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Le médiateur de Droit-inc chez Fasken !

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Delphine Jung

2017-10-12 15:00:00

Après quelques années en solo, notre chroniqueur rejoint le cabinet Fasken Martineau. Mais pourquoi ce "move"? Droit-inc s'est entretenu avec Le Médiateur...

Me Jean H. Gagnon
Me Jean H. Gagnon
Avocat médiateur et d’expérience, Me Jean H. Gagnon a décidé, à 66 ans, de rejoindre les bureaux de Fasken Martineau.

Lorsqu’il entrera officiellement en poste, le 1er novembre, il aura la charge de donner de la profondeur à l’équipe de franchisage qu’a développée Fasken Martineau. « Je vais aussi appuyer l’équipe en droit de la pharmacie et des médicaments et aider les avocats qui représentent des clients en médiation », ajoute-t-il.

L’avocat met donc fin à plusieurs années de pratique solo durant lesquelles il a pu développer des liens avec le cabinet et donc faciliter petit à petit le rapprochement.

« Nous sommes heureux d’accueillir Me Jean H. Gagnon au sein du cabinet. Comme nous le savons tous, il est un pionnier et une sommité dans le domaine de la franchise », dit l’associé directeur du Québec, Éric Bédard.

Frédéric Gilbert, associé en litige chez Fasken Martineau, parle même de lui comme d’un mentor dans l’industrie de la franchise. « L’arrivée de Me Gagnon, un juriste d’exception, ne peut que profiter à l’ensemble de nos clients. Tous mes collègues se réjouissent de cette arrivée. »

Révolté et libre penseur

Me Gagnon est aussi un avocat frondeur. Fraîchement diplômé en droit de l’Université de Montréal, il participe à une grève à l’école du Barreau en 1973. « Ils avaient changé le processus d’examen et après deux tests, déjà la moitié des étudiants avaient raté. C’était un moyen de contingenter les effectifs. Nous nous sommes dit que ce n’était pas normal de contingenter alors que nous venions de recevoir notre diplôme universitaire », raconte Me Gagnon.

C’est ainsi que peu d’avocats sont Barreau 1973. Me Gagnon est donc Barreau 1974.

« J’étais dans une période de ma vie contestataire. J’avais aussi déjà fait grève au collégial et à l’université. Nous sommes une génération de libres penseurs, j’ai toujours beaucoup tenu à mes opinions », dit-il avec du recul.

Éric Bédard
Éric Bédard
Sa carrière débute ensuite chez Lapointe Rosenstein Melançon Marceau, en tant qu’étudiant, puis stagiaire et enfin avocat junior. Il y travaille avec celui qu’il considère comme son mentor, « le premier avocat québécois en franchisage, Me Alexandre S. Konigsberg », dit-il.

Il reste chez LRMM de 1972 à 1976, avant de partir à son compte. Le jeune Jean est entrepreneur dans l’âme et « voulait faire à sa façon », dit-il. À cette époque, il voit une opportunité dans le marché pour un avocat solo, qui se collerait plus à la réalité des petites entreprises et qui charge moins cher.

Des clients plus infidèles

En 1988, Me Gagnon a une offre intéressante du cabinet Desjardins Ducharme, qui voulait développer une équipe de franchisage. Me Gagnon est leur homme et devient même associé. Leur partenariat ne dure pas longtemps. Quelques mois seulement après, l’avocat décide de partir. « Desjardins Ducharme pensait avoir un gros dossier et finalement ça ne s’est pas concrétisé. D’autant plus qu’il y a eu un choc des cultures entre le cabinet et ses clients de PME qui eux, veulent des réponses rapides », poursuit-il.

Il rejoint par la suite Pouliot Mercure (aujourd’hui Miller Thomson), retourne quelques années plus tard à son compte après avoir développé ses talents de médiateur, puis intègre le Groupe Jean Coutu, en tant que vice-président des affaires juridiques. Un petit tour chez Dentons et un retour au travail solitaire plus tard, le voici donc chez Fasken Martineau.

Frédéric Gilbert
Frédéric Gilbert
Sa longue expérience lui a permis d’observer les changements dans la pratique. « Dans les années 70, les clients étaient très fidèles à un seul cabinet. Aujourd’hui, ils ne se limitent plus et cherchent la meilleure expertise dans les différents domaines. Pour les cabinets, cela implique d’avoir des équipes avec plus de profondeur, avec des spécialistes qui travaillent vraiment ensemble », analyse-t-il.

Son principal défi sera de se réadapter à être un peu plus entouré. Passer de la pratique solo à celle en cabinet demandera « un petit moment d’apprentissage », mais Me Gagnon se dit confiant. Ce n’est pas la première fois qu’il passe par là…
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