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LANEQ n’a plus d’argent!

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Jean-francois Parent

2017-02-10 07:30:00

Le fonds de grève des juristes de l’État est à sec, tandis que les négociations piétinent toujours...

Me Jean Denis, président de LANEQ
Me Jean Denis, président de LANEQ
La sombre prédiction lancée aux journalistes par le président de LANEQ, Jean Denis, est en train de se réaliser : le trésor de guerre des syndiqués est épuisé.

Les réserves financières constituées notamment par un emprunt de 8 millions de dollars et par le prélèvement de cotisations spéciales auprès des membres auraient été toutes utilisées, selon ce qu’a appris Droit-Inc.

LANEQ prévoyait depuis quelques semaines déjà que le fonds de grève serait à sec dès la première semaine de février. Droit-inc a par ailleurs appris que les prestations de grève versées aux syndiqués depuis le début du conflit ne seraient plus.

Lors du dernier vote sur la reconduction du mandat de grève, tenue à la fin janvier, les syndiqués s’étaient prononcés en faveur de la poursuite des hostilités dans une proportion de 83 %. La discussion portait notamment sur la marche à suivre une fois le fonds de grève épuisé.

Les syndiqués avaient également rejeté l’idée de surseoir à la grève pour rentrer au travail à temps partiels.

Selon Me Denis, ses membres étaient résolus à poursuivre la grève même si la disette menaçait.

Des négociations auraient cours avec d’autres syndicats pour renflouer les coffres de LANEQ. Plusieurs syndicats d’employés publics à travers le pays ont manifesté leur appui.

Le conflit le plus long

Après une nouvelle ronde de cinq jours de négociations, le conflit s’enlise et décroche la palme du conflit de travail affectant le secteur public le plus long de l’histoire canadienne.

Entamant bientôt un cinquième mois de grève, le président de LANEQ Jean Denis a de nouveau haussé le ton, jeudi, face à l’immuabilité gouvernementale.

« Nous demandons une nouvelle rencontre avec le ministre Moreau. En effet, malgré notre rencontre constructive avec lui, ses ordres ne semblent pas se rendre à la table de négociation. Les négociateurs patronaux demeurent sur leurs positions sur tous les aspects en discussion », fait valoir le syndicat par voie de communiqué.

En conférence de presse tenue à Québec jeudi, Me Denis a dit aux journalistes qu’il déplorait le « mépris » d’un gouvernement qui cherche à « mettre à genoux » les juristes de l’État.

Il a de nouveau invoqué la possibilité d’avoir recours aux tribunaux pour forcer Québec à ouvrir son jeu.

Au moment de la publication, LANEQ n'avait toujours pas répondu à nos demandes de commentaires.
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59 commentaires

  1. Archimède
    Archimède
    il y a 7 ans
    L'argent des contribuables
    Désolé Me Denis,
    le fait que les négociations piétinent n'est pas nécessairement le résultat de mépris de la part du Gouvernement. C'est le jeu de la négociation. Vous dénoncez le Gouvernement d'une manière assez hautaine depuis le début du conflit. Vous jouez le gars qui est en position de force. Manifestement, ça n'est plus le cas. Vous devrez mettre de l'eau dans votre vin et faire preuve de plus de flexibilité face à un gouvernement qui gère l'argent des citoyens, dont la plupart n'ont pas le régime de retraite et les avantages dont vous disposez.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Justement l'argent
      Les avocats du PGQ font remporter des centaines de millions de dollars aux contribuables. Ils sont amplement rentables.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      D'accord avec Archimède
      Très bon premier commentaire. Les communications du syndicat sont très explosives, sensationnalistes et agressives depuis le début du conflit et on se demande de quel pouvoir ou autorité morale il peut s'arroger la toute-vérité et la raison absolue à l'encontre de l'autre partie dans cette négociation.

      D'ailleurs, comme talent de négociateur, débuter une grève tout juste avant le congé des Fêtes... N'importe qui aurait viré la personne qui a formulé cette recommandation loufoque, mais pas les juristes de l'État il semble! Avec un tel jugement, méritent-ils vraiment les conditions qu'ils exigent??

      D'ailleurs, n'y a-t-il pas quelque chose de totalement absurde dans le fait que des avocats, professionnels de la représentation d'autrui, abdiquent leur propre habileté à se représenter eux-mêmes au profit de représentants syndicaux qui peuvent les faire chanter, danser, etc., et qu'ils sont obligés de payer même s'ils ne livrent pas la marchandise?

      Que le gouvernement soit méchant ou non dans sa position de ne pas accorder un traitement identique à celui des procureurs de la Couronne, il semble que sa décision soit prise et que par ailleurs, les conditions salariales offertes soient plus que raisonnables. On parle ici de fonctionnaires pouvant gagner jusqu'à 125-140k avec sécurité d'emploi, régime de retraite, congés cumulés, etc. à qui on propose des augmentations significatives pour en arriver à un règlement.

      LANEQ poursuit donc essentiellement la lutte, et est en voie de ruiner ses membres, pour une négociation dont les motifs sont essentiellement basés sur l'honneur. Les juristes de l'État ont perdu la raison et ont laissé leur ego l'emporter.

