Course aux stages 2016

Course aux stages : les conseils des anciens

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Céline Gobert

2016-02-09 15:00:00

La première est stagiaire chez Gowlings, la seconde est étudiante chez Lavery. Comment ont-elles su faire la différence lors de leur Course aux stages? Voici leurs conseils...

 Bianca lorsqu’elle a été recrutée comme stagiaire en 2013
Bianca lorsqu’elle a été recrutée comme stagiaire en 2013
Bianca Déprés-Tremblay et Ariane Villemaire ont réussi leur Course aux stages : la première a été appelée en première entrevue par le cabinet Gowlings après l’envoi de son CV et la seconde par le cabinet Lavery, qu’elle avait en tête en commençant sa Course, ciblée sur le droit du travail ! Comment ont-elles fait ?

Attirer l’attention

« Il faut afficher ses couleurs, explique Bianca Déprés-Tremblay, 27 ans, qui vient tout juste d’apprendre qu’elle sera embauchée comme avocate chez Gowlings le 22 février prochain. J’ai mis en avant le fait que je parle plusieurs langues, dont le mandarin, et que je ciblais des pratiques précises comme le droit des affaires ou le droit minier. »

Cette dernière mention, d’ailleurs, a attiré l’attention des recruteurs, selon celle qui a fait sa première Course aux stages en 2013 et envoyé entre 10 à 15 CV. « Ça a attiré l’attention et c’est souvent ressorti durant les entrevues : comment et pourquoi le droit minier ?, explique-t-elle à Droit-inc. J’étais également intéressée par le droit corporatif. Il en ressort un profil, une personnalité. Il ne faut pas se censurer. »

Ses conseils ? Mettre en avant ses intérêts, son implication et son ambition. « Il faut se renseigner sur le nom des avocats en entrevue : mettre des intérêts communs en avant, comme le vélo, pour attirer l’attention. »

Être ultra préparé

Ariane Villemaire
Ariane Villemaire
Du côté d’Ariane Villemaire, 24 ans, dès la première entrevue avec Lavery, c’est le fit. « Je n’y croyais pas jusqu’à ce que je le ressente en entrevue », dit la jeune femme qui rencontré deux avocats à chaque fois, dont un associé. Elle a participé à la Course aux stages à deux reprises : elle a ciblé 5 ou 6 cabinets la première fois, 4 la seconde fois. En ce moment, elle travaille deux jours par semaine chez Lavery. En mai 2017, elle y fera son stage.

Lors de la première entrevue, les avocats Lavery lui ont surtout posé des questions générales : « Parle-nous de toi », « Raconte-nous des situations de travail inconfortables ou des malentendus avec un collègue ». « Ce sont des mises en situations pour voir ta réaction, explique-t-elle, voir comment on réagit dans diverses situations. »

Il faut dire que l’étudiante était ultra préparée : elle tenait à jour son CV, assistait aux conférences de l’UdeM, entretenait des échanges avec des étudiants qui avaient déjà fait leur Course, et passait beaucoup de temps sur les sites web des cabinets, essayant de repérer lesquels évoquaient une « collégialité » qu’elle estimait indispensable.

« On m’a conseillée de retirer la partie “Qualités” du CV, avec les mentions de polie ou souriante, qui prend trop de place pour rien et aussi de bien mettre mes activités bénévoles de l’avant, pas seulement les titres occupés mais de prendre le temps de décrire les fonctions. » Ariane Villemaire était mentor, puis chef mentor du service de mentorat de la Faculté de droit de l’UdeM, secrétaire du Comité femmes et droit, et s’impliquait au sein des Clubs des petits déjeuners du Québec.

Bianca Déprés-Tremblay, quant à elle, a fait le tour des ressources : activités proposées par les différents cabinets, cocktails, food trucks, journées parrainage... Même si Gowlings faisait partie de sa liste quand elle a commencé, elle ne s’est pas fermé des portes. « Je voulais rencontrer le plus de gens possible, ensuite ça se resserre, on réalise vite nos intérêts. »

Oser

Selon Bianca, il ne faut pas avoir peur de poser des questions directement aux avocats lors de la Course : Comment ça se passe en stage ? Comment sont les avocats ? Quelles sont leurs valeurs ? Qu’est-ce que vous aimez faire ou ne pas faire ?

Même son de cloche chez Ariane qui, lors de la deuxième entrevue avec Lavery, n’a pas hésité non plus à poser des questions. « J’ai demandé comme cela fonctionnait pour l’attribution des mandats, se souvient-elle, mais j’ai aussi parlé du taux de rétention, même si on m’avait conseillée de ne pas le faire car c’était une “question risquée”… » Mais c’était important pour elle de le savoir.

En deuxième entrevue, qui ne tarde pas à venir après la première (seulement quelques jours de délai), Bianca interroge les avocats sur les types de mandats dans lesquels est impliqué un stagiaire. « Le salaire n’était pas le facteur déterminant car la différence est minime, ajoute-t-elle. Eux, ils ont creusé ma personnalité : pourquoi Gowlings ? Pourquoi accepter cette offre et pas celle d’un autre cabinet par exemple ? »

J’aime/j’aime pas

  Bianca en compagnie de ses collègues lors du ‪#‎DéfiDécalade15, une activité de financement originale organisée pour la Fondation du CHUM.
Bianca en compagnie de ses collègues lors du ‪#‎DéfiDécalade15, une activité de financement originale organisée pour la Fondation du CHUM.
Aujourd’hui, Bianca Déprés-Tremblay se plaît chez Gowlings, même si elle a de gros horaires avec 50 heures de travail par semaine, qui varient selon les semaines. Elle a suivi des avocats en litige une dizaine de fois à la Cour et a fait de la recherche de plans argumentaires. Elle ne s’attendait d’ailleurs pas à être aussi exposée aux clients et aux interactions. Elle se rend également aux dîners causeries. « Ça m’a positivement surprise. »

Ce qu’elle aime le plus ? « Je suis très impliquée, dès le début j’ai pu voir de A à Z une transaction/acquisition. Je suis très bien intégrée, j’aime les valeurs de confiance et d’appartenance du cabinet. » Elle a même commencé à tisser des liens avec ses collègues en dehors du travail lors de séances de spinning.

Derniers conseils

Enfin, Ariane, qui déclare apprécier tout, notamment les questions de recherche en droit du travail qui poussent sa curiosité, offre un top 4 de ses conseils :

1- Ne pas hésiter à s’essayer : même si la Course aux stages peut être un processus très intimidant, cela en vaut la peine ;
2- Rester soi-même durant la Course, faire preuve d’honnêteté ;
3- Faire appel aux ressources disponibles, outils, conférences, et services de mentorat ;
4- Se préparer à l’avance, montrer que l’on est motivé dès le début, que l’on a vraiment le goût de s’intégrer dans le cabinet.
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