Carrière et Formation
Vous voulez devenir médiateur à la retraite?
Mélissa Pelletier
2018-01-29 10:00:00
Vous n’êtes apparemment pas seuls… Voici quelques conseils pour faire le saut!
Ceux qui n'ont pas assez de passe-temps pour avoir envie de prendre leur retraite sont aussi de bons candidats.
Ces gens veulent devenir des médiateurs. Auteur de plusieurs guides sur la pratique du droit, Mark Herrman, y va de ses conseils dans un article publié sur Above The Law:
Tout d'abord, à moins d'être une personne extrêmement importante (et vous ne l'êtes sans doute pas), vous ne pouvez pas attendre que votre pratique de médiateur se lance toute seule. Et même si vous êtes une personne importante, vous êtes importante en tant qu'avocat, pas en tant que médiateur.
Alors ce n'est pas facile.
Beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes qui approche de la retraite ont décidé que de devenir des médiateurs serait une bonne manière d'occuper leur temps. Si vous pensez que vous êtes la seule personne qui a eu cette idée, pensez-y une autre fois. C'est faux.
Troisièmement, si vous demandez à des médiateurs comment ils ont réussi à développer leur pratique, ils vont tous vous répondre la même chose: apprenez à connaître d'autres médiateurs.
Appelez-les. Demandez-leur d'assister à leurs rencontres. Créez des relations.
À partir de là, passez à l'autre étape: demandez à des médiateurs s'ils ont besoin de rédacteurs anonymes. Beaucoup de médiateurs trop occupés vont avoir recours à eux pour leur permettre de mettre en mots leur opinion. En assistant d'autres médiateurs, vous allez commencer à pouvoir montrer vos compétences.
Manifestez-vous pour des petits travaux. Imaginez qu'un médiateur décide de la signification d'une clause dans un contrat. Maintenant, les parties doivent appliquer cette signification pour 123 employés différents. Un arbitrage pourrait éviter 123 mini-arbitrages, et vous pouvez être la personne idéale pour gérer ce processus.
Vous pouvez, si vous voulez, essayer d'ajouter votre nom à une liste de médiateurs. Il y a des pour et des contre, mais c'est une idée à considérer.
En terminant, assurez-vous d'aller chercher une belle formation et de prendre de l'expérience. Une formation peut vous aider (même si vous avez représenté plus souvent qu'à votre tour différentes parties durant votre carrière). Dans la même ligne de pensée, vous porter volontaire à la cour municipale pourrait bien faire quatre pierres un coup. L'expérience vous donnera une bonne formation et du crédit. Donner du temps à la cour est une bonne idée et ça vous permettra de rencontrer des gens de votre communauté qui risquent d'être impressionnés par votre travail.
En plus, vous pouvez développer votre pratique de médiateur comme votre pratique du droit. Vous pouvez écrire des articles si vous aimez ça, pour vous permettre d'avoir plus d'influence dans votre milieu. Vous pouvez aussi vous joindre à des comités de médiateurs ou de maîtres spéciaux.
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1 commentaire
Jean H. Gagnon
il y a 6 ansCet article comporte quelques erreurs importantes qui semblent démontrer une certaine incompréhension (ou, plus exactement, une incompréhension certaine) de la médiation et du travail d’un médiateur (ou d’une médiatrice), ainsi qu’une erreur fondamentale sur la profession de médiateur.
Tout d’abord, un médiateur n’a jamais besoin de « rédacteurs anonymes » puisque son travail ne consiste pas à rédiger, mais plutôt à guider les parties et les avocats dans leurs négociations. De même, les médiateurs n’ont pas à « mettre en mots leur opinion », puisque leur rôle ne consiste surtout pas à rédiger une opinion (tout au plus, dans certaines rares circonstances, ils peuvent, à la demande expresse de tous les participants à une médiation, être appelés à rédiger un compte-rendu pouvant faire état de quelques suggestions).
Aussi, un médiateur n’a jamais à décider de quelque sujet faisant l’objet de la médiation (tel que « la signification d'une clause dans un contrat »). Encore une fois, son rôle est de guider, et non de décider.
Au bout du compte, ce qu’il est essentiel de bien comprendre est que la médiation est une véritable profession à part entière qui, tout comme celle d’avocate ou d’avocat, nécessite études (et beaucoup plus que 40 heures), apprentissage, travail et expérience.
Comme praticien de la médiation depuis maintenant quelques décennies, je puis vous assurer que la profession de médiateur n’est certainement pas un « métier moins stressant » ni, encore moins, comme, pour des avocats plus âgés, « une bonne manière d'occuper leur temps ».
De telles conceptions fondamentalement erronées dénaturent le professionnalisme et le niveau de qualité que les participants à une médiation (autant les personnes impliquées que leurs avocats) sont en droit d’exiger de tout médiateur et expliquent, du moins en partie, pourquoi plusieurs avocats souhaitant poursuivre une carrière en médiation rencontrent rapidement un mur lorsqu’ils réalisent la quantité de travail et d’efforts vraiment requis pour rendre un service de qualité et réussir dans cette profession.
Jean