      LANEQ est un désastre pour la profession et fait très mal paraître les avocats, du moins comme intermédiaires dans une négociation. Si le Barreau doit intervenir, c'est pour demander à LANEQ de cesser son cirque et de repenser à son interprétation de l'intérêt de ses membres, on l'espère...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      re Justement l'argent
      Vous ne comprenez rien au concept de rentabilité mais de toute manière celui-ci ne devrait même pas être discuté dans le contexte des avocats de l'état. Les meilleurs plaident possiblement des dossiers qui ne rapportent aucun argent.

      Le point est le suivant: si tu négocies, apprends à faire des compromis. Si tu n'es pas prêt à faire certains compromis, assure-toi d'être en mesure d'assumer tes choix. De toute évidence l'ANEQ a fait défaut 2 fois plutôt qu'une dans ce dossier.

    • Membre de l'ANEQ
      Membre de l'ANEQ
      il y a 7 ans
      Fier de mon syndicat et déterminé à demander que le gouvernement respecte ses engagements
      Il faut se replacer dans le contexte. Vous semblez ignorer les causes de ce conflit. Les gouvernement les connait très bien. Les relations de travail avec l'ANEQ (avant l'AJE) se terminaient toujours par loi spéciale. En 2011, après que le bouchon ait sauté, le gouvernement a promis de négocier un nouveau régime de relation de travail avec les membres de l'ANEQ dans une lettre d'entente jointe à la convention collective. Le gouvernement n'a jamais donné suite à sa promesse. Avec la jurisprudence récente de la Cour suprême, si le gouvernement impose une loi spéciale, il sera forcé de nous octroyer un régime alternatif de négociation, puisqu'il y aurait alors négation de notre droit à la liberté d'association. L'ANEQ est en grève pour que le gouvernement respecte sa promesse. Le gouvernement ne peut plus recourir à une loi spéciale sans perdre. Alors tout ce qu'il reste au gouvernement, c'est le temps. À nous aussi. Mais l'issue de ce conflit, ce sont nos prochaines décennies de carrière dans la fonction publique. On ne peut plus faire confiance au gouvernement lorsqu'il nous dit, comme en ce moment, nous en parlerons dans 4 ans. C'est ce qu'il nous a dit il y a 6 ans...

      Le régime actuel, conflictuelle, n'est tout simplement pas compatible avec nos obligations déontologiques. C'est pourquoi nous demandons un tiers neutre et impartial devant qui faire nos représentations. What could be simpler...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Pourtant...
      Les conditions de travail des membres de LANEQ demeurent quand même très intéressantes. Ce fait est indéniable.

      Dommage que le gouvernement ait fait une promesse qu'il ne pouvait pas tenir pour régler une grève précédente, mais la réalité est qu'il ne semble pas pouvoir et je suppose qu'on peut comprendre : si il accorde un nouveau régime de relations de travail aux juristes, qu'est-ce qui justifiera ensuite de ne pas l'accorder aux comptables, aux ingénieurs, aux infirmières, etc.?

      Vous confirmez que cette négo revient à une bataille pour l'honneur ("L'ANEQ est en grève pour que le gouvernement respecte sa promesse"). Entre se ruiner pour tenter de faire respecter une promesse du gouvernement, ou régler rapidement avec des gains salariaux en abandonnant cette idée de régime spécial que l'autre partie ne veut manifestement pas accorder, LANEQ préfère la première option.

      Je connais peu d'avocats qui feraient une recommendation semblable à leurs clients. LANEQ sombre dans l'idéologie syndicale et c'est triste à voir.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Jaloux
      'Mais l'issue de ce conflit, ce sont nos prochaines décennies de carrière dans la fonction publique.'

      Justement, vous ne semblez pas comprendre que pour plusieurs d'entre nous vous avez LA job (à vie!!!): sécurité d'emploi, fonds de pension, congés de maladie etc. Maintenant vous en voulez plus et malheureusement pour nous, c'est nous qui paierons. Alors pour la sympathie, on repassera.

    • Membre de LANEQ
      Membre de LANEQ
      il y a 7 ans
      Respect des engagements
      Malgré tout, le gouvernement doit respecter son engagement de 2011 de négocier un nouveau régime de relation de travail. Le gouvernement propose aujourd'hui de reporter la question à dans 4 ans.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Re: respect des engagements
      Sauf que l'on ne cessait d'entendre que vous recherchiez la parité avec le DPCP, cet élément est nouveau. Une nouvelle tactique afin d'obtenir la sympathie?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Engagement non respecté du gouvernement et Principe de parité
      Depuis le début, ma compréhension est que du point de vue de LANEQ, la revendication de LANEQ n'est pas du salaire, mais le nouveau régime pour lequel le gouvernement s'était engagé à négocier en 2011. Or, depuis que la convention collective est échue, le gouvernement ne nous parle que d'argent. Ce à quoi, LANEQ a répondu (et je suis bien d'accord avec cette position) que s'il faut parler d'argent, nous allons tenir mordicus au principe de la parité avec la couronne. Cela fait plusieurs décennies que le gouvernement tente de distinguer les avocats, ce qui n'a jamais passé. Cela fait 40 ans que ce principe de parité est établi.

