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L’AAAP bientôt dissoute?

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Jean-francois Parent

2016-09-26 16:00:00

Un vote unanime de son assemblée générale demande à l’Association des avocats et avocates de province (AAAP) de créer une nouvelle entité regroupant les 15 sections régionales…

Me Maxime Bernatchez, président de l’Association des avocates et avocats de province
Me Maxime Bernatchez, président de l’Association des avocates et avocats de province
Moment fort du dernier congrès annuel de l’Association des avocats et avocates de province (AAAP), tenu la semaine dernière à Magog, la résolution « votée à l’unanimité » enjoint donc le CA à entamer des discussions menant à la création d’un nouveau lobby avec toutes les sections québécoises du Barreau.

« Nous voulons créer une association qui regrouperait toutes les sections, incluant Montréal et Québec, afin de représenter tous les avocats », explique le président de l’AAAP Maxime Bernatchez, qui a vu son mandat renouvelé pour une autre année à la tête de l’association.

L’AAAP regroupe de facto tous les avocats membres des 13 sections régionales à l’extérieur de Montréal et Québec. Elle a pour mission de donner une voix aux quelque 7 000 avocats qui ne pratiquent pas dans les deux grands districts judiciaires.

Un nouveau lobby

Me Bernatchez explique que c’est dans la foulée de la nouvelle gouvernance du Barreau que la réflexion s’est faite pour doter les avocats d’un véritable lobby. « La nouvelle gouvernance du barreau a comme objectif de resserrer le rôle de l’ordre professionnel. C’est parfait, et j’ai voté pour ça. Cela a donné plus d’autonomie aux sections régionales. »

Cependant, cela a raffermi le besoin pour les avocats de se doter d’une force de lobbying plus importante, explique le président de l’AAAP. « Il faut un lobby qui défende les intérêts sociaux, professionnels et économiques des avocats », soutient Maxime Bernatchez, qui pratique le droit criminel à Sherbrooke.

Avec la mise en œuvre de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec, l’AAAP a perdu les deux sièges qu’elle détenait au sein du conseil exécutif. Cela avait affaibli l’association, suscitant d’ailleurs la grogne de certains.

Ainsi, l’Outaouais s’est désaffiliée de l’AAAP l’an dernier, estimant entres autres que l’AAAP n’aura plus la même influence auprès du Barreau du Québec ». « Nous ne voulons que prendre notre place comme barreau régional », faisait valoir le Barreau de l’Outaouais pour expliquer son geste. D’ailleurs, des membres de l’Outaouais étaient des discussions tenues à Magog dans les derniers jours.

« Montréal et Québec étaient également présents, dit Maxime Bernatchez. Les délégations de Montréal et de Québec vont tenter d’obtenir une résolution de leur CA respectif pour se joindre au mouvement », tandis que l’Outaouais s’est déjà prononcé en faveur d’une telle initiative.

N’a-t-on pas peur que la représentation des avocats pratiquant en région se dilue dans les intérêts de Montréal et de Québec ? « Les statistiques démontrent que les avocats qui pratiquent en solo ou dans les petits bureaux se trouvent surtout à Montréal ; les intérêts des régions et des grands centres ne sont donc pas aussi divergents qu’il y a 20 ans », rétorque Maxime Bernatchez.

L’échéancier prévoit créer la nouvelle entité lors du congrès annuel de l’AAAP renouvelée, l’an prochain. « Ce n’est pas dans la résolution adoptée mais les discussions de corridor parlent de septembre 2017 pour tenir le premier congrès de la nouvelle formule. »

Nouvelles recrues au CA

Me Chantal Girardin, ex-bâtonnière
Me Chantal Girardin, ex-bâtonnière
L’AAAP va donc continuer ses activités dans la prochaine année. Elle a donc accueilli deux recrues au sein de son CA. Les départs de l’ex-vice-présidente Me Isabelle Boillat, nommée juge, et de la présidente sortante Me Christine Jutras, ont laissé deux vacances à la tête de l’AAAP.

Arthabaska sera maintenant représenté par Me Claudia Chabot, tandis que Saguenay-Lac-St-Jean a dépêché son ex-bâtonnière Me Chantal Girardin.

Maxime Bernatchez a vu son mandat à la présidence reconduit pour un an par le CA de l’AAAP, alors que la vice-présidente Isabelle Boillat, en lice pour la présidence, vient d’être nommée juge. Les statuts de l’association revus et corrigés depuis la nouvelle gouvernance ont éliminé la seconde vice-présidence, privant l’association d’un candidat de remplacement pour la diriger.

Sous l’ancien régime, c’est donc l’ex-bâtonnière de l’Abitibi-Témiscamingue Me Peggy Corbel Warolin et administratrice de l’AAAP qui aurait normalement accédé à la présidence.

Pourquoi Me Warolin n’est pas la nouvelle présidente ? À suivre…
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