Carrière et Formation

Qu’arrive-t-il quand les avocats se séparent ?

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Delphine Jung

2017-06-20 11:15:00

Un cabinet montréalais s’est divisé en deux car ses membres ne partageaient plus la même vision... Un peu plus d’un an plus tard, où en sont-ils?

Me Frédéric Letendre
Me Frédéric Letendre
Un cabinet boutique, c’est un peu comme un mariage. Lorsque les aspirations et les visions de ses membres s’opposent, il n’y a plus d’autre choix que de se séparer.

C’est ce qui est arrivé à BDSL, un cabinet spécialisé dans le droit des affaires. En plus de perdre son « B » à la fin de l’année 2015, le cabinet a vu le départ de six de ses avocats dont quatre à temps plein.

Mes Frédéric Letendre, Maude Fréchette, Dominique Lavin, Charles Daoust, François Boulianne et Caroline Rivest ont alors fondé Yulex. De leur côté, Mes Thomas Desbiens, Karine Lefebvre, François Senécal, Valier Boivin et Johanne Carrier ont fondé DSL.

« Nous voulions un bureau plus moderne, qui s’inscrit dans la nouvelle vague, avec un volet start-up important. Nous avions un plan d’affaires différents, nous proposons des modes de rémunération différents, et nous avons un programme start-up plus structuré », explique Me Letendre, de Yulex.

Me Thomas Desbiens
Me Thomas Desbiens
De son côté, Me Desbiens, de DSL, explique : « Nous avions la vision d’un cabinet boutique en droit des affaires qui vise surtout les PME de grandes envergures, mais pas nécessairement les grosses compagnies ».

Un peu plus d’un an après leur séparation, Yulex s’est agrandi, puisque trois autres avocats ont rejoint les six premiers. Ils ont même ouvert un deuxième bureau à Bromont. « L’un de nos associés vient des Cantons de l’Est où il a une clientèle importante », explique Me Letendre.

De son côté, DSL a récemment fusionné avec Lex Operandi, un cabinet boutique spécialisé en litige stratégique en droit commercial, droit du transport, droit du divertissement et droit administratif.

« Nous manquions de masse critique, la taille idéale selon nous pour un cabinet boutique étant de 10 à 12 avocats. Nous atteignons cet effectif avec l’arrivée de Mes Sébastien Leblond, Stéphane Nobert, Annie-Claude Trudeau et Bianca Brault-Lampron de Lex Operandi. Depuis, nous avons également engagé deux nouveaux avocats », détaille Me Desbiens.

Quoi qu’il en soit, chacun estime ne pas empiéter sur les plates-bandes de l’autre. « La séparation, c’était un peu comme une rupture en moins émotif… On a grandi ensemble de 2011 à 2015 et on s’est rendu compte de nos différences. C’était la meilleure des choses à faire et aujourd’hui, tout le monde fait ce qu’il voulait et nous ne sommes pas du tout en concurrence puisque nous visons deux clientèles différentes », dit Me Desbiens.
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3 commentaires

  1. DSG
    So imformative
    I think I speak for everyone when I say that I can now rest easy because I finally know the real reason why BDSL broke up. Now if only I can come to terms with the breakup of the Beatles.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Fiou
    Je pensais que mon ex avait choisi de parler de notre divorce....

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Et le client là dedans?
    En tant que client là dedans, on s'est fait royalement avoir avec cette rupture/fusion à la dernière minute, sans avis au préalable. Je prépare une plainte car nous avons vécu la perte de vrai competences pour introduire des amateurs dans les grandes ligues. Une honte.

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