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Le cabinet qui veut casser les codes

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Delphine Jung

2017-10-16 15:00:00

Lancé il y a un an par deux jeunes avocates sorties de grands bureaux, ce cabinet veut répondre aux besoins criants des PME québécoises, en misant sur l’audace...

Charlotte Verdebout, Laurence Vaillières-Nollet, Marie-Ève Ferland, David Collante, Sandrine Tremblay et Maxime Cloutier
Charlotte Verdebout, Laurence Vaillières-Nollet, Marie-Ève Ferland, David Collante, Sandrine Tremblay et Maxime Cloutier
Au placard les tailleurs et autres tenues guindées, chez Mile Wright & Co, on est plutôt « casual » et décontracté. À d’autres, les bureaux au centre-ville, Mes Sandrine Tremblay et Marie-Ève Ferland ont plutôt choisi le Mile-Ex. Quant au nom de leur cabinet, elles ont décidé de « jouer avec les codes de la profession ».

Cela fait un an que leur cabinet existe, mais ce n’est que tout récemment que les deux fondatrices ont inauguré leurs nouveaux locaux rue Saint-Urbain, avec leurs quatre collaborateurs.

Parmi eux, David Collante, Laurence Vaillières-Nollet, Charlotte Verdebout et Maxime Cloutier, ancien associé de chez Dentons et mentor de Sandrine. Dans l’équipe, il est le juriste avec la plus longue expérience et y a le rôle d’avocat-conseil.

Mes Tremblay et Ferland ne se connaissent pourtant pas depuis si longtemps. La première, âgée de 34 ans, a fait ses études de droit à l’Université de Montréal et a obtenu son Barreau en 2006. Me Ferland quant à elle, 33 ans, a été diplômée à l’Université de Sherbrooke et a été assermentée en 2007.

L’une comme l’autre a par la suite travaillé dans de grands cabinets. Dentons pour Me Tremblay, Stikeman Eliott pour Me Ferland.

« Puis nous nous sommes rencontrées à l’automne 2015, lorsqu’une amie commune nous a mises en contact. Elle savait que nous avions chacune l’envie de lancer notre cabinet et petit à petit, l’idée de fonder quelque chose à deux nous est apparue comme une évidence », racontent-elles.

Compétences complémentaires

Les deux jeunes femmes comptent miser sur leur complémentarité. Si Me Ferland a une expertise en fusions et acquisitions, valeurs mobilières et financement de société, sa consœur est plus tournée vers le droit commercial, notamment après avoir ajouté à son bagage académique un DESS en droit des relations économiques internationales obtenu à Paris.

Sandrine Tremblay
Sandrine Tremblay
Les autres collaborateurs viennent de leur cercle proche : anciens collègues de stage ou d’université. L’équipe travaille aujourd’hui de concert dans des bureaux « fancy » mais sobres du Mile-Ex.

Dans le hall, des œuvres d’artistes montréalais sont exposées et à vendre. « On a un partenariat avec une galerie d’art », détaille Me Ferland. À l’entrée, en grosses lettres blanches, leur nom est imprimé sur un fond noir : « Mile Wright & Co ».

Une histoire de nom

Son histoire vaut la peine d’être racontée. « Mile vient du lieu où nous nous sommes rencontrées avec Sandrine, le Mile-End et en plus, ça colle avec le quartier où nos bureaux sont désormais installés, le Mile-Ex. On ne voulait pas aller en centre-ville, ici, il y a tout un nouvel écosystème d’entreprises qui se créé », explique Me Ferland.

« Wright » vient du nom des frères Wright qui ont inventé l’avion. « C’est pour symboliser nos clients qui sont des entreprises innovantes, à l’esprit aventureux et qui ont de l’ambition », ajoute Me Tremblay.

Le « Co », naturellement, symbolise quant à lui l’union des deux premiers. « Et ça va avec notre slogan qui est “Ensemble en affaires” », poursuit l’avocate.

Les deux jeunes femmes assurent qu’elles ont trouvé assez vite leur nom, tant leur vision « était claire ». Elles comptent ramener l’humain au sein du droit et pas seulement être des fournisseurs de service. « Nous voulons aller au-delà des besoins de nos clients, être avec eux à toutes les étapes. Nous les suivons dans leur quotidien, presque comme des conseillers juridiques internes », explique Me Tremblay en ajoutant que le volume d’affaires n’est pas la priorité.

Tournées vers les nouvelles technologies

Cette pratique doit aussi être compatible avec une qualité de vie. « On veut pouvoir avoir du fun à travailler ensemble et surtout, défaire les façons traditionnelles de travailler », disent-elles

Pour cela, elles se disent prêtes à essayer de nouvelles technologies pour « amener le droit dans le XXIe siècle », et donc créer des partenariats avec des entreprises qui développent des logiciels spécifiquement pour le domaine juridique. « Une façon de les soutenir tout en bénéficiant de nouveaux outils », précise Me Tremblay.

Marie-Ève Ferland
Marie-Ève Ferland
Mais tout n’est pas rose non plus lorsqu’on se lance en affaires. « Le plus difficile, c’est surtout d’organiser la gestion de la croissance. C’est un défi de ressources humaines auquel nous n’avions pas l’habitude de faire face », dit l’avocate qui ajoute qu’elles doivent encore continuer à se faire connaître au-delà de leur réseau proche.

Le tout, dans un contexte où la concurrence entre avocat et cabinet est de plus en plus rude. « Oui, il y a beaucoup d’avocats sur le marché, mais nous avons choisi un domaine du droit où les besoins sont criants de la part des PME », conclut Me Ferland.
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6 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Useless
    Why all these stories about lawyers non one knows? Everyone wants to practice their way meanwhile they probably have no idea what three doing and make no money. Write more stories about all these exciting little firms when they close shop.

    • AC
      Oh...
      You are so bitter and/or jaleous, it stinks from here... If you really didn't care, you wouldn't have finished the article and moved on, instead you take the time to comment and speculate...

    • DSG
      I agree
      People are so bitter. I hate bitter people. Normally I too am slightly annoyed with these announcements. But when they come with photos of beautiful girls like these, I say keep them coming.

  2. Michel Bolduc
    Michel Bolduc
    il y a 6 ans
    Parajuriste
    Bravo Marie-Ève ainsi qu'à tes collègues, dans la vie il faut le courage de ses ambitions et pouvoir sortir des sentiers battus. Il faut vivre ses jours, vivre sa vie et ses détours, car la vie n'est pas un ordre du jour!! à bientôt! Michel.

  3. Michel Bolduc
    Michel Bolduc
    il y a 6 ans
    Parajuriste
    Bravo Marie-Ève ainsi qu'à tes collègues, dans la vie il faut le courage de ses ambitions et pouvoir sortir des sentiers battus. Il faut vivre ses jours, vivre sa vie et ses détours, car la vie n'est pas un ordre du jour!!
    Salutations, Michel.

  4. Michel Bolduc
    Michel Bolduc
    il y a 6 ans
    Parajuriste
    Bravo Marie-Ève ainsi qu'à tes collègues, dans la vie il faut le courage de ses ambitions et pouvoir sortir des sentiers battus. Il faut vivre ses jours, vivre sa vie et ses détours, car la vie n'est pas un ordre du jour!!
    Take care buddayz, Michel.

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