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De Blakes à Pyeongchang

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Delphine Jung

2018-02-16 15:00:00

Ex-sportive d’élite, cette avocate a un rôle de premier plan au sein du Comité olympique canadien...

Me Andréanne Morin est à Pyeongchang
Me Andréanne Morin est à Pyeongchang
Me Andréanne Morin est à Pyeongchang, en Corée, en tant que ombudsman au Comité olympique canadien (officiellement «ombudsperson», mais la Barreau 2014 utilise le terme suédois et non pas le néologisme canadien)...

Après avoir obtenu son bac en droit de l’Université de Montréal, en 2013, la jeune femme est entrée d’abord comme étudiante, puis avocate en droit des affaires chez Blakes, où elle était encore il y a quelques semaines.

Droit-inc a pu échanger avec elle, alors qu’elle se trouve au village olympique.

Qu’est-ce qui vous a amené au Comité olympique canadien?

En juillet dernier, j’ai eu un appel du Comité pour me proposer le poste d’ombudsman et on a fait valoir mon passé sportif autant que mes compétences juridiques. Depuis la fin de ma carrière sportive, je demeure très impliquée avec le COC, que ce soit au niveau du comité de sélection, de gouvernance, ou encore du comité des athlètes, ainsi qu’avec l’Agence mondiale antidopage.

Vous avez été une sportive de haut niveau… Racontez-nous votre parcours

J’ai commencé l’aviron en 1996 peu après les Jeux olympiques d’Atlanta. Après une première participation sur les circuits mondiaux en 1998 et 1999 dans l’équipe nationale junior, j’ai vite grimpé les échelons à l’équipe nationale senior en 2001.

J’ai jonglé entre mes études universitaires et ma participation aux Jeux olympiques et les exigences de l’équipe nationale. J’ai fait les Jeux olympiques d’Athènes en 2004 ou j’ai terminé 7e, les JO de Beijing en 2008 ou j’ai terminé 4e et enfin les JO de Londres en 2012 ou j’ai obtenu la médaille d’argent. Mes trois participations olympiques étaient dans le 8 féminin, le bateau prioritaire pour le Canada.

J’ai pris ma retraite après les JO de Londres. J’avais accompli ce que je voulais: obtenir une médaille olympique. Mes années 2010 à 2012 ont été super. Nous étions sur le podium à toutes les courses internationales et nous avions une équipe avec une excellente cohésion. Ma plus grande fierté est d’avoir partagé cette médaille d’argent avec mes amies et coéquipières de 2012 devant ma famille et mes amis.

Après votre retraite du sport, vous avez été à l’Agence mondiale antidopage. Qu’y avez-vous fait?

J’ai été sur la commission des athlètes de 2012 à 2017 et je suis encore impliquée, mais cette fois-ci avec un sous-comité qui avance une charte des droits des athlètes qui sera, nous le souhaitons, incluse dans la prochaine révision du code mondial antidopage.

Quel est votre mandat au sein du comité olympique à Pyeongchang ?

Mon rôle d’ombudsman a deux facettes. Je fais la résolution de conflits pour l’équipe olympique et je collige les projets et appels pour le COC. Dans tous les cas, si les intérêts divergent, je représente les intérêts des athlètes et je suis indépendante du COC.

Qu’est-ce que ça vous fait d’être aux jeux sans participer à la compétition ?

C’est une première expérience à des Jeux olympiques d’hiver et les comparaisons sont nombreuses. À ce jour, mes événements marquants ont été le patinage de vitesse et le ski de fond. Je regarde ces athlètes à la fin de leur course et je me souviens bien du sentiment d’être au sommet de ta forme physique et mentale. C’est une sensation unique.

Quelle est l’ambiance à ces JO ?

Les Jeux olympiques d’hiver ont plusieurs sports qui sont très tendance comme le snowboard ou encore le ski cross, et je trouve qu’il y a un côté très cool. Quant à la ville-hôte, les Coréens sont très accueillants et les Coréens du Nord nous donnent tout un spectacle dans les estrades! Les enfants sont aussi nombreux dans les estrades et sans doute, ils doivent être très inspirés de voir des athlètes du monde entier dans leur meilleure forme.

Après le sport, le droit… Qu’est-ce qui vous a poussé dans cette carrière ?

J’ai fait un premier bac en économie à Princeton University en 2006, et j’ai écrit une thèse sur les tests génétiques qui sont faits au bénéfice des assureurs aux États-Unis. J’en ai observé les impacts économiques, sociaux et légaux. Les aspects éthiques m’ont surtout interpellé et je suis dirigée vers le droit.

Vous étiez chez Blakes jusqu’à tout récemment. Quels sont vos projets après les JO ?

Notre petite famille déménage en Europe le mois prochain. Je vais continuer ma carrière en droit, mais je ne sais pas encore avec certitude si je serai en cabinet en droit des affaires et/ou en droit du sport.

En quoi votre carrière de sportive a pu vous aider en tant qu’avocate ?

Je crois que mon sport, qui est très exigeant, et ma carrière de 12 ans au niveau international m’ont appris que toute bonne chose prend du temps à accomplir. Il n’y a pas de raccourci et avec la persévérance et la discipline, on y arrive !
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3 commentaires

  1. A l'auteure
    A l'auteure
    il y a 6 ans
    Correction
    Il s'agit de l'Agence mondiale anti-dopage et non pas l'Association mondiale anti-dopage...

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Bel article...
    ... Et beau parcours!

  3. DSG
    Gold medal
    She wins the gold medal, for pretentiousness.

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