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Diffamation: Amir Khadir blanchi par le juge

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La Presse Canadienne

2017-05-24 11:00:00

Il n'aura pas à indemniser un ex-associé de Tony Accurso, qu’il a qualifié de « bagman »...

Amir Khadir
Amir Khadir
L'ex-associé de Tony Accurso, Marcel Melançon, n'aura pas un sou d'Amir Khadir qu'il poursuivait en diffamation, même si un juge a tranché que le député a commis une faute en le qualifiant de «bagman».

La poursuite de M. Melançon contre le député de Québec solidaire (QS) a été rejetée par le juge Brian Riordan de la Cour supérieure, dans une décision rendue mercredi.

M. Melançon, aussi un ancien collecteur de fonds pour le Parti québécois (PQ), avait poursuivi le politicien en janvier 2014 pour une somme de 300000 $.

L'action en dommages pour propos diffamatoires découle de paroles tenues par le député lors de deux émissions de radio en 2013 _ que M. Melançon n'a pas appréciées.

Lors de l'une d'entre elles, M. Khadir avait laissé entendre que M. Melançon organisait des cocktails de financement pour le PQ et qu'il donnait des « cours 101 » de financement illégal. De plus, il associait le demandeur à un certain Tony Accurso, un homme d'affaires dont le nom a été cité à maintes reprises lors de la Commission Charbonneau.

Puis, le 10 décembre 2013, lors d'une autre émission, il a qualifié le demandeur de "bagman" auprès du Parti québécois à la fin des années 1990, le décrivant aussi comme le principal argentier de ce parti politique pendant la même période.

Selon le juge Riordan, aider à financer un parti politique est une activité légale et même louable dans une démocratie. Lorsque M. Khadir l'a qualifié de principal collecteur de fonds du PQ, ce propos n'était pas fautif ni susceptible de lui causer du tort, relève le juge.

Mais il estime toutefois que l'emploi du mot « bagman » a une connotation péjorative. Il note que M. Khadir l'associait initialement dans l'entrevue à la collecte de fonds, mais que peu après, il a parlé de « l'influence du milieu de la construction ». Ce faisant, il « est allé trop loin », note le magistrat, qui y voit faute.

Mais il n'accorde pas de dommages à M. Melançon.

Selon le juge, les propos tenus par M. Khadir sont « plutôt dociles » comparés à ceux tenus par Jean Brault devant le juge Gomery. Et il ne croit pas que les ennuis de M. Melançon soient causés par l'emploi du mot « bagman » à la radio par le député Khadir.

M. Melançon peut en appeler de cette décision du juge Riordan.

M. Khadir avait aussi déposé une demande reconventionnelle contre M. Melançon parce qu'il jugeait que sa poursuite visait à la bâillonner. Le juge a aussi rejeté cette demande
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