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Julius Grey dit non à un centre d’injection près d’une école

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Delphine Jung

2017-10-10 12:00:00

L’avocat soutient l’ouverture d’un centre d’injection supervisé, mais pas sa localisation...

Me Julius Grey
Me Julius Grey
Me Julius Grey a été appelé en renfort par des parents inquiets de l’ouverture prochaine d’un service d’injection supervisé (SIS) à moins de 200 mètres de l’école de leurs enfants.

Il s’agit de l’établissement Marguerite-Bourgeoys, au 2070 rue Plessis, dans l’arrondissement Ville-Marie, à Montréal.

« Je suis pour les centres d’injection supervisé, ils sont nécessaires. Mais celui-ci va ouvrir à proximité d’une école et ses heures d’ouverture vont coïncider avec celle des allers et venues des enfants », explique l’avocat qui a donné une conférence de presse à ce sujet un peu plus tôt dans la journée.

Le 15 octobre prochain, le SIS, dont le projet est géré par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal (CIUSSS), devrait ouvrir ses portes. Il y sera possible de s’injecter de la drogue sous la surveillance d’une infirmière.

L’installation de ces locaux est prévue dans ceux de l’organisme Spectre de rue, à 300 mètres de l’école primaire.

L’avocat dit espérer encore un accommodement raisonnable. Mais si ce n'est pas le cas, il se dit prêt à requérir une injonction ou un jugement déclaratoire du tribunal contre le centre. Il semble vouloir cependant éviter d’en arriver là : « la première étape est la discussion pour éviter tout conflit inutile », dit-il.

Me Grey assure que d’autres emplacements sont possibles, sans donner de suggestions.
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5 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Et à l'inverse?
    Parions que les administrateurs du centre d'injection s'en veulent de ne pas avoir retenu les services de Me Grey AVANT le groupe de parents... il aurait certes défendu la position inverse avec autant de conviction...

  2. Sedia Stercoraria
    Sedia Stercoraria
    il y a 6 ans
    Sedia Stercoraria
    Chances nulles pour obtenir une injonction.
    Pas très cool pour un avocat de promettre ça.

    Dans les faits, le centre augmente la sécurité des élèves... moins de seringues à terre.

    • DSG
      What?
      Have you ever been to Vancouver? Those centers are surrounded by junkie lowlifes lying around stoned out of their minds. And you think that it's safer for the kids because they won't leave their crap on the street? Come on, this is dangerous and irresponsible.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      ...il a promis une révision à une fille déguisée en pirate...
      Narayana c. Québec (Société de l'assurance automobile), EYB 2015-257384, (2015 QCCS 4636)

  3. Stéphanie Bellenger-Heng, commissaire scolaire CSDM
    Stéphanie Bellenger-Heng, commissaire scolaire CSDM
    il y a 6 ans
    SITE D'INJECTION SUPERVISÉE À PROXIMITÉ D'UNE ÉCOLE OUI, MAIS PAS AU DÉTRIMENT DE LA SÉCURITÉ DES ÉLÈVES (2)
    Résidante du Centre-Sud depuis près de 20 ans et commissaire scolaire de quartier depuis novembre 2014.

    L’inquiétude des parents de l’école Marguerite-Bourgeoys face à l’implantation du centre d'injection supervisée (CIS) dans les locaux de « Spectre de rue » dans le Centre-Sud fait couler beaucoup d’encre. Une pétition de plus 500 signatures aujourd’hui portée à l’Assemblée nationale. Mais pourquoi, vous allez dire. Ces parents d’élèves déplorent l’absence de consultation en amont des promoteurs du projet malgré sa proximité scolaire, plus particulièrement dans un corridor scolaire fréquenté par des milliers de jeunes, de son horaire calqué sur celui des classes, et de son ouverture à la rentrée scolaire.

    Certains voyaient dans cette sortie médiatique, un manque d’éducation ou d’information, et d’autres la catégorisaient de phénomène « pas dans ma cour », comme un refus clair au projet de santé publique, qui je le rappelle, « sauve des vies ». Vraiment rien de tout cela.