      Dans le contexte du secteur public, ça n'a pas de sens de vouloir distinguer les plaideurs criminels des plaideurs en civil et les plaideurs des conseillers juridiques et des légistes. Pourquoi? C'est tellement difficile à appliquer parce que certains sont 50% plaideurs, d'autres 100% plaideurs. Certains sont 33% légistes, 33% conseillers juridiques et 33% plaideurs. Certains sont 50% légistes, 50% conseillers juridiques. Certains siègent et rendent des décisions judiciaires ou quasi-judiciaires dans les tribunaux (greffiers spéciaux). D'ailleurs, même au DPCP tout le monde ne plaide pas. Il y a des avocats spécialisés qui agissent comme conseillers juridiques et ils font, j'en suis certain, un excellent travail qui ne mérite pas un salaire moindre que les plaideurs.

      Et quel peu de considération pour la valeur d'une opinion juridique que de vouloir dévaloriser le travail des conseillers juridiques. Je suis peut-être bien naïf des préjugés qui peuvent courir au sein de notre communauté juridique, mais il me semble inacceptable de dévaloriser les compétences requises pour cet acte réservé à la profession. Il y a d'ailleurs eu plusieurs combats contre les postes classés non pas "Avocat" mais "Agent de recherche socio-économique" : une sorte de cheap labor juridique. Il doit sûrement en exister encore de ces postes.

      Bref, nous demandons le respect de l'engagement du gouvernement à négocier un nouveau régime. Nous faisons face à un interlocuteur qui dévalorise le travail des avocats et notaires de l'État en tentant de nous distinguer de la Couronne par des salaires moindres et des conditions de travail moins intéressantes. Vous savez, en droit criminel le PPCP fait la poursuite, l'avocat de l'aide juridique défend l'accusé et la PGQ défend la constitutionnalité des lois. On fait le même travail pour le même employeur.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Anonyme
      Je ne pense pas que sur le principe de la jalousie, on doive punir les juristes de l'État. Leur salaire n'a rien d'exceptionnel. Il est long et difficile d'obtenir une permanence dans la fonction publique. Le régime de retraite leur coûte très cher. De grâce, faites attention aux préjugés.

      Personnellement, je ne souhaite pas qu'on précarise l'entièreté du marché du travail parce que tous ne bénéficie pas de cette stabilité. Au contraire, réfléchissons sur les emplois mal payés du secteur privé. Réfléchissons sur l'attitude des grands cabinets à l'égard des maladies professionnelles courantes (dépression, burn-out). C'est un secret de polichinelle, ça aussi. Battons-nous pour améliorer et assainir les différents milieux de travail des avocats, plutôt que de cracher au visage de ceux qui ont quelque chose de mieux.

  2. Anomyme
    Anomyme
    il y a 7 ans
    Bravo
    La bataille est perdue...

    Le gouvernement les a épuisé...

    Mauvaise stratégie du Syndicat dès le départ.

    • Services essentiels
      Services essentiels
      il y a 7 ans
      Connaissez-vous le droit du travail?
      Comme spectateur de ce conflit, j'ai été particulièrement surpris d'apprendre que près de 70% pour des avocats en grève sont tenus de rendre des services essentiels, en dépit de la jurisprudence récente de la Cour suprême. J'ai été choqué d'apprendre qu'ils n'étaient pas payés lorsqu'ils rendaient de tels services. Et j'ai été outré d'apprendre qu'on a eu recours à des briseurs de grèves, notamment à l'Assemblée nationale (qui a corrigé le tir rapidement) et dans des dossiers de la PGQ où de grands cabinets ont comparus!

      Ils n'ont juste pas le rapport de force que devrait avoir un syndicat dans notre système de relations de travail, malgré leurs qualités intellectuelles. Je comprend pourquoi ils demandent un régime alternatif de négociation. Ne se sont-ils pas fait imposer des lois spéciales pratiquement à chaque fois?

      Comme communauté juridique, au-delà de notre sympathie ou non pour leurs revendications, nous devrions être extrêmement préoccupés par les agissements du gouvernement dans le cadre de ce conflit de travail.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Au contraire
      La bataille ne fait que commencer. Elle se déplace maintenant sur le terrain des avocats: les tribunaux.

      Nous verrons si Couillard, Vallée, Leitao et Moreau apprécierons être convoqué en interrogatoire.

  3. DSG
    Are they still on strike?
    Has anyone noticed that life for the average person hasn't been affected at all by this strike? Isn't the whole point of a strike to affect the revenues of the employers or to deprive people something that they rely on? If garbage collectors went on strike within a week we would all be knee deep in garbage. Perhaps there lies the solution. Whatever happens I don't think that they lawyers should be paid more than garbage collectors.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Oui
      Allez demandez aux milliers de citoyens dont les dossiers devant toutes les instances sont retardés par cette grève s'ils ont été affectés.

      De plus, toutes les erreurs qui ont été commises par le gouvernement agissant sans conseil juridiques depuis 3 mois vont couter cher au contribuables: contrats, ententes, etc.

      Les dommages causés par ce lock-out déguisé sont inestimables.

    • Lawyers for vulnerable people
      Lawyers for vulnerable people
      il y a 7 ans
      Depends on which crowd you hang out with
      Depending on your field of practice, and the crowd of people you hang out with, you could easily see the impact of this strike on the most vulnerable people of society. I guess it's just not your crowd, nor of any interests to you, despite your oath.

