Michèle Moreau à la Commission des droits de la personne

Quelque mois après son départ de la direction générale de la Commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Me Michèle Moreau revient à Montréal.

Elle devient directrice de la protection et de la défense des droits à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

« L'aide aux citoyens, ç'a été le fil conducteur de ma carrière », a dit Me Moreau à l'Association du Barreau canadien, section Québec, qu'elle a présidé en 2013-2014, puis en 2015-2016.

Entrée en poste le 5 février, elle explique qu'elle se penchera notamment « sur le traitement des dossiers de discrimination de nature systémique ainsi que sur l’élaboration d’une approche des modes alternatifs de résolution », faisant ainsi l'arrimage entre les droits de la personne et le nouveau Code de procédure civile.

Nommée directrice générale dès les débuts de la Commission nationale sur les femmes autochtones, en novembre 2016, elle quittait Montréal—et la deuxième vice-présidence de l'ABC nationale—pour s'envoler vers Vancouver, où la Commission s'établissait.

Avant de quitter pour l'Ouest, avait déclaré à la blague « Je m’en vais sauver le monde ! », lors d'un cocktail des Fêtes de l'ABC Québec.

Elle a quitté la Commission en juin dernier, invoquant des « raisons personnelles ».

Son parcours passe par plusieurs initiatives d'accessibilité à la justice : directrice générale de Pro Bono Québec de 2009 à 2013, elle est ensuite partie pour fonder le Centre de justice