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Une autre poursuite concernant des données de recherche

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Julien Vailles

2017-10-17 13:15:00

Une chercheuse québécoise se voit sommée par la Cour supérieure de dévoiler ses données de recherche concernant plus de 200 000 femmes enceintes et leurs enfants…

Takoua Boukhris
Takoua Boukhris
Quelques mois après l’affaire Maillé, voici qu’une autre chercheuse est forcée par la Cour de dévoiler ses données de recherche.

Mme Takoua Boukhris a ainsi perdu sa cause, révèle un jugement rendu par défaut le 5 septembre dernier par la Cour supérieure du Québec.

Mme Boukhris, doctorante en sciences pharmaceutiques de l’Université de Montréal, avait publié en 2015 une étude qui établissait un lien causal entre la prise d’antidépresseurs pendant la grossesse et la présence d’un trouble neurodéveloppemental chez l’enfant. Cependant, notons que des scientifiques québécois et américains ont par la suite tempéré ou même contredit les résultats de cette étude, écrit La Presse.

Cela n’a pas empêché un groupe de mères d’enfants autistes du Delaware de s’intéresser au travail de Mme Boukhris. Dans le cadre d’une poursuite contre la grande société pharmaceutique GlaxoSmithKline, elles ont donc demandé à avoir accès aux données de l’étude afin de construire leur preuve. La Cour supérieure du Québec a consenti à leur demande en septembre dernier.

Antoine Aylwin
Antoine Aylwin
Mais voilà, Mme Boukhris contre-attaque maintenant au moyen d’une requête en rétractation de jugement. Ses motifs : 205 000 femmes et leur enfant sont concernés par l’étude, et ni Mme Boukhris, ni sa directrice de recherche Anick Bérard n’ont droit de les divulguer. Mme Boukhris met l’accent sur la nécessité de protéger les informations obtenues dans le cadre d’une telle étude, indique La Presse.

Pour faire valoir ces arguments, elle a choisi Me Antoine Aylwin, associé chez Fasken Martineau. Joint par Droit-inc, celui-ci s’est abstenu de commenter l’affaire.

Une deuxième affaire en trois mois

Marie-Ève Maillé
Marie-Ève Maillé
Cette affaire n’est pas sans rappeler la cause de Mme Marie-Ève Maillé, chercheuse à l’UQÀM, qui s’était vu imposer une obligation similaire. La recherche de Mme Maillé concernait les impacts d’un projet de parc éolien sur les communautés de deux municipalités du Centre-du-Québec.

De la même manière, elle avait contesté la décision défavorable, et a obtenu gain de cause le 31 mai dernier.
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