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Accusation rejetée contre Julie Payette: Trudeau refuse de dire ce qu'il savait

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La Presse Canadienne

2017-07-20 12:00:00

Le premier ministre a dit qu'il n'avait pas de commentaire à faire, sauf que l’ex-astronaute serait une gouverneure générale «extraordinaire»...

Justin Trudeau
Justin Trudeau
Le premier ministre Justin Trudeau refuse de dire ce qu'il savait - et à quel moment il en a eu connaissance - concernant une accusation rejetée il y a environ six ans dont faisait l'objet la future gouverneure générale Julie Payette.

Julie Payette a parlé de cet événement comme d'une allégation « non fondée» pour laquelle elle avait été « immédiatement blanchie » sans procès aux États-Unis.

L'accusation de voie de fait au deuxième degré n'apparaît pas dans les documents de cour au Maryland, mais peut être repérée par l'entremise de sites d'antécédents judiciaires américains qui fournissent le chef d'accusation, la date, le numéro de dossier, le lieu et les motifs du rejet. Aucun autre détail ne s'y trouve sur les circonstances ayant mené au dépôt d'une accusation.

Mme Payette habitait à cette époque avec son mari William Flynn, un pilote de l'Aviation royale canadienne à la retraite. Mme Payette et M. Flynn auraient conclu en juin dernier de longues procédures de divorce.


« Une gouverneure générale extraordinaire »

Cette accusation, dont a d'abord fait état le site de nouvelles politiques iPolitics, a soulevé des questions quant à savoir si M. Trudeau était au fait de l'information potentiellement embarrassante durant le processus de sélection qui s'est déroulé derrière des portes closes dans le bureau du premier ministre.

Questionné sur l'accusation rejetée à l'endroit de Mme Payette, M. Trudeau a dit à deux reprises, mercredi, qu'il n'avait pas de commentaire à faire, sauf pour dire qu'elle serait une gouverneure générale « extraordinaire ».

Julie Payette
Julie Payette
Le premier ministre a affirmé que le gouvernement réalisait une vérification en profondeur des antécédents avant toute désignation à un poste de haut rang comme celui de gouverneure générale. M. Trudeau n'a pas voulu dire s'il avait été mis au courant avant la désignation de Mme Payette.

« Je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus, mais je peux assurer qu'avant toute nomination à un poste comme celui-ci, il y a des analyses et des recherches profondes qui sont faites sur le passé de toute personne. Je peux vous dire que je sais que Mme Payette va être une gouverneure générale extraordinaire. Les Canadiens sont fiers de l'avoir pour les représenter. Je sais que ce sera quelqu'un qui va porter nos valeurs, qui va démontrer notre ouverture vers la science et vers l'avenir, et inspirer des générations de Canadiens de se pousser pour être meilleurs », a affirmé le premier ministre, lors d'un événement à Québec.


Une situation « personnellement préoccupante »

Les candidats aux nominations politiques sont généralement soumis à un large processus de vérification, qui concerne notamment des détails qui pourraient s'avérer dommageables pour le candidat et le gouvernement s'ils sont rendus publics. Le candidat est aussi habituellement appelé à divulguer volontairement toute information potentiellement embarrassante de leur vie privée avant la finalisation d'une nomination.

Penny Collenette
Penny Collenette
Dépendant de la gravité de ce qui est découvert, la nomination peut être abandonnée. La décision ultime revient généralement au premier ministre, qui peut choisir de faire fi de certains événements passés en raison du caractère exemplaire de la candidature, ou de passer l'éponge après avoir entendu des explications raisonnables.

« Habituellement, les vérifications et les entrevues font ressortir une situation comme celle-là », a souligné Penny Collenette, qui fut directrice des nominations pendant quatre ans pour Jean Chrétien et qui est actuellement professeure adjointe en droit à l'Université d'Ottawa.

« Évidemment, cette situation est personnellement préoccupante, tant pour Julie Payette que pour le premier ministre. Nous n'avons pas le contexte ou tous les faits, mais il est bon de se rappeler que les nommés le sont (aussi) pour une dimension humaine, distincte des compétences et des accomplissements. Nous ne devrions pas être surpris lorsque cette dimension humaine est mise en lumière », a fait valoir Mme Collenette.

Une recherche par internet sur les antécédents montre que Julie Payette avait été accusée de voie de fait au second degré le 24 novembre 2011. La poursuite a formellement rejeté l'accusation environ deux semaines plus tard, le 8 décembre 2011.

Dans une déclaration fournie par Rideau Hall, Julie Payette a déclaré ne pas vouloir commenter ces « accusations sans fondement ».

« Pour des raisons familiales et personnelles, je ne commenterai pas ces accusations sans fondement, pour lesquelles j'ai été immédiatement et complètement blanchie il y a plusieurs années, et j'espère que les gens respecteront ma vie privée. »
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3 commentaires

  1. DSG
    j'espère que les gens respecteront ma vie privée
    Was this women deprived of oxygen when she was in space or something? She wants to get loads of public funds as compensation and travelling expenses to head a completely outdated institution yet she wants us to respect her personal life? I say no way, honorable lady butch. She'll be having a good time living as royalty at our expense. I demand to know what she did.

    And when are we going to get rid of these symbols of oppression which is the monarchy?

  2. Sedia Stercoraria
    Sedia Stercoraria
    il y a 6 ans
    Sedia Stercoraria
    Une accusation ne peut en aucun cas être rejetée. Elle peut cependant être retirée.

  3. Avocat
    Avocat
    il y a 6 ans
    Vraiment?
    Trudeau qui refuse de répondre à une question? Wow, je n'ai jamais vu ça!

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