    • Stephane
      Stephane
      il y a 7 ans
      DSG
      Vous n'avez absolument aucune crédibilité
      Encore et toujours, vos commentaires sont dignes d'un enfant de 7 ans
      Nommez vous donc une fois pour toutes!
      Ah non ? Un mot : chicken

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      wrong
      Les revenus gouvernementaux n'ont pas été affectés parce qu'il y a eu des demandes de report d'audition.

      Si les procureurs de Revenu Québec avaient réellement cesser de travailler, plusieurs dossiers fiscaux auraient pu procéder et les fonds publics en auraient été affectés.

    • DSG
      Who's the child?
      Would I sound more mature if I said instead that the right to strike is recognized in most jurisdictions primarily for the purpose of protecting people with little education and with remedial skills, (which in turn renders them vulnerable), against being exploited by powerful employers and that it is completely absurd that supposedly educated people who are supposed to be mobile are using these blue collar tactics? Law is not like putting a screw in a car on an assembly line. Each lawyer is supposed to be paid in accordance with his own particular skills and knowledge in a complex area. If they want to act like mechanics, then they should be paid like mechanics. If you think that state lawyers are underpaid, talk to any lawyer downtown who despite getting a decent living retains only a fraction of the money he brings in for the firm. If we get close to half, we're lucky. It sucks but it's just the way the practice of law works. And if we don't like it, we don't have the privilege of going on strike. Nor do we have job security. No matter how many years we practice or how much money we made in the past for the partners, we're only as good as our last deal or court case. So in addition to the crown prosecutors, us real lawyers do not support them either.

    • Membre de LANEQ
      Membre de LANEQ
      il y a 7 ans
      No, you do not sound more mature
      Lawyer for the government will be paid 125 000$ after 15 years of practice. A first year lawyer will be paid 54 000$. So let's take a 5 years lawyer which will be paid 78 000$.

      These salary are far from being indecent. So I hope that, in all good faith, you are not comparing a 5 yrs of practice lawyer from downtown with the salary of a 15 yrs of practice lawyer from the government.

      Now, that 15 yrs of practice lawyer from the government is pleading cases of importance and of monetary value of billions of dollars. I do not advocate to pay them the same salary as his counterpart, in those actions, that earn near a 1 000 000$ income a year. But I do advocate that the government lawyer earns the same salary, for his experience, than the lawyer on legal aid (also paid by the government) and the lawyer acting as prosecutor in criminal files (also paid by the government).

      Ah yes, did we mention that all three of us, lawyers of the government, criminal prosecutor and legal aid in defence, plead in the same legal cases with the same facts, the same legal context? In the last 40 years, we were never distinguished and we think it is injustice to be differentiated while we do the same job. You might disagree! I, for instance, would never dare to argue that a lawyer from legal aid that succeed in defending his client is less worthy than the criminal prosecutor that succeed in putting him in jail.

      Now, it is a reality that some lawyers have a harder time finding a decent job with a decent pay. There is competition after all. And there will always be someone paid less than us and someone paid more. Lawyers from the government asks for equity between themselves, nothing more, nothing less.

      As for your vision of collective bargaining being subjectively applicable to only those deemed vulnerable enough, I do not concur with you at all on that. Collective bargaining derives from the freedom of association protected by the Charter, and not solely from the level of vulnerability. You won't find a better advocate than me aiming for the protection of the most vulnerable people in the society and for increasing their access to justice. But defining collective bargaining as a mean that depends on the level of education or of the salary is just wrong. As a matter of fact, the right to unionize has just been extended to some managers of the government. So as of now, the Courts do not agree with your narrow vision of freedom of association.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Dommages
      Vous auriez vraiment dû écrire en francais, c'est difficile de comprendre. Et pourquoi s'abaisser à répondre dans sa langue?

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    Avocat au sein de l'aneq
    La grève est menée par des avocats qui ont tous des permanences, font en moyenne 104 000$. Il s'agit d'un combat d'avocats générations boomers que les jeunes n'ont rien à cirer, et que c'est les jeunes qui devront affecter la facture de la dette de 8 millions. Bravo au syndicat, vous venez de faire reculer les conditions pour une décennie.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Re: Avocat au sein de l'aneq
      Multipliez l'écart entre ce que le gouvernement offre et ce qu'il a donné aux PPCP par le nombre d'années qu'il vous reste à travailler jusqu'à votre retraite. Vous verrez pour qui ce combat est mené.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Avocat au sein de l'aneq
      Réponse typiquement de fonctionnaire parce que objectivement, tout le monde de l'ANEQ sait très bien que PPCP mérite ce qu'ils ont. La majorité de ANEQ (outre les plaideurs) ne mérite pas d'avoir les mêmes conditions que PPCP en fonction des tâches de travail de la nature même du travail. La pensée égalitariste, comme la vôtre, ne fait qu'une guerre de principe, qui ne mène à rien, la preuve, grève depuis le 24 octobre, sans presque aucune incidence et dans l'indifférence totale. Quel désastre et quelle honte. En théorie, ANEQ a sans doute raison dans ses demandes, par contre, en pratique, dans la vraie vie où le gouvernement décide pour la population, les demandes sont utopiques depuis le début cette grève.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      "Avocat au sein de "l'aneq""
      Tant par la qualité de votre raisonnement, de votre syntaxe et de votre grammaire que par l'orthographe incorrecte du sigle LANEQ, je doute que vous soyez un des nôtres. Sans doute un troll du SCT.

