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Winners condamné pour une fausse accusation de vol

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Agence Qmi

2015-09-03 13:00:00

Il faut avoir des preuves quand on accuse une cliente d’avoir volé des bottes et changé le prix de jeans pour économiser, conclut un juge, qui sermonne un agent de sécurité d’un magasin Winners de Montréal…

e magasin Winners du Marché central vient d'être condamné à verser près de 6300$ à sa cliente
e magasin Winners du Marché central vient d'être condamné à verser près de 6300$ à sa cliente
Le magasin Winners du Marché central qui a accusé Slavica Malic de vol sans motif raisonnable vient ainsi d’être condamné à verser près de 6300$ à sa cliente.

Contactée mercredi, Mme Malic était trop bouleversée pour en parler au Journal de Montréal, même près de cinq ans après la mésaventure.

L’histoire débute le 14 novembre 2010 quand la cliente se rend au magasin du Marché central.
Elle y trouve une paire de jeans Parasuco à 40$ pour son mari ainsi qu’une paire de bottes pour elle-même, affichée à 130$. Elle paie ses achats, puis se fait apostropher à la sortie du commerce par l’agent de sécurité Muebela Kapanga.

Des accusations

La dame est alors accusée d’avoir changé l’étiquette de prix des jeans pour payer moins cher, et d’avoir volé les bottes. Sa journée se terminera au poste de police, où on prend ses empreintes digitales.

Les accusations criminelles de vol et de supercherie se retrouvent devant la Cour municipale. Slavica Malic paiera 5265$ pour les services d’un avocat pour se défendre.

Mais l’agent de sécurité Muebela Kapanga ne se présente même pas le jour de l’audience, et Slavica Malic est acquittée.

La cliente se tourne alors vers la Cour des petites créances pour se faire rembourser ses frais d’avocats et exiger une compensation de Winners.

Le 11 août dernier, le juge Armando Aznar n’a pas hésité à condamner Winners à rembourser ces frais, en plus d’ajouter 1000$ pour les inconvénients subis.

Beaucoup d’irrégularités

Le magistrat s’est dit « troublé » par un grand nombre d’irrégularités du magasin. Tout d’abord, l’agent de sécurité jurait avoir en sa possession un extrait vidéo prouvant que la cliente avait bel et bien bien remplacé des étiquettes. Or, il concédera en cour que cette preuve vidéo n’a jamais existé.

De plus, Winners a confisqué la facture de la cliente le jour de l’événement, et s’est dit incapable de la reproduire en cour, ce qui a rendu impossible de prouver qu’elle avait acheté les deux items, et qu’elle n’avait donc pas volé les bottes.

« [Winners] n’avait pas, dès ce moment, de motifs raisonnables de croire que la défenderesse avait posé les gestes qui lui ont été reprochés », conclut le juge.

Winners a préféré ne pas commenter ce jugement.

Pour lire la décision, cliquez ici.
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