Campus
Course aux stages de l’UQAM : plein feux sur la nouvelle génération !
Delphine Jung
2017-01-25 15:00:00
La Journée carrière de l’UQAM a rassemblé plus d’une trentaine de cabinets, tous prêts à accueillir la nouvelle génération de jeunes avocats dans leurs bureaux... avec des attentes bien précises!
Les allées n’étaient pas bien garnies, ce qui laissait aux étudiants l’embarras du choix pour cibler le cabinet de leurs rêves. « Est-ce un atout d’être bilingue? », « Quels cours est-ce que vous me conseillez de suivre pour être le mieux préparé? »… Les futurs avocats étaient en tout cas très demandeurs.
Et pour cause, cette journée était l’occasion pour eux de trouver chaussure à leur pied. « La Journée carrière donne la possibilité aux étudiants de découvrir les cabinets, de mettre un nom sur des visages, de voir le genre de personnes qui y travaillent », a témoigné Me Olivia Girouard, avocate chez Loranger Marcoux, en se souvenant de sa propre expérience.
Toujours à l'affût de la perle rare, les recruteurs avaient leur idée précise du candidat idéal : « Il faut qu’il aime le droit du travail et qu’il partage nos valeurs, qu’il soit prêt à défendre les personnes qui n’ont pas forcément les moyens », a expliqué Me Josée Paradis de la CSN.
« Le postulant doit être intéressé par notre cabinet et enthousiaste », a lancé Me Mona Kayal de Monette Barakett. Chez Cain Lamarre, on marchera davantage « au coup de cœur » et chez Lapointe Rosenstein Marchand Melançon, on mise sur « des gens qui nous ressemblent ».
« Ils veulent une vie! »
Tous les cabinets devront en tout cas embrasser cette nouvelle génération d’avocats qui arrive sur le marché du travail. Pour Me Marie-Claude Neron, avocate chez Cain Lamarre, il faut s’adapter à leurs besoins : « la jeune génération recherche un équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Personne ne remet en cause leur volonté de travailler, mais ils veulent aussi avoir une vie en dehors. On a tous ici une belle clientèle et de beaux bureaux à offrir, mais je pense que les cabinets qui vont se démarquer seront ceux qui vont comprendre cela et tenter de s’y adapter ».
Sa collègue, Me Camille Rioux, ajoute : « aujourd’hui, on peut se permettre une certaine flexibilité, on peut travailler de n’importe où et arranger ses horaires. Les jeunes ne courent plus seulement après un bon salaire, mais veulent aussi une vie personnelle ».
« Connectés », serait ce qui les définit le mieux d’après Me Sophie Roy Lafleur, de LRMM qui a noté : « cela nous a poussés à lancer une page Facebook de recrutement pour aller les chercher ».
« Ils sont plus à l’aise avec les nouvelles technologies », ajoute Me Paradis.
Alexandre Ardizzon, étudiant en 2e année, a souligné la polyvalence de sa génération en ajoutant qu’elle était « déterminée ».
Une qualité appréciée par Me Lafleur et beaucoup d’autres recruteurs. Mais une détermination qu’il faut parfois apprendre à mesurer. « Ils ont tous un vrai désir d’avancement, c’est tout à leur honneur, mais il faut aussi qu’ils comprennent que c’est important de prendre le temps de bien se former, de s’entourer de mentors. Certains sont peut-être un peu trop dans ce côté instantanéité », a remarqué Me Kayal.
Les jeunes sont donc prévenus: rien ne vaut les conseils des « anciens »…
Publier un nouveau commentaire