l'obligeant d'aviser le Barreau, alors qu'elle était Vice-Présidente, de son arrestation. On se posera maintenant la question si elle avait un devoir d'honnêteté en répondant aux questions. Mieux vaut ne rien dire que de mentir, ce qui ne semble pas avoir été le cas. Le CA a peut-être été expéditif, et possiblement agit sans autorité (un juge en decider) mais la Bâtonnière ne semble pas sans reproche.

  7. Plaideur agacé
    Plaideur agacé
    il y a 8 ans
    C'en est assez...
    Tous ces gens nous font honte, d'un côté comme de l'autre. Qu'ils s'en aillent tous et foutent la paix aux 98% des membres qui n'ont pas voté pour eux.

    Il y en a marre à la fin!

  8. rodrigue
    rodrigue
    il y a 8 ans
    Pire que pire
    La séquences des événements est encore plus négative envers le C.A. que ce que je croyais.

    D'une part, il est évident que le journaliste arrivait en mission commandée. 15 minutes après l'entrevue, il talonnait déjà la Batonnière avec une information illégale.

    La réaction de la D.G. donne la nausée. "cette rumeur lui « était venue aux oreilles » et qu'elle « n'osait pas les prendre au sérieux". Quoi de plus méprisant et indigne comnme réaction.
    "J'avais cette information depuis longtemps, je n'ai pas eu le professionnalisme de t'en parler mais je joue maintenant à l'offusquée en l'utilisant contre toi! "

    Khuong traite l'affaire correctement et maintient son droit à la confidentialité.

    Les administrateurs veulent voir des documents confidentiels. Allo? Pardon? Est-ce des avocats ou des amuseurs de foule?

    Khuong savait alors qu'elle avait été piégée. Certaines de ses réactions témoignent manifestement d'une certaine panique alors qu'elle comprend le degré de turpitude des gens devant elle.

    Le reste est connu.

    C'est absolument perturbant. Notons toutefois que le C.A. et les trolls qui publient ici lancent une nouvelle offensive et demandent ni plus ni moins la radiation de la Batônnière. Pourquoi pas, quand on est rendu là, aussi bien s'enfoncer un peu plus.

    • DB
      Merci de laisser les membres du Barreau laver leur linge sale en famille
      Mon cher Rodrigue,

      Nous savons déjà que vous n'êtes pas avocat. Bien que vous ayez le droit de vous intéresser à cette palpitante affaire, il serait bien de laisser les questions de droit à ceux qui sont qualifiés pour en discuter.

      Le mensonge n'est pas tolérable pour n'importe quel avocat. Il est maintenant clair que Mme Khuong a menti et doit en subir les conséquences en droit. Y compris de perdre toute capacité pour présider le Barreau. Clair? Pas besoin d'être avocat pour comprendre. Mes enfant l'ont compris.

    • rodrigue
      rodrigue
      il y a 8 ans
      S'il-vous-plaît
      Le problème, cher Monsieur, est que d'une part, ce n,est pas à vous de dire qui peut écrire sur ce site. Vous vous octroyez un droit, un peu comme le c.a. a fait en suspendant la Batônnière. On voit toute de suite les affinités.

      Deuxièmement, s'il-vous-plaît, si vous n'avez pas de commentaires plus intelligent que "elle a menti", j'espère que vous comprendrez le ridicule qui vous amène ensuite à critiquer les commentaires des autres.

  9. Jean Lord
    Jean Lord
    il y a 8 ans
    squelette ou squelettes
    Est-elle la seule et unique personne parmi tout ce beau monde qui est le Barreau depuis ces débuts à avoir bénéficié du programme de déjudiciarisation, je crois que non, c'était supposé resté confidentiel mais là tout le monde voit le squelette!

  10. Michael Louvet, PEng
    Michael Louvet, PEng
    il y a 8 ans
    Les faits c’est qui il n’y a pas d’effet – tout peut donc recommencer et en mieux
    Le Barreau du Québec a trébuché – cela vaut mieux que de renter dans le mur!