    Bien au contraire.

    En effet, l'un des enjeux majeurs de ce projet « Spectre de rue » est d'intégrer le fonctionnement aux dynamiques actuelles du quartier, dont un corridor scolaire desservant des milliers d'enfants notamment des écoles primaires Marguerite-Bourgeoys (200 mètres), Garneau (550 mètres) et secondaire Pierre-Dupuy (800 mètres). En comparaison, l'école la plus proche d'un des sites projetés dans la Ville de Toronto est à 4,7 km de distance.

    Dans la lettre d’opinion du 19 juin dernier « oui, pas au détriment des élèves », j’insistais sur la pertinence du projet « multi sites » proposé sur le territoire montréalais. J’invitais également les acteurs clé dans ce dossier, soit la Direction de santé publique, le SPVM, Spectre de rue et les populations locales, au dialogue et à leur pleine collaboration.

    Chose faite.

    A notre rencontre du 5 juillet dernier, j’ai donc proposé la formation d’un comité de quartier - prévu ce soir -, instance locale composée des acteurs scolaires et des partenaires actuels de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), pour que le « facteur de protection » des enfants (la sécurité de leur déplacement jusqu’à l’école) et la prise en compte des enjeux de la communauté éducative, au même niveau que la santé publique, fassent partie des priorités de toutes décisions d'implantation d'un centre d'injection supervisée à proximité scolaire.

    En toute cohérence et avec la complète adhésion de l’institution scolaire au programme de santé publique, ce comité de quartier vise à questionner dans le temps et dans l'espace le projet du centre d'injection supervisée (CIS) tel que proposé, et ce, dans un esprit collaboratif, se mettre à la recherche d’une solution gagnant-gagnant. Tous y verront le bien-fondé d’une cohabitation concertée entre deux populations vulnérables que sont les enfants, nos élèves et les consommateurs de drogues.

    Ledit comité de quartier scolaire s'est tenu le 6 septembre dernier dans le but de trouver accommodements et pistes pour sécuriser les déplacements des élèves jusqu'à l'école.

    Aujourd'hui, la CSDM propose que le centre d'injection supervisée soit ouvert de 9h30 à 14h30, sans compromettre le continuum de services offerts aux usagers de drogues injectables, puisque l'autre site, à moins d'un km, Cactus, ouvre ses portes dès 14h30. Cette période exclut celles où les élèves circulent le plus souvent à pied dans le quartier.

    On a demandé également de déplacer l'actuelle brigadière scolaire en poste au coin Panet et Ontario jusqu'à celui de De Visitation et Ontario et d'aménager l'intersection en conséquence pour assurer les déplacements des élèves, matin, midi et soir, même pendant les journées pédagogiques, puisque plus de 80% des élèves fréquentent l'école pendant ce congé scolaire.

    D'autres sites comme Dopamine et Cactus ont pu accommoder leurs horaires ou leur localisation en fonction des préoccupations locales. Pour exemple, l'UQAM s'était vivement opposé au projet pour "incompatibilité' avec ses valeurs et sa mission. Quant à Dopamine, sa proximité avec l'école primaire et les nombreuses garderies l'a conduit à ouvrir ses portes dès 20h.

    Je crois vivement qu'un tel projet peut être fédérateur si il est implanté de façon concertée et cohérente avec le milieu et la dynamique actuelle du quartier.

    Et non, pour avoir participé à tous les blitz de ramassage de seringues à la traine dans le secteur, dont le plus récent s'est tenu en septembre dernier, le nombre de résidus bien en nette régression, et aucune seringue n'a été retrouvée dans un large périmètre (incluant les parcs) autour de l'école.

    Je compte vivement sur la pleine collaboration de tous dans le but de favoriser le vivre-ensemble, sans compromettre le continuum actuel du projet ni la sécurité des plus vulnérables, les enfants, nos élèves.

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