      Mais si tel était vraiment le cas, il est évident que vous ne serez jamais constitutionnaliste ou légiste. Vous êtes donc incapable d'évaluer les taches et la nature du travail qu'ils font. Je soupçonne que certains jours, c'est au moins aussi difficile que d'aller plaider des contraventions de stationnement.

      Si vos prédécesseurs avaient pensé comme vous, vous gagneriez beaucoup moins en ce moment. Vous devez être dans le 3% qui a voté en faveur des offres patronales.

      Et si des cadres s'avisaient de vous accorder la permanence, vous aurez un syndicat pour vous défendre malgré les lacunes mentionnées au 1er paragraphe. Vous devriez donc être reconnaissant envers vos collègues pour le combat qu'ils mènent en ce moment, et dont vous ne saisissez de toute évidence ni la nature ni les enjeux pour vous-mêmes.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Anonyme
      C'est vrai qu'il est plus facile répliquer en insultant et personalisant un argument. Vous perdez toute crédibilité comme votre association et ses membres. Revenez au travail, pour le bien-être de la population, vous avez perdu de manière votre batail.

    • Membre de LANEQ
      Membre de LANEQ
      il y a 7 ans
      Jeunes occasionnels et le concept de permanence
      Premièrement, si tu étais membre de LANEQ tu saurais que dans certains secteurs, le tiers des avocats sont occasionnels, donc certains depuis plus de six ans (ce qui constitue en soi une pratique contraire aux normes du travail). Tu saurais ainsi que si les offres ont été rejetés à 97% et que le grève a été votée à des taux aussi élevé, c'est avec le vote des jeunes occasionnels.

      Si tu étais membre de LANEQ et que tu avais participé au piquetage et aux assemblées générales, tu saurais que les jeunes occasionnels de LANEQ sont parmi les plus motivés dans ce conflit. En raison du bris de l'engagement de 2011 du gouvernement de négocier un nouveau régime de négociation et en raison du fait que l'actuelle grève fixera les 40 prochaines années de relations de travail pour ces jeunes.

      Pour ceux qui chialent de jalousie contre la permanence, vous vous rappellerez sans doute que la loi sur les normes du travail s'applique aussi au secteur privé. Après deux ans de services continus, on ne peut pas congédier sans cause juste et suffisante. Je ne vois pas quelle sorte de privilège vous voyez dans la permanence des fonctionnaires qui mérite tant de hargne et de méchanceté... Tout comme au privé, tout comme pour n'importe quel salarié, un fonctionnaire permanent peut être congédié avec une cause juste et suffisante. Je ne vois pas en quoi vous seriez pour l'abolition de cette norme qui garantie une stabilité aux citoyens du Québec qui sont, rappelons-le, majoritairement des salariés.

    • Vanille
      Vanille
      il y a 7 ans
      Boomers
      Justement non. Les avocats en fin de carriere ont beaucoup a perdre. D'abord ils devront racheter leur fond de retraite a gros prix incluant la part de l'employeur. Ensuite, ils ne pourront beneficier des 5 meilleures annees puisque 2016 et 2017 seront amputees par la greve. Et puis puisqu'ils ont plus d'experience, ils sont au sommet de l'echelle et ils perdent plus de salaire.

      Effectivement, si on se place du cote comptable, cette greve n'enrichit personne. Le syndicat et ses membres'erdent plus de 50 millions en salaires plus l'emprunt de 8 millions. Du cote du gouvernement, pas meiileurs en mathematiques, il croient qu'engranger et economiser de l'argent c'est faire preuve d'une bonne gestion. Petit probleme a l'horizon, on pourrait comparer les calculs de ces non gestionnaires a la femme de menage qui balaie sous le tapis. La poussiere finira bien par sortir. Pas hate de voir les resultats catastrophiques qui s'en viennent....

      Tous les gestionnaires devraient suivre un cours de gestion......c'est logique non?

  5. ST
    Enfin
    Enfin les grévistes et leurs syndicalistes vont peut-être commencer à souffrir un peu après avoir cassé les oreilles de la population, de leurs collègues et des citoyens victimes de retards dans leurs dossiers.

    Et au passage, pourquoi ne pas vous débarasser des syndicats et négocier avec votre employeur, le gouvernement, vos conditions de traval à la pièce?

    Ceux qui performent plus auraient de meileurs salaires.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Grève exemplaire
      Vous avez peut-être une haine farouche des syndicats et des rapports collectifs de travail - voire même des préjugés contre les 500 000 travailleurs de la fonction publique - mais vous devez admettre que c'est l'une des grèves les plus exemplaires qui a été menée par ces avocats. Ils n'ont pas fait de mesures de grève particulièrement choquantes pour la population. Ils étaient là, jour après jour après jour, au palais de justice avec leurs pancartes. Ils ne bloquaient pas le passage. Ils étaient souriants et sympathiques. Même pas bruyants.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Correction
      Ils ont bloqué la circulation près du pont Jacquer Cartier plus tôt cette semaine, causant un embouteillage digne de ce nom.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      euh....
      Après quoi... presque 4 mois de grève? À leur place, vous auriez perdu patience bien avant eux.

  6. Anon
    Back to work
    The strikers can go back to work, since any settlement will be retroactive anyhow. They are hurting themselves more than hurting the government. If anyone is the loser, it is the taxpayer, as usual.

  7. faits svp
    faits svp
    il y a 7 ans
    comparatif svp
    Défouloir anti-syndical... Peut-on avoir les faits? Salaires moyens des procureurs QC, FED., Et par province? N'oublions pas que comme seule juridiction hybride civil et provincial on crée souvent du droit nouveau.

    • Pratique privée
      Pratique privée
      il y a 7 ans
      Comparatif
      Allez-vous demander qu'on vous enlève la sécurité d'emploi comme les avocats du FED et ailleurs? Ahh ouais c'est vrai..

    • Malekal
      Malekal
      il y a 7 ans
      Comparable
      Vous devriez vous comparer avec les avocats des gros bureaux d'avocats. Vous méritez bien ça...

    • Avocat
      Avocat
      il y a 7 ans
      La sécurité d'emploi ne s'enlève pas
      Un petit rappel pour dire que la sécurité d'emploi ne s'enlève pas. Que vous soyez un salarié au public ou au privé, que vous soyez sur un contrat à durée déterminé ou non (poste occasionnel par exemple), la loi prévoit une protection minimale après deux ans de services continus. En bref, la loi sur la fonction publique se colle à la loi sur les normes du travail qui est d'ordre public. Les tribunaux ne se sont pas fait dupés par les faux statuts d'occasionnels, reconnaissant une sécurité d'emploi à ceux qui ont travaillés de nombreuses années pour le même employeur dans des tâches de nature régulières. Aussi, seule manière de renoncer à sa sécurité d'emploi, c'est de démissionner ou de donner une cause juste et suffisante à l'employeur de procéder au congédiement.

      Bref, je ne comprend vraiment pas le sens de votre intervention...?

  8. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    Déplorable
    C'est déplorable de lire les commentaires précédents. Tout simplement. J'ai mal à ma justice et à ma confrérie juridique.

    • JD
      Votre réaction
      Je comprends votre réaction, mais savoir que ces opinions existent peut aussi vous aider à être plus réaliste dans vos attentes et demandes.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Pas vraiment non
      La parité avec les PPCP est la seule demande juste et équitable possible quand on connaît bien tous les tenants et aboutissants du dossier et qu'on ne parle pas à travers nos chapeaux. Le reste n'est que jalousie, désinformation ou propagande.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Effectivement
      De plus, nous n'essayons pas d'obtenir la parité avec les PPCP.

      Nous l'avons toujours eu.

      On essaye de nous l'enlever, sans motif justifiable. Même financièrement, la différence pour l'État est minime.

      Ce conflit en est un d'égo mené par quelques individus au Conseil du trésor, qui sont frustrés de gagner moins que des avocats. C'est le contribuable qui paye pour ce combat de coqs inutile.

  9. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    À qu profite l'absence des juristes?
    Vous verrez bien de façon plus concrète éventuellement de quelle façon notre bon gouvernement, en l'absence de ses juristes, aura dépensé l'argent des contribuables, au détriment de ces derniers. C'est très pratique de ne pas avoir de bâtons dans les roues quand on est le gouvernement Couillard.

  10. Contribuable réaliste
    Contribuable réaliste
    il y a 7 ans
    Le meilleur rapport qualité/prix
    Je ne suis pas certain qu'en évaluant le rapport qualité/prix des avocats des différentes sphères de pratiques que l'on arriverait à la conclusion que ce sont les avocats du gouvernement qui sont payés trop chers. Je serais curieux de connaître le rapport qualité/prix des avocats qui publient des messages hargneux sur ce forum.

    Aussi, n'avait-on pas appris que certains mandats avaient été donnés au privé par le gouvernement pour des taux de 200 à 250$/heure alors que l'avocat du public coûte en moyenne 50$/heure et est expert dans le domaine visé? Vous pouvez bien être jaloux de leur régime de retraite, mais il coûte pas 200$/heure ce régime.

    Pierre Moreau donnait en 2015 un mandat de gré à gré de 90 000$ à des avocats de son ancien cabinet alors qu'il disposait d'avocats spécialistes dans son ministère. C'est pratiquement le salaire moyen d'un avocat du public à temps plein pendant un an... Ces contrats privilégiés sont inquiétants. Quelle éthique! (Voir http://www.journaldemontreal.com/2015/01/23/lethique-de-moreau-malmenee).

    Comme contribuable, je suis bien plus outré que le gouvernement donne des mandats juridiques dorés aux cabinets privés. Ça, ça coûte cher et c'est pas profitable.

    Pour connaître quelques avocats du public, ils rivalisent aisément en excellence avec les avocats des grands cabinets, et ce, pour un bien meilleur prix.

  11. Sport Bily
    Sport Bily
    il y a 7 ans
    Les cimetières sont remplis de gens indispensables
    Je ne connais pas tous les juristes qui font partie de l'unité de négociation. Je ne connais pas toutes les échelles salariales. Par contre, pour avoir souvent traité avec ces représentants et m'être fait dire ad nauseam: "Vous savez, nous on représente le gouvernement, donc les coûts d'un procès ou même le risque de perdre, ce ne sont pas des facteurs que l'on considère dans notre décision de régler ou pas...", je trouve qu'ils ont tout à coup une bien soudaine préoccupation des finances de l'état.

    Ah intérêt propre quand tu nous tiens.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Mise au point
      Votre commentaire est assez représentatif de l'ignorance dont font preuve plusieurs collègues quant au rôle des avocats représentant l'État. La représentation de l’État implique des considérations qui échappent parfois aux enjeux traditionnels du litige comme le « coût du procès » ou le risque de perdre.

      D’une part, sachez que les coûts d'un procès ainsi que le risque de perdre s'interprètent différemment pour un avocat qui représentent l’État. La notion de gain également d’ailleurs.

      L'enjeu financier du "procès", à proprement parler, est moindre puisque le gouvernement est généralement représenté par ses propres avocats, qui, avouons le, coutent bien moins cher de l’heure que leurs confrères du privé. Le gouvernement bénéficie ainsi d’une certaine marge de manœuvre associée à ces économies qu’il réalise sur le coût d'accès à la justice, comparativement aux contribuables. Cela vous semble injuste? Partant du principe que le gouvernement défend normalement l’intérêt public général, il est plutôt à propos que celui-ci ne soit pas à la merci d'un fardeau y étant complètement étranger comme le « coût du procès ». D’ailleurs, les considérations financières, même quant à l’objet du litige, sont souvent occultées par d’autres considérations particulières à l’État, comme le risque de précédent en matière d’indemnisation ou encore des enjeux constitutionnels.

      La notion de risque de perdre diffère également. À titre d’exemple, des enjeux de santé, de sécurité, de droit de la personne, des enjeux organisationnels, politiques ou constitutionnels peuvent rendre le règlement difficile à accepter pour le client. Le « coût » associé à la défaite est alors inacceptable dans le contexte public ce qui fait que le risque de perdre prend un sens fort différent.

      D’autre part, croyez vous sincèrement que les juristes prennent plaisir à plaider des dossiers avec de faibles chances de succès, ou à engorger inutilement les tribunaux? Contrairement à une certaine croyance qui semble exister chez plusieurs confères, les avocats au service de l’État sont généralement excellents, hautement spécialisés dans leur domaine d’expertise, bénéficient de connaissances très à jour et la plupart ne comptent pas leurs heures.

      Si vous croyez être en présence d’un excès, rappelez vous que le juriste n’a pas la latitude de se positionner lui-même quant au fond du litige ; en définitive, comme au privé, c’est le client qui décide, et ce malgré les meilleurs conseils légaux que vous leur prodiguerez. Vous comprendrez ici qu’il est un peu difficile de cesser d’occuper dans les dossiers de son propre employeur. C’est peut-être là qu’un peu plus d’indépendance des juristes servirait mieux l’intérêt public.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      ?
      Cet argument n'a pas de fondement.

      Qu'un avocat du PGQ travaille sur un dossier X ou Y, il gagne le même salaire à la fin de l'année.

      (Salaire dont il retourne 52% au contribuable en plus...)

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Merci!!!
      "en définitive, comme au privé, c’est le client qui décide, et ce malgré les meilleurs conseils légaux que vous leur prodiguerez."

      Donc l'argument concernant la nécessité d'indépendence des avocats de l'Aneq est faux et ils ne sont pas dans la même situation que les avocats de DPCP, même ceux qui plaident.

      Merci de confirmer ce que plusieurs croient depuis un bon moment.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      ? is clueless
      Vous ne conprenez rien à la fiscalité. Taux progressif équivalent nonobstant revenu.

    • Membre de l'ANEQ
      Membre de l'ANEQ
      il y a 7 ans
      Mesures dilatoires
      Si une commande politique demande à un plaideur de faire des mesures dilatoires dans le but de gagner du temps (exemple, attendre la prochaine élection), ce serait la responsabilité déontologique de l'avocat de ne pas faire des abus de procédures et miner ainsi l'autorité des tribunaux envers lesquels il a prêté serment.

      Concrètement - TOUT COMME AU DPCP - l'avocat se référera à son supérieur hiérarchique. Néanmoins, le cadre juridique, aussi avocat, devra protéger cette indépendance pour éviter que ne soient commis des gestes illégaux.

      Comme citoyens et contribuables, j'espère que vous n'espérez pas qu'il en soit autrement et que cette indépendance puisse être miner.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      Re : Merci!!!
      Je crois que vous n'avez pas bien compris le sens des revendications de LANEQ. Elle ne prétend pas être actuellement placée dans la même situation d'indépendance que les procureurs du DPCP puisqu'elle demande justement que ses avocats se voient octroyer le même degré d'indépendance et de discrétion.

      À l'heure actuelle, il est vrai qu'un juriste, plaideur ou autre, se trouve subordonné à l'autorité de son client dans ses dossiers. Cette situation est parfois appropriée, parfois complètement inappropriée, dépendaient du contexte, du mandat et de l'objet en litige s'il s'agit de représentation. Prenez l'exemple d'un client qui sait qu'un administré à droit à un bénéfice, mais qui refuse pour une raison ou une autre de faire droit à sa demande ; le juriste se retrouve coincé puisqu'il devra défendre une décision qu'il sait être illégale ou contraire à l'intérêt public.

      Notez au surplus que beaucoup de juristes agissent en matière pénale, à titre de poursuivants désignés. Dans l'exercice de cette fonction, le degré d'indépendance requis à leur endroit ne diffère pourtant pas des procureurs de la Couronne.

      C'est sans compter le fait qu'il est vraiment particulier que le gouvernement et le barreau refusent de reconnaitre que l'exercice du droit de grève est incompatible avec la fonction d'avocat. LANEQ désire abandonner son droit de grève au profit d'un mécanisme de négociation alternatif. Ne s'agit-il pas d'une revendication raisonnable afin respecter la liberté d'association de ces avocats tout en préservant le rôle particulier de l'avocat qui doit placer l'intérêt de ses clients avant le sien dans les mandats qui l'occupent?

      À l'heure actuelle, les avocats de LANEQ se trouvent plutôt forcés d'invoquer leurs propres droits constitutionnels dans les dossiers de leurs clients, en raison de la grève, et ce au détriment de ces derniers. Le gouvernement estime que cette situation est appropriée pour l'instant ; le ministre Moreau le rappelle d'ailleurs régulièrement dans diverses entrevues, ainsi qu'en assemblée. Votre solution est-elle que les avocats de LANEQ renoncent aux bénéfices de leur liberté d'association et s'en remette à la seule bonne foi de l'employeur?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      re mesures dilatoires
      Ce que vous décrivez s'applique à tous les avocats!

      Il n'y a pas de particularité pour les membres de l'ANEQ (sans compter que plusieurs ne plaident justement pas). C'est vos supporters qui ont invoqué l'argument d'indépendence qui de toute évidence n'est pas la même qu'au DPCP où le procureur prend des décisions tandis que les autres doivent se référer à des non-avocats (du moins c'est ce qu'ils nous repètent...)

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      re re merci
      "le juriste se retrouve coincé puisqu'il devra défendre une décision qu'il sait être illégale ou contraire à l'intérêt public."

      C'est le cas de tous les avocats. Sauf que vous pourrez garder votre job si vous contestez et que moi je perdrai mon client...

      Et je suppose qu'il doit y avoir pas mal moins de "qui refuse pour une raison ou une autre de faire droit à sa demande" de votre côté de la clôture que de la mienne.

    • Procureur occasionnel
      Procureur occasionnel
      il y a 7 ans
      Oui mais non
      Malheureusement, les juristes occasionnels, souvent bien nombreux dans les ministères, n'auront pas tant que ça le luxe de dire "non".

      Non au client, qui est par ailleurs ton boss qui a le pouvoir de renouveler ton contrat ? Peu pensable, quand on connaît la pression que c'est d'avoir un contrat de 6 mois, sans savoir s'il y aura du budget pour te garder ou non. Si en plus tu oses dire non à des dossiers que tu considères douteux ?

      Perdre un client dans un bureau est une chose, perdre complètement ta job parce que tu n'as pas voulu défendre une décision illégale ou contraire à l'intérêt public en est une autre. Et oui, comme juriste occasionnel, nous y sommes confrontés. Et, contrairement aux juristes permanents, nous n'avons pas beaucoup le luxe de dire "non".

    • Sport Bily
      Sport Bily
      il y a 7 ans
      La ligne de parti
      Votre mise au point me conforte dans mon opinion. Vous nous recrachez la cassette maintes fois entendue, tout en nous rappelant à nous, simples mortels, notre ignorance.Assez faible.

      Les enjeux des juristes de l'état ne sont pas forcément plus nobles que ceux pratiquant au privé. C'est cependant ce que votre propagande laisse croire. Et comme le faisait remarquer un confrère, je ne vois pas en quoi votre situation est différente de celle d'un avocat qui risque de perdre un client s'il n'y a pas consensus sur la marche à suivre.

      Finalement, je ne crois pas que les avocats au service de l'état sont généralement excellents et ne comptent pas leurs heures.

  12. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    re: À qu profite l'absence des juristes?
    Intéressant. Des exemples concrets?

    Merci d'avance

  13. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    Réciprocité
    « Nous demandons une nouvelle rencontre avec le ministre Moreau. En effet, malgré notre rencontre constructive avec lui, ses ordres ne semblent pas se rendre à la table de négociation. Les négociateurs patronaux demeurent sur leurs positions sur tous les aspects en discussion », fait valoir le syndicat par voie de communiqué.

    L'ANEQ a-t-elle fait des compromis de son côté?

  14. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    couoxo
    "En conférence de presse tenue à Québec jeudi, Me Denis a dit aux journalistes qu’il déplorait le « mépris » d’un gouvernement qui cherche à « mettre à genoux » les juristes de l’État.

    Il a de nouveau invoqué la possibilité d’avoir recours aux tribunaux pour forcer Québec à ouvrir son jeu."

    L'Aneq cherchait à faire quoi au juste avec ses pubs? Faut pas chialer sur les stratégies de négos quand tu fais la même chose de ton côté...

  15. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    Grain de sel
    Si je peux me permettre un autre commentaire après cette avalanche de commentaires. Je lis beaucoup de commentaires suggérant que les avocats du gouvernement ont raison de demander ce qu'ils demandent. Or, il me semble que la raison ou les bons arguments ont peu à voir avec le résultat. Ce qui compte c'est le rapport de force. Maintenant que le fond de grève est épuisé, le rapport de force est évident. Les avocats ont perdu et le gouvernement a gagné. Enfin c'est ma lecture.

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