    Toute cette histoire, si on la regarde avec lucidité – en fait il y avait rien là – c’est du 30 juin au matin que tout peu repartir – de cette leçon d’histoire le Barreau peut y acquérir un sens de la responsabilité et de la cohésion inégalé et y gagner de la crédibilité et le pouvoir d’améliorer le Barreau et tout le système judiciaire Québécois avec – avocats, juges et citoyens ont tout à gagner d’une justice plus accessible et plus efficace – mais attention c’est comme si vous croyiez avoir sauté d’un avion avec votre sac à doc, et que l’on attende que vous ayez fini de vous querellez, pour vous dire que le problème n’est pas tant de savoir qui aurait pris volontairement ou non le sac à dos de l’autre, mais de ne pas s’être rendu compte que c’était pas vraiment un sac à dos, mais un parachute. (Les faits sont clairs: Les deux se ressemblaient mais le prix n’était pas le même – celui dont le prix est le plus bas ira le plus vite à descendre, ce n’est dont pas celui qui est le mieux pour apprendre à voler)!

    Amusant non - maintenant si vous voulez l’ouvrir vous pouvez le faire!

    Si vous avez croisé des oies sans tenter de les suivre - Bienvenue sur terre!
    Pour les autres, continuez tout droit et vous arriverez en Chine!

    Et voilà, ce qu’Émile Zola pourrait en dire de mieux:

    «J’accuse la Ministre de la Justice du Québec de s’être rendue complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.

    J’accuse le procureur aux poursuites criminelles et pénales de la province de Québec d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Me Lu Chan Kuong et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver la partisannerie au sein d’un état compromis.

    Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice»

  11. Thémis-Kouata
    Thémis-Kouata
    il y a 8 ans
    Apprentis sorciers
    Une démonstration additionnelle que le CA (et la click qui contrôle le Barreau) a agit en amateur. Protéger vos carrières et bonifier vos CVs respectifs. L'intérêt du public n'était aucunement concerné dans le processus.

  12. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Bien fait!
    Pour le public, c'était pertinent . Le journaliste à posé la question car il croyait justement que les démêlées judiciaires d'un haut représentant de la justice est quelque chose de pertinent pour son auditoire, le public. J'en conviens.

    Malheureusement, en politique, et le rôle d'un batonnier est un rôle quasi politique, l'expectative de confidentialité est moindre . Si tous restent muets, tant mieux . Si non, il arrive ce qui est arrivé à Mme kuong. On scrute tous les squelettes des politiciens et des juges, même chose pour la bâtonnier .
    Dans la fonction judiciaire il y a même un concept de common law appelé self "positive vetting", qui est un peu comme une obligation d'extrême bonne foi dans la révélation d'information pertinente sur son passé. C'est de la common law, ça n'a pas besoin d'être écrit dans une loi!

    L'erreure que font plusieurs ici c'est de se limiter aux pouvoirs spécifiquement octroyés au conseil d'administration. À ceux-la la décision de la cour pourrait réserver des surprises . On est en matière de gouvernance ici. Si le conseil arrive à prouver qu'il était dans le meilleur intérêt de la "corporation " de temporairement suspendre la bâtonniere, ils pourraient très bien justifier La suspension sur le plan légal . Le penchant de ça serait qu'ils devraient tenir de nouvelles élections dans les plus brefs délais suivant le rapport du comité ad hoc afin que les membres puissent se faire une idée éclairée de si ils veulent une bâtonnière négligemment distraite comme LEUR représentant ET comme représentant de la justice aux yeux du public. Ce que l'aspect démocratique du droit des sociétés ne leur permet pas faire dans le cas d'élections de président par suffrage est de suspendre de manière permanente le bâtonnier et ne rien faire jusqu'aux prochaines élections dans deux ans, surtout sachant que Mme kuong a plusieurs supporters et que les prochaines élections auront seulement lieux dans deux ans.

    • rodrigue
      rodrigue
      il y a 8 ans
      M
      Vous dites pratiquement que la loi ne s'applique pas de la même façon à tous. Que la confidentialité ne s'apppliquerait pas aux dirigeants.

