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Y a-t-il des #MeToo dans le milieu du droit?

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Delphine Jung

2017-10-18 13:15:00

La vague de dénonciation contre les agissements d’Harvey Weinstein a délié les langues dans le monde culturel. Qu’en est-il dans le milieu du droit?

Harvey Weinstein
Harvey Weinstein
Des milliers de femmes dans le monde ont répondu à l’appel de l’actrice Alyssa Milano en dénonçant sur les réseaux sociaux les situations de harcèlement ou d’agressions sexuelles dont elles ont été victimes.

Le mot clé #MeToo est ainsi né. En France, c’est plutôt #balancetonporc, lancé par Sandra Muller, journaliste à la Lettre de l’audiovisuel.





Cette vague de dénonciations fait suite aux allégations d’agressions sexuelles à l’encontre du réalisateur Harvey Weinstein. Plusieurs actrices ont dénoncé ses agissements, dont tout le gratin hollywoodien semblait pourtant être au courant.

Depuis, les accusations tombent. Aujourd’hui, Éric Salvail est sous le feu des projecteurs au Québec. Dans la foulée, la chaîne V a annoncé ce matin la suspension de l'émission En mode Salvail. «Groupe V Média évalue également présentement sa relation d'affaires avec la maison de production Salvail & Co», indique le communiqué.

Onze personnes ont raconté avoir subi des inconduites, ou en avoir été témoins, de la part du producteur et animateur, la plupart du temps dans un contexte professionnel, comme le rapporte La Presse.




Chez les avocats?

Marcel Aubut
Marcel Aubut
Dans le monde des avocats, l’affaire Marcel Aubut refait justement surface aujourd’hui, alors que l'avocate Amelia Salehabadi-Fouques, qui allègue avoir été harcelée sexuellement à trois reprises par l’avocat et ex-président du Comité olympique canadien (COC), a déposé une poursuite de 448 000 $ contre lui.

L'ex-directrice générale de la Fondation olympique canadienne, Leanne Nicolle, a accordé une entrevue exclusive à CTV, et en a profité pour raconter la manière dont elle était traitée par Me Aubut.

Elle parle de harcèlement psychologique et de contacts physiques inappropriés. Elle décrit ainsi des compliments sur sa beauté et sa taille, qui au début, ne lui semblaient pas mal intentionnés, mais qui rapidement l’ont accablé au point de devoir prendre des médicaments pour dormir et boire.






#MoiAussi
À Droit-inc, nous avons trouvé quelques tweets d’avocates dénonçant le comportement de certains confrères ou des hommes en général, on se demande si certains(es) d’entre vous avez souffert de remarques déplacées, voire d’agressions sexuelles dans le cadre de votre travail.

Ceux ou celles qui désirent témoigner peuvent contacter la rédaction en toute confidentialité via ce lien.
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25 commentaires

  1. Sûrement
    Sûrement
    il y a 6 ans
    Guy
    Sûrement puisque maintenant un simple regard, une simple invitation, un baiser même et hop fin du monde on ruine la carrière de quelqu'un.

    Les gens ne se rendent pas compte que tout ceci est un tendance féministe, puisé du marxisme, à se qu'on se transforme dans une société de délation, où le seul tribunal qui compte est celui de l'opinion public, un genre de pogrom continuel de l'homme blanc qu'on veut stériliser.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      There you go again
      You are part of the problem.

    • Ish
      ish
      Beaucoup de syndrome du persécuté dans ce commentaire. SVP allez consulter. Et je plains vos collègues.

    • SBS
      je t'explique
      Puisque tu sembles un peu perdu, je vais t'expliquer très simplement ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

      Acceptable:

      Un simple regard, une invitation ou un baiser sur la joue

      Pas acceptable:

      baiser sur la bouche

      Naturellement, un baiser sur la bouche après le regard et l'invitation et après que l'autre personne est clairement exprimé son intérêt sera acceptable.

      Bonne chance mon grand

    • YL
      pauvre toi
      Tu fais vraiment pitié mon pauvre Guy ... J'espère que tu n'es pas membre du Barreau quand même ... Fais toi soigner, ça presse !!!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Vous ne vivez pas sur la planette Fémina!
      "Acceptable:

      Un simple regard, une invitation ou un baiser sur la joue"


      Sur cette planette, habitée par les Féminettes (feminitus histericae), un baisé sur la joue ne se classe vraiment pas dans la catégorie "Acceptable"!

    • SBS
      Venant de vous c'est certain
      Votre discours en dit long sur vous alors un baiser sur la joue, provenant de vous, n'est en fait sûrement pas acceptable

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Fini l'impunité
      Si je n'en veux pas de ton baiser, tu brimes mon intégrité physique, c'est une agression.
      C'est pas compliqué.
      Désolée de ne plus te permettre de te servir du corps des femmes comme ton terrain de jeu.
      Ça suffit. C'est terminé l'impunité. Tant pis pour vous.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Avocate
    Ah les méchantes féministes et le pauvre homme blanc stérilisé...
    Les dénonciations récentes n'ont rien à voir avec "un simple regard, une simple invitation, un baiser"

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Problème sérieux
    Qu'on ne se conte pas d'histoire: la profession regorge d'individus qui commettent des gestes déplacés ou qui abusent de leur pouvoir/autorité pour obtenir des faveurs. Il est temps que ça change.

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    La pointe de l'iceberg
    Faudrait arrêter de se conter des histoires: la profession regorge d'individus qui s'adonnent au harcèlement ou qui abusent de leur autorité. Une petite enquête devrait rapidement permettre à droit-inc de trouver des détails croustillants et, espérons, d'assainir les moeurs de certains.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Waouh!
    "pogrom de l'homme blanc qu'on veut stériliser"

    Donc l'homme blanc est toujours en rut, selon vous? C'est son identité, il n'y peut rien? Waouh!

