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Légal Logik : Jamie Benizri largue les heures facturables

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Julien Vailles

2018-01-24 14:40:00

« Tant que je serai lié à toi, je ne serai jamais libre. RIP Heure Facturable », a-t-il écrit sur LinkedIn...

Me Jamie Benizri, président du cabinet Légal Logik
Me Jamie Benizri, président du cabinet Légal Logik
À l’instar d’Alepin Gauthier qui a récemment créé un service téléphonique à forfait pour ses clients, Me Jamie Benizri, président du cabinet Légal Logik, semble s’arrimer à une tendance de plus en plus populaire chez les avocats : le désir de se tourner vers d’autres modes de facturation que la tarification horaire.

Me Benizri va plus loin cependant, en bannissant purement et simplement cette manière de faire de sa pratique. Voici son manifeste qu’il a publié sur son compte LinkedIn:

« Je me dois de vous faire part d’une relation dangereuse qui m’a permis de tirer des avantages de mes clients. Tu étais néfaste à leur égard, eux qui voulaient seulement défendre leurs droits inaliénables. Tu m’as découragé à être une personne créative et tu m’as récompensé pour les banales tâches que j’ai effectuées. (…) Ce sera seulement à ta disparition que je serai incité à être meilleur, plus créatif et que mes intérêts et objectifs seront alignés avec ceux de mon client. Tant que je serai lié à toi, je ne serai jamais libre. RIP Heure Facturable », écrit Me Benizri.


Droit-inc lui a parlé…

Pourquoi cette décision?

Depuis longtemps, Légal Logik a conçus de nombreux forfaits et trousses qui sont beaucoup plus efficaces que la facturation horaire. Ils sont aussi beaucoup plus adaptés à certaines industries en plein essor, comme celles des drones, par exemple. Par ailleurs, je ne compte plus les actions sur compte remportées qui dorment dans mon tiroir : les clients qui ne paient plus le font souvent parce qu’ils ne sont pas solvables, et de tels jugements sont alors inutiles. L’abandon de la tarification horaire limite considérablement les litiges avec les clients concernant le paiement des honoraires.

Et pourquoi maintenant?

Au début, c’est toujours plus difficile d’évaluer le temps et le travail requis pour un dossier. Mais après des années de pratique et des milliers de cas, on devient capable de jauger la teneur d’un dossier. On peut prédire combien de temps environ on mettra sur une mise en demeure, ou les complications éventuelles d’un dossier en matière de vices cachés. Après avoir analysé le temps et le travail moyen mis sur chaque dossier, c’est donc plus facile de prévoir le montant nécessaire pour le client.

Cette décision entraînera-t-elle des difficultés? Lesquelles?

C’est inévitable. C’est pourquoi il faut se garder une marge de manœuvre. Par exemple, Légal Logik prévoit une trousse pour préparer les clients pour les dossiers relevant des petites créances, où les parties ne sont pas représentées par avocats. Si un expert devenait nécessaire pour préparer le dossier, alors les frais seraient forcément plus élevés que la normale. Mais un cas comme celui-là arrive une fois sur vingt, sinon moins…


Quelles sont les alternatives à la tarification horaire?

Légal Logik a choisi trois modes principaux de tarification alternative : les forfaits, les dossiers à pourcentage, et les « blocs » d’heures qui permettent une plus grande latitude pour le client dans des cas particuliers.

Selon vous, d’où vient la tendance actuelle à se débarrasser de la tarification horaire?

Les avocats ont longtemps été les gardiens de l’information juridique. Ce n’est plus le cas! Avec ce qu’on peut appeler la démocratisation de l’information, un client peut facilement trouver tous les renseignements nécessaires sur Internet. Par exemple, si un client me demande quels sont les avantages d’une incorporation fédérale ou provinciale, je peux simplement le renvoyer vers un vidéo YouTube qui détaille les caractéristiques des deux juridictions. Dans ces circonstances, un avocat ne peut plus tirer avantage de l’exclusivité de l’information. S’ajoute à cela la très forte concurrence sur le marché et le besoin de se démarquer.
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2 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Ma technique à moi pour me démarquer dans un marché concurrentiel
    Ça reste la qualité de mes services. Les gens m'appellent et le mot passe. Il n'y a pas de secret.

    Je pourrais ne pas avoir de site web que ça ne changerait rien.

    Je pourrais comprendre pour un cabinet qui débute, mais d'un point de vue pur management je trouve curieux de voir ce genre d'acrobaties pour attirer le chaland quand le cabinet est établi.

  2. kiara
    kiara
    il y a 6 ans
    hide
    Is it possible to have an option "hide similar content like on linkedin?

    15 Lawyers from my firm are hiding his content on LinkedIn. It is so annoying.

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