Nez mordu : il doit « passer à autre chose », estime la juge

Randall Edwin MacLean avait alors mordu le nez d'une autre personne.

La juge Anne Derrick, de la Cour d’appel de la Nouvelle-Écosse, a rejeté sa requête. Il demandait une extension du délai pour en appeler de sa condamnation à 6 mois de prison pour voies de fait graves.

Une veillée mortuaire qui dégénère

Le 14 octobre 2014, une veillée mortuaire bien arrosée, tenue à la résidence de la famille du défunt, à Pictou, avait dégénéré. Tandis qu’une altercation semblait se dessiner entre deux des convives, M. MacLean et Paul Gaudet, des personnes présentes ont décidé d’y mettre un terme en expulsant des lieux M. MacLean.

Juste avant d’être poussé sur le pas de la porte, M. MacLean avait mordu le nez de M. Gaudet, en arrachant un morceau.

Au procès, l’avocat de l’accusé avait plaidé la légitime défense en soutenant que M. MacLean s’était jeté sur le nez de l’individu dans un effort désespéré pour garder l’équilibre et éviter d’être passé à tabac.

« À l’exception des acrobates, personne ne garde son équilibre avec ses dents », avait écrit le juge Del Atwood dans sa décision rendue en octobre 2016. « Les gens ne mordent pas pour garder leur posture. »

Un médecin urgentologue avait témoigné devant la cour que les lacérations au visage de la victime étaient suffisamment profondes pour révéler le cartilage du nez. Les médecins ont été en mesure de rattacher le morceau de nez arraché.

« Passer à autre chose »

Rejetant la requête, la juge Anne Derrick signale que M. MacLean n’accepte pas l’entière responsabilité des faits pour lesquels il a été condamné, et persiste à considérer l’agression comme un « accident ».

M. MacLean, qui a été libéré de prison en juin 2017 après avoir purgé sa sentence, « a maintenant besoin de passer à autre chose et laisser tout cela derrière lui », écrit la juge Derrick.