    Y a-t-il un médecin dans le coin?

  6. Avocate
    Avocate
    il y a 6 ans
    Oui
    Il est certain que ce type de comportement est très présent. De mon côté, j'ai particulièrement observé ce type de comportement chez les hommes plus âgés.

    Le nombre d'histoires que j'ai entendu de la part de mes consoeurs, que ce soit au bureau ou à la Cour.... On ne parle pas juste de regards mais bien de langage complètement cru et vulgaire, allant même jusqu'à l'invitation non-sollicitée d'actes sexuels.

    De mon côté, fraîchement sortie de la fac, je me rappelle qu'il était très commun de me faire constamment draguer au Palais de Justice par des avocats ou me faire dire ''wow, toute une pair de jambe celle-là'' par des confrère.

    J'ai même entendu des histoires d'avocats au gouvernement qui ont dit à une copine qu'il voulait obtenir les dossiers sur son bureau le vendredi PM, avec elle aussi sur son bureau.

    D'un autre côté, j'ai une copine en grand bureau qui se fait toujours toucher assise à son bureau par un associé. Celui-ci lui relate ses mésaventures sexuelles. De mon côté, un avocat de mon bureau m'a déjà invitée à dormir chez lui, un autre m'a fait un ''pocketcall'' à 11 PM et un autre est même allé jusqu'à me demander si j'allais bientôt laisser mon copain puisqu'il était intéressé à coucher avec moi. Un procureur de la Couronne m'a invité dans son bureau et il m'a parlé de ses maîtresses.

    Vraiment. Ce type de comportement ne représente pas la totalité des hommes, ou même la majorité de ceux-ci. Par contre, croire que notre profession échappe à ce type de situation est une erreur.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Avocate 2
      Je suis également avocate (en corpo) et j'approuve la réalité constatée dans ce message.

      Les comportements douteux proviennent surtout de vieux arriérés.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Logique?
      "allant même jusqu'à l'invitation non-sollicitée d'actes sexuels"

      Il faut maintenant attendre d'être invité pour solicité? Je ne comprends plus....

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      question
      "je me rappelle qu'il était très commun de me faire constamment draguer"

      C'était commun ou constant?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Logique
      Oui tout à fait. Si une personne est intéressée à une autre, il y aura des signes précurseurs. On peut se méprendre sur les signes (hommes ou femmes d'ailleurs) et dans ce cas, on s'excuse et on recommence plus. Sinon, c'est du harcèlement. Comme une personne qui est dans le métro ne demande pas d'être catcaller, une personne assise à son bureau qui fait son travail ne demande pas de se faire faire des avances. C'est simple messemble... On est en contexte professionnel, pas dans un film porno... "Merci pour le dossier, une ptite vite sur le bureau avec ça?".

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Définitions
      C'est...

      Commun : Qui se rencontre fréquemment, qui n'est pas rare ; abondant ou habituel, répandu, ordinaire, courant

      ET

      Constant : Qui ne s'interrompt pas, qui est continuel ; durable
      Source : Larousse

      You're welcome.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      hahaha
      Nice try, la phrase n'a pas de sens: il est très habituel de me faire continuellement dragué?

      Move on, you're just losing cred.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      re logique
      "Merci pour le dossier, une ptite vite sur le bureau avec ça?".

      Si c'est vraiment comme ça que ça se passe, je comprends.

      Autrement, pas clair que les signes précurseurs constituent de la solicitation d'invitation ( je reprend les termes). Quoi qu'il en soit, pas mal certain que les personnes qui auraient invité sans être soliciter à le faire parleraient de signes précurseurs. Probablement qu'ils se trompent, mais je suis convaincu qu'ils doivent y croire.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Because I don't care about cred
      Vous semblez confondre définition et synonyme.

      L'auteure, et non ce n'est pas moi, décrit simplement la culture dans laquelle on vit, où c'est rendu COMMUN pour certaines personnes de vivre un harcèlement CONSTANT. Et votre critique de la syntaxe de l'auteur n'y change rien et n'apporte rien au débat. Si vous avez de la difficulté à comprendre l'essence d'un texte au-delà des mots qui y sont écrits, il y a plein de beaux livres avec des images à la bibliothèque.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      hahaha (bis)
      De toute évidence le sujet est émotif pour vous, d'accord. Je crois que l'on puisse toujours critiqué une phrase qui n'a pas de sens (malgré le sujet). Et non, malgré les tentatives, "qu'il était très commun de me faire constamment draguer " n'a pas de sens...

  7. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    250 millions d'années d'évolution, ça stimule !
    "il était très commun de me faire constamment draguer au Palais de Justice par des avocats"


    L'humain étant un animal culturel, l'homme n'est pas censé céder à ses pulsions instinctives. Il doit tenter de "scorer" via la mise en oeuvre de codes sociaux, à savoir la "drague".

  8. Sous la toge
    Sous la toge
    il y a 6 ans
    Sous la toge
    Personne n'a lu Sous la toge de Nathaly Dufour?

    Évidemment, puisque ça n'a «pas de lien avec la profession» quand il s'agit de pogner le cul des juniors. LOL

    Parce que c'est ça la réalité: Marcel Aubut agresse sexuellement une collègue, dans le cadre du travail, et le syndic décide que ça n'a pas de lien avec la profession RE-LOL.

  9. Avocate
    Avocate
    il y a 6 ans
    Avocate
    oui ça existe. Et on ne parle pas d'un regard. Mais comme dans tout milieu, dénoncer ce n'est pas facile car ça vient avec des conséquences. Et plus le bureau est petit, plus c,est difficile...Bonne chance à tous et toutes qui dénoncent.

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