Nouvelles
La Cour suprême attaquée au Venezuela
Radio -canada
2017-06-28 10:40:00
Le président vénézuélien dénonce une attaque «terroriste destinée à provoquer un putsch»...
D'après des responsables vénézuéliens, l'appareil a tiré à 15 reprises contre le ministère, où plusieurs dizaines de personnes participaient à une cérémonie. Et quatre grenades ont été lancées depuis les airs sur la Cour suprême.
Le président Nicolas Maduro a dénoncé une attaque « terroriste » et a exhorté les dirigeants de la Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition de l'opposition, à « condamner cette attaque éminemment destinée à provoquer un putsch. Ils auraient pu provoquer des dizaines de morts ».
Dans un communiqué, le gouvernement précise que l'hélicoptère a été dérobé par un pilote de la police identifié sous le nom d'Oscar Perez.
Une vidéo mise en ligne sur son compte Instagram le montre devant plusieurs hommes en armes, affirmant qu'une opération est engagée pour restaurer la démocratie. Perez ajoute qu'il représente une coalition de militaires, de policiers et de fonctionnaires hostiles au gouvernement «criminel» de Maduro et appelle ce dernier à démissionner.
Une attaque organisée?
Le Venezuela connaît depuis début avril une nouvelle crise politique violente qui a fait au moins 75 morts. Et des chefs de file de l'opposition exhortent de longue date les membres des forces de sécurité à la désobéissance.
Mais pour certains partisans de l'opposition, cette attaque par hélicoptère pourrait avoir été orchestrée par le pouvoir pour justifier la répression.
Nicolas Maduro avait prévenu plus tôt dans la journée que ses partisans prendraient les armes si son gouvernement était renversé par la violence.
« Je dis au monde, et j'espère que le monde l'entendra après 90 jours de manifestation, de destruction et de mort : si le Venezuela était plongé dans le chaos et violence et la révolution bolivarienne détruite, nous irions au combat », avait-il dit lors d'un rassemblement politique.
Le successeur d'Hugo Chavez s'exprimait lors d'un rassemblement organisé en vue des élections constituantes qu'il veut organiser le 30 juillet.
L'opposition, majoritaire à l'Assemblée nationale depuis les élections de décembre 2015, refuse ce projet et réclame la tenue d'une élection présidentielle anticipée. Selon le calendrier électoral, le prochain scrutin présidentiel n'est pas prévu avant fin 2018.
Publier un nouveau commentaire