Demandeurs d’asile haïtiens: pas d’afflux au Canada, selon un avocat

Les demandeurs d'asile haïtiens ne devraient pas affluer en masse au Canada, malgré l'annonce du gouvernement américain d'éliminer le statut de protection temporaire de 58 000 Haïtiens, croit Me Jean-Ernest Pierre, avocat à son compte et directeur de la radio CPAM.

L’administration de Donald Trump a annoncé, lundi, qu’elle mettait fin au programme temporaire de résidence qui a permis à 58 000 Haïtiens de résider et de travailler aux États-Unis depuis 2010. Le gouvernement américain leur offre un sursis jusqu’en juillet 2019, après quoi ils devront avoir quitté le sol américain.

« C’est sûr qu’il va y avoir quelques Haïtiens qui vont arriver au Canada, mais la proportion devrait être bien moindre que celle connue cet été, étant donné les campagnes d’information mises en branle et qui donnent des résultats », dit Jean-Ernest Pierre

L’avocat rappelle que l’information disant que le Canada déroulait le tapis rouge a été corrigée. « Et on voit aussi les résultats de ceux qui ont pu entrer au Canada. Les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, ce qui devrait décourager les gens de venir au Canada. »

M. Pierre croit également qu'une partie des 58 000 Haïtiens ont immigré aux États-Unis avant le séisme de 2010 et ont profité du tremblement de terre pour normaliser leur situation illégale en obtenant un statut temporaire.

Jean-Ernest Pierre convient que la situation économique et sociale actuelle ne facilitera pas le retour des Haïtiens dans leur pays. « Mais c’est quand même leur pays. Les Haïtiens, surtout ceux qui ont été acceptés à la suite du tremblement de terre de 2010, savaient que le programme allait arriver à sa fin et devaient être prêts à retourner dans leur pays. »