      Vos propos sont littéralement subversifs, malhonnêtes et dangereux.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Hein?
      Quoi? Euh non.. pas du tout ce que j'ai voulu dire. La loi s'applique a tous, bien entendu.

    • rodrigue
      rodrigue
      il y a 8 ans
      explication
      "Malheureusement, en politique, et le rôle d'un batonnier est un rôle quasi politique, l'expectative de confidentialité est moindre . Si tous restent muets, tant mieux . Si non, il arrive ce qui est arrivé à Mme kuong. On scrute tous les squelettes des politiciens et des juges, même chose pour la bâtonnier" .

      Expliquez alors le but de votre commentaire?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Objection!
      Voilà Rod, le non-avocat (sauf dans un commentaire où il relatait les erreurs de faits des juges), qui se livre à un contre-interro.

      Pour ma part, je ne réponds plus à cette personne sans objectivité aucune. Don't feed the troll

  13. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    avocat
    Jusqu'à date, j'accordais le bénéfice du doute à la bâtonnière mais après avoir lu sa déclaration du 27 mai 2014 et les faits relatés dans la demande reconventionnelle du CA, j'avoue que je suis sceptique quant à son innocence et sa transparence. Ses explications nébuleuses et parfois contradictoires n'ont pas aidé sa cause.

    J'avais pourtant voté pour elle aux élections. il est clair aujourd'hui que c'était une erreur. Quelle déception!

    la bâtonnière se doit d'être un modèle pour tout les avocats. De part sa fonction, elle est le "primus inter pares" et à ce titre doit se considérer comme un modèle pour ses pairs et être perçu comme tel par la société.

    Elle aurait au moins du faire part confidentiellement au CA de toute cette histoire.... Sachant que tôt ou tard cela l'a rattraperait. cela aurait évité tout ce déballage qui n'a fait que miné sa crédibilité

    • rodrigue
      rodrigue
      il y a 8 ans
      M
      Une question?

      Est-ce que le C.A vous envoie un modèle de commentaire à publier sur Droit?

      Ils ont tous le même ton.

      J'avais voté pour elle. Quelle déception!

      Bien sûr le c.a a fait de petites erreurs, mais Khuong!

      Etc, etc,.

      Pouvez-vous demander au c.a. de vous envoyer un nouveau modèle qui ferait plus original?

      Un gros merci.

    • DB
      Avec plaisir
      Voici un nouveau modèle de mon cru, puisque je n'ai aucun lien avec le CA:

      Je n'ai pas voté pour Mme Khuong. L'autre candidat me semblait ordinaire, mais moins pire.

      Je n'acceptais pas un programme électoraliste, cherchant d'abord à plaire aux avocats en leur promettant des baisses de cotisations.

      Je trouvais les candidats au CA ordinaires aussi. J'ai voté sans égard à leur affiliation, cherchant qui me représenterait le mieux. Je ne m'attendais pas à des miracles.

      Mais je m'attendais pas à ce fouilli causé, entretenu et maintenu par Mme Khuong qui n'avait qu'à refuser de rappeler le journaliste le 30 juin, tel que convenu avec le CA, pour éviter le pire. Shame on her.

  14. rodrigue
    rodrigue
    il y a 8 ans
    Psychologie
    En lisant le fil des événements et des commentaires, je crois pertinent d'amener quelques connaissances provenant du domaine de la psychologie et des profils de personnalité.

    Plusieurs commentaires font leur choux gras du fait que Me Khuong aurait "menti". Cela me fait penser à une autre cause où une personne avait harcelé et intimidé une victime puis s'était plaint de la réaction de cette dernière.

    Toute personne qui, comme Khuong, se présente à une entrevue et réalise qu'elle est la première à être victime d'une fuite de confidentialité, qui apprend ensuite que la D.G. le savait et attendait cachée dans son coin, aura des premières réactions défensives.

    Ceci dit, de tels comportements, soit de provoquer de telles réactions chez autrui par des conduites problématiques puis de blâmer la victime pour ses réactions, sont typiques de personnalités perverses ou psychopathiques.

    Alors ceux qui affichent de tels commentaires devraient minimalement avoir le privilège de savoir comment ils apparaissent aux yeux des personnes connaissant un peu le domaine de la personnalité.

    Personnellement, je trouve cela à la fois amusant mais aussi très inquiétant de voir le C.A. aller.

    • rodrigue
      rodrigue
      il y a 8 ans
      précision
      Afin d'éviter les commentaires impertinents, je précise: La première à être victime d'une fuite de confidentialité dans le programme de déjudiciarisation.

    • Hermione
      Hermione
      il y a 8 ans
      The toothpaste it out of the tube...
      good luck trying to put it back in.

      We cannot ignore all that has come to light.

      The leak was reprehensible and I hope those responsible are discovered and held accountable.

      The only side I am taking in this whole thing is the side of my fellow members who deserver better from ALL involved.

    • Nostradamus, fan de psycho-pop
      Nostradamus, fan de psycho-pop
      il y a 8 ans
      Complot imaginaire ou paranoïa?
      Comment la bâtonniere explique-t-elle avoir été questionnée par des amis quelques jours/semaines avant l'entrevue avec le journaliste au sujet des événements du Simons? C'est ce qu'elle aurait dit au C.A. selon la défense (358 (i)).

      Si c'est vrai, comment peut-elle avoir encore une fois décidé de cacher cela au C.A. alors que de toute évidence l'information n'était plus confidentielle? Elle devait s'attendre à ce que cela devienne public éventuellement non? Comment justifier sa "surprise totale" qui, selon vous, excuserait ses "erreurs défensives" (lire mensonges et non-respect de la parole donnée)? Elle est une avocate d'expérience et non pas une adolescente en crise d'identité bon sang!

      Vous savez, la psychologie nous enseigne aussi que certaines personnes voient des complots partout et sont incapables d'assumer la responsabilité de leurs propres gestes, préférant plutôt constamment blâmer les autres. D'autres hallucinent des trolls à la solde de leurs ennemis dès qu'un message ne leur plaît pas...

      Me Khuong semble non seulement avoir menti délibérément, mais aussi renié un engagement formel envers le C.A. Ce faisant, elle a probablement mordu à pleines dents l'hameçon du journaliste et doit maintenant en assumer les conséquences.

      Ma prédiction: quand viendra le temps pour Me Khuong de prouver l'existence du "supposé complot" justifiant selon vous ses écarts de conduite, je parie que la preuve sera bien mince et qu'on entendra des criquets dans la salle. Et avant que vous posiez la question: oui le barreau a présentement une équipe spéciale qui entraîne lesdits criquets pour en faire des espions.

    • Sage
      La discrétion
      Intéressant. Lorsque tu parles sans retenue de tout à tous, y compris des sujets personnels et intimes d'autres collègues...s'attendre à la discrétion est illusoire. De fâcheux dégâts pourraient suivre, d'un côté comme de l'autre.

  15. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    euh....
    *Selon la défense, l'article paru dans La Presse à 14h41 ne rapportait pas la suspension de la bâtonnière mais traitait de la demande de démission faite par le CA.*

    - le titre de l'article est : le Barreau suspend la Bâtonnière... http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201507/01/01-4882285-le-barreau-suspend-la-batonniere-lu-chang-khuong-contestera.php

    haha!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Doute raisonnable?
      L'article a été mis à jour le 2 juillet, le titre pourrait-il avoir été modifié?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      A la limite
      À 14h21, la DG a envoyé à Me Khuong la résolution qui traitait d'une demande de démission, faisant l'objet de la réunion spéciale de 15h00.

      La résolution de suspendre la bâtonnière lui a été communiquée à 15h51 à la suite de la séance du CA lors de laquelle Me Khuong a refusé de démissionner.

      Donc, résolution à 14h21 et La Presse en parle à 14h41...que ce soit titré suspension ou démission, n'empêche que seulement 20 minutes se sont écoulées...une évidence même que le CA alimente La Presse

      Encore mieux...

      La résolution de suspendre la bâtonnière lui a été communiquée à 15h51 [à la suite de la séance du CA lors de laquelle Me Khuong a refusé de démissionner.

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires