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Journalistes surveillés: Radio-Canada veut garder les mandats secrets

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Céline Gobert

2016-12-20 09:48:00

Radio-Canada s'oppose à ce que La Presse ait accès aux mandats ayant permis à la Sûreté du Québec d'obtenir les relevés téléphoniques de deux de ses journalistes…

Le journaliste Patrick Lagacé
Le journaliste Patrick Lagacé
En novembre dernier, le journal La Presse s'est adressé à la Cour du Québec pour demander la levée d'ordonnances de mise sous scellés de mandats concernant les journalistes Denis Lessard et André Cédilot, notamment afin de connaître les motifs de l'enquête les concernant et de rendre public le contenu des scellés.

La Société Radio-Canada (SRC) s'oppose aujourd’hui à ce que le journal y ait accès et que tous les noms et extraits visant ses journalistes soient caviardés, apprend-t-on dans La Presse qui juge la démarche judiciaire « surprenante. »

Protection des sources

Me Mark Bantey, avocat du journal
Me Mark Bantey, avocat du journal
Selon la requête de Radio-Canada, comme il s'agit d'une enquête commune ayant la même origine, les intervenants ont des motifs de croire que les dénonciations contiendraient non seulement des informations en lien avec les requérants André Cédilot et Denis Lessard, mais également des informations concernant leurs propres enquêtes journalistiques et plus particulièrement certaines sources journalistiques.

Selon Me Mark Bantey, l’avocat du journal, il est « assez inhabituel de tenter de bloquer l'accès du public à une procédure judiciaire », même s’il comprend que Radio-Canada veuille protéger ses sources.

Surveillance

Dans la foulée, La Presse indique avoir déposé cette semaine une requête judiciaire pour demander l'annulation des autorisations judiciaires ayant conduit à la surveillance de Patrick Lagacé par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Pour rappel, les journalistes André Cédilot et Denis Lessard avaient fait l'objet d'une enquête suite à l’intervention de l’ex- ministre de la Sécurité publique Stéphane Bergeron qui avait reçu une plainte en 2013 de l'ex- président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) Michel Arsenault. Ce dernier pensait que des journalistes avaient obtenu des transcriptions de sa surveillance électronique dans le cadre d'une enquête sur l'infiltration du crime organisé dans l'économie légale menée en 2008 et 2009.
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