L'Affaire Aubut

L’Affaire Aubut angoisse la présidente du statut de la femme

Main image

Agence Qmi

2015-10-05 09:32:00

Julie Miville-Dechêne, s'est dite « angoissée » de réaliser que des femmes auraient enduré les propos et les gestes déplacés de Marcel Aubut pendant plusieurs années….

Julie Miville-Dechêne, présidente du statut de la femme
Julie Miville-Dechêne, présidente du statut de la femme
« On se rend compte qu'il y a plusieurs femmes qui ont subi ces gestes déplacés, mais aussi que ça a duré trop longtemps », a affirmé la présidente du statut de la femme Julie Miville-Dechêne en entrevue, dimanche matin, à LCN.

Marcel Aubut, qui a confirmé samedi matin sa démission du poste de président du Comité olympique canadien (COC), a dit n'avoir « jamais eu l'intention d'offenser ou d'indisposer quiconque » avec ses propos ou ses comportements.

Faisant un parallèle entre l'histoire de Jian Ghomeshi et celle de Marcel Aubut, la présidente du Conseil du statut de la femme a expliqué que de nombreuses victimes ont peur de dénoncer leur agresseur.

« Elles craignent de perdre leur emploi ou de ne pas avoir de promotion » lorsqu'elles sont harcelées par des hommes en position de pouvoir.

La présidente du Conseil du statut de la femme a rappelé l'importance de dénoncer les agresseurs, même si cela est pénible. « C'est difficile dénoncer. C'est mettre à nu sa vie intime et se mettre sur la place publique », a affirmé Julie Miville-Dechêne.

Le harcèlement sexuel dans un cadre de travail n'est pas un «flirt», a-t-elle souligné. Ce sont des « gestes à caractère sexuel non désirés qui sont souvent répétitifs et qui ont des conséquences néfastes ».

« Je suis conscient que, parfois, mon attitude a pu être perçue comme discutable auprès de certaines personnes de la gent féminine et avoir entraîné un sentiment de malaise. Je le réalise. Et je vais m'ajuster », avait déclaré Marcel Aubut dans un communiqué samedi.

Me Marcel Aubut
Me Marcel Aubut
Deux femmes, une avocate impliquée dans le sport, Amélia Salehabadi-Fouques, ainsi qu'une ancienne adjointe administrative de l'avocat, ont parlé publiquement de présumés comportements inappropriés de Marcel Aubut.

« Il faut que les femmes qui se sentent victimes de harcèlement sexuel puissent porter plainte et portent plainte », a conclu Julie Miville-Dechêne.

Dimanche, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard a témoigné son support aux victimes présumées de l'ancien président du Comité olympique canadien (COC).

« Mes pensées vont aux femmes qui ont été blessées dans cette histoire et j’espère qu’elles pourront trouver le réconfort, à travers ces événements-là », a-t-il dit, précisant que M. Aubut avait fait ce qu’il fallait en démissionnant du COC.

« Pour le reste, il faut répéter notre opposition à tout geste déplacé, particulièrement quand une personne est en exercice de pouvoir et d’autorité, a souligné le premier ministre. Il faut être extrêmement vigilant.»

L'enquête continue

De son côté, le COC a annoncé samedi qu’il poursuivra son enquête interne sur les allégations de comportements déplacés de Marcel Aubut. « On veut créer un processus pour que les gens se sentent libres de dénoncer (ce genre de comportement) », a expliqué Ricky Landry, relationniste pour le COC.



4688

11 commentaires

  1. DSG
    parallèle entre l'histoire de Jian Ghomeshi
    Vous allez trops loins. Pour Aubut c'etais juste des flirts. Beaucoup (beaucoup) de flirts, mais cas meme juste des flirts.

    • Anonimus
      Anonimus
      il y a 8 ans
      Juste des fleurtes ...
      Ben oui, jute des fleurtes.
      Cela fait des décennies qu'il fleurte de cette manière des années 40 et 50.
      Wake-up BCF: cautionnez-vous ces comportements ?

  2. avocate
    avocate
    il y a 8 ans
    ce ne sont pas des craintes
    "Elles craignent de perdre leur emploi ou de ne pas avoir de promotion » lorsqu'elles sont harcelées par des hommes en position de pouvoir"

    Faites un sondage auprès des femmes avocates et demandez combien de femme ont perdu leur emploi après avoir dénoncé. Demandez aussi qu'elle est la perception des cabinets relativement à une femme qui dénonce vous verrez que ce ne sont pas des craintes.

    Celles qui dénoncent passent pour une faiseuse de trouble et personne ne veut de ça dans un cabinet

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      La peur - justement !
      Et alors ?

      La vie, ça fait peur. On la vit en petite boule dans un coin ou on se tient debout. De haut., c'est pas mal moins épeurant.

      D'autant plus que ça permet de regarder les harceleurs et abuseurs de haut. Parce que sont tout petits, tout petits ...

      Et d'ailleurs, le savez-vous, combien de femmes se sont fait jeter dehors comme des pas propres après avoir dénoncé? En faisant une plainte par écrit, au lieu de s'adonner à du chiâlage de corridor, on se protège.

      Vous pensez que c'est facile en 2015 de congédier une employee juste après qu'elle ait fait une plainte pour une conduite inappropriée (harcèlement ou autre) par écrit?

    • Avocate
      Avocate
      il y a 8 ans
      Facilr
      On s'arrange pour que les mandats diminuent. La personnel me fait plus ses heures, mauvaise evaluation ........,

  3. YL
    des plaintes
    C'est évident que le fait de dénoncer un agresseur demande un courage extraordinaire .... c'est pourquoi les femmes qui le font doivent recevoir notre entier appui.

    Par contre, il serait temps que les 'peines ou sentences' pour ceux qui sont accusés et trouvés coupables soient d'une telle exemplarité qu'elles fassent vraiment réfléchir les abuseurs ... et peut-être encourager plus de femmes abusées à porter plainte.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Oui, mais
      Je suis d'accord avec vous.

      Cependant, avant de pendre quelqu'un, il faudrait entendre sa version, non? Il semblerait qu'Amélie avait une correspondance assez importante avec Marcel dans lequel elle l'appelle «Mon beau Marcel» et signe «Gros bisous, bises, je t’embrasse bien fort».

      Pas de quoi à s'imaginer tout ce que Marcel semble s'être imaginé, mais il y a un côté personnel là-dedans qui, je crois ouvre la porte à une certaine interprétation.

      Pourquoi une femme semble sentir le besoin de "charmer" et d'amener une intimité de la sorte? Et quand elle le fait, est-ce possible qu'elle soit au moins un peu responsable des conséquences?

    • Avocate
      Avocate
      il y a 8 ans
      en espérant que la vraie histoire sorte
      Si c'est le cas, il faudra sortir ces correspondances et faire l'analyse de la situation.

      Je ne comprends pas le besoin d'être intime avec les clients potentiels ou collègues.

      Cher Me Aubut........

      Au plaisir

      Me xxxxx

      Me semble que c'est pas difficile!

  4. EF
    Restons calmes...
    "Faisant un parallèle entre l'histoire de Jian Ghomeshi et celle de Marcel Aubut, la présidente du Conseil du statut de la femme a expliqué que de nombreuses victimes ont peur de dénoncer leur agresseur."

    Wow! Il y a quand même une sérieuse différence entre des séances sado-masos et des jokes de mon'oncle des années 60. Encore une fois, on prend une situation sérieuse et on y soupoudre une sérieuse dose d'hystérie. Ce qu'a fait Aubut (si c'est vrai) était d'une imprudence et d'une stupidité remarquables mais on ne parle quand mëme pas de viol ou d'agression sexuelle.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      autre différence
      Je suis d'accord avec vous. Je préciserai toutefois que l'affaire Ghomeshi n'a rien à voir avec le sado-maso. Selon ma compréhension, le sado-maso est basé sur le consentement des parties tandis que M. Ghomeshi cognait apparement ses victimes sans jamais leur demander si elles aimaient ça...

  5. Avocate
    Avocate
    il y a 8 ans
    est-ce que quelqu'un a parlé
    Je pense que pas mal de monde connaissait la personnalité de Me Aubut. Ce que je me demande, c'est Est-ce que quelqu'un, sauf pour sa femme qui l'a giflé au premier rendez-vous, lui a déjà dit que ces jokes étaient déplacées?

    Si personne ne lui a dit ben peut-être que lui il s'est toujours trouvés ben drôle. Autre chose que je ne comprends pas, l'histoire des boxers. N'Y avait-il pas une politique sur l'habillement dans ce cabinets? Je me demande ce qui serait arrivé si une femme s'était promené en brassières et petites culottes? Me Aubut aurait salivé et pris ca pour une invitation mais les autres?????

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires