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Le Collège des médecins retirera-t-il la plainte d’Isabelle Gaston?

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Céline Gobert

2016-09-06 13:55:00

Le Collège des médecins ne sait pas s’il va retirer la plainte privée d’Isabelle Gaston, la mère des enfants tués par leur père Guy Turcotte, contre la psychiatre ayant témoigné aux procès …

Me Joannie Tardif, avocate d'Isabelle Gaston
Me Joannie Tardif, avocate d'Isabelle Gaston
Isabelle Gaston reproche notamment au Docteur Dominique Bourget un « contenu inadéquat d’une expertise ou d’un témoignage» ainsi qu’un «débordement de champ de compétence ».

Selon Mme Gaston, la psychiatre - qui avait d’abord insisté sur l’importance du fait que Turcotte avait bu du lave-glace avant les meurtres pour ensuite, lors du second procès, minimiser le rôle de cette substance - a également compromis son indépendance professionnelle lors de son témoignage.

Notons que, selon le JBM, Isabelle Gaston a fait savoir qu’elle n’avait plus les fonds pour poursuivre sa plainte privée contre la médecin. Son avocate Me Joannie Tardif a évoqué les dépenses coûteuses que constituaient les frais d’avocats, l’expert en Ontario et la préparation de l’audition.

Le Collège délibère

Me Marie-Josée Corriveau, présidente du conseil de discipline du Collège des médecins
Me Marie-Josée Corriveau, présidente du conseil de discipline du Collège des médecins
Le Collège des médecins, qui peut poursuivre la plainte sans Isabelle Gaston, a pour sa part pris l’affaire en délibéré, sans préciser la date où la décision sera rendue.

Pour la présidente du conseil de discipline du Collège des médecins, Me Marie-Josée Corriveau, la préoccupation première est « la protection du public. » D’autant plus, a-t-elle expliqué, que Isabelle Gaston croit toujours au bien-fondé de sa plainte privée. Elle a en outre rappelé que lorsqu’une personne dépose une plainte privée, elle a « une idée qu’elle va devoir investir ».

L’avocat de la médecin a quant à lui demandé que la plainte soit non seulement retirée, mais aussi rejetée. Selon lui, le débat social sur le rôle des experts ne devrait pas se faire sur le dos de sa cliente.
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3 commentaires

  1. Me
    ???
    J'ai sincèrement beaucoup de mal à comprendre cette intervention. Je me questionne sur les motifs qui vous animent mme Gascon. N'avez-vous pas suffisamment souffert?

    Ma foi, je suis sans mot.

  2. Isabelle Gaston
    Isabelle Gaston
    il y a 7 ans
    Médecin
    Il faut savoir que le processus a débuté en janvier 2012.
    Dépôt de la plainte janvier 2012
    Fin Janvier 2012: on me répond que c'est pas le mandat du collège .....?(entre autre)
    On reconnaîtra, dans une lettre en 2014, que s'était pas le cas...que finalement c'était de leur mandat Cela

    (mais seulement après que j'ai travailllé des mois à trouver les notions juridiques prouvant le contraire!!)

    Ensuite on explique une partie des délais par le fait que la cause est toujours devant les tribunaux et délais de réponse...du médecin en cause. On est "encore" pendant puisque la cause est toujours en appel. Alors, pourquoi maintenant on pourrait procéder? Nous sommes toujours en appel comme c'était le cas dans le temps de cette autre reponse erronée.
    C'est après une première réponse inadéquate + 2e réponse sans impression de problème + suggestion du comité de révision d'évaluer en inspection sur 3 points (rigueur, compétence et démarche scientifique) que j'ai douté. J'avais fais 2x le tour de l'algorithme ...disponible sur le site du collège). Au moment du dépôt de ma plainte privée, je n'avaient toujours pas reçu du syndic de reponse à la suggestion du comité de révision. Mon avocate de l'époque Me Marie-Claude Landry fut nommer au printemps 2015 présidente de la commission des droits de la personne à Ottawa. Elle demanda à Me Tardif et Me Boucher de prendre la relève.
    L'enjeu de l'abandon c'est qu'on est rendu 5 ans plus tard et je ne crois pas qu'on veut vraiment comprendre la démarche qui mène un Specialiste à justifier une non responsabilité à partir d'un trouble de l'adaptation + une crise de suicide + intox méthanol. C'est ainsi. Je pense que si une personne croit en son hypothèse, il n'y a aucun stress à y avoir, ni pour moi ni pour Docteure Bourget. On est formé à se faire remettre en question tout au long de nos études et durant le suivi de patients difficiles. Je pense que j'ai sacrifié plus de 5 ans de ma vie, de nombreux projets de vie et qu'au final, je me retire puisque justement le but était qu'on reconnaisse qu'il y a eu une démarche erronée. Par contre, le coût financier et humain serait trop. Alors voilà, pour moi il ETAIT important de s'assurer qu'on envoit un message clair qu'on ne peut pas dire des choses qui ne sont pas admis. On se doit d'éclairer le jury et pas se substituer à la preuve qui n'est pas présente. J'avais le droit de penser qu'il y avait faute de la professionnelle et dE douter des réponses reçues du CMQ, puisque plusieurs contenaient des erreurs. Le CMQ ne croyait même pas que c'était sa job au début. Alors comment pouvais-je faire confiance à la dernière réponse reçu? C'est justement à cause de ce que j'ai subi que j'ai continué. J'avais besoin de comprendre, mais aujourd'hui je parviens à fonctionner sans ses réponses. D'ailleurs, je ne comprend pas la reponse du collège des médecins qui dit iqu'il pourrait continuer? Le comité de discipline ok, mais le syndic? J'espère qu'ils n'ont pas la même porte-parole car c'est ainsi que la confusion survient. Qu'ils s'offusquent d'un retrait alors que j'ai dépensé tant d'énergie et fair tant de sacrifices (écrire le mémoire, obtenir les notes sténographiques, faire la recherche, payer pour expertise en anglais, faire dès traductions officielles, et X etc.
    Vous savez obtenir justice, sentir qu'il y a un mécanisme qui s'interroge, qui ose se positionner c'est très important. Toute notre vie est conditionnée à la nécessité de respecter les règles. On est éduqué à ne pas mentir, à ne pas voler à dompter notre violence et nos pulsions. Quand la justice n'agit pas, quand la sanction n'est pas celle apprise tout au long de notre enfance en lien avec le crime subi, ou l'erreur commise, on en vient à perdre nos repères.
    L'injustice a fait place à une révolte qui n'est plus présente aujourd'hui.
    Deux enfants ont été tué. Une injustice a été commise de rendre irresponsable un homme comme Guy Turcotte. La moindre des choses serait que le système soit indépendant dans le regard qu'il porte sur un problème qui a bien eu lieu.
    Un jour un innocent aura une sanction plus sévère que celle subi, et peut-être commencerons-nous à se questionner et à se remettre en question.
    Maintenant, je poursuis ma route. Pour moi le courage c'est de vivre ma
    Vie!
    Isabelle Gaston

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    La justice, hors de portée des médecins spécialistes!
    "Isabelle Gaston a fait savoir qu’elle n’avait plus les fonds pour poursuivre sa plainte privée contre la médecin"


    Quand on sait ce que gagne un médecin spécialiste au Québec, ça en dit long sur l'accessibilité à la justice (à moins que Mme Gaston soit déjà accablées par des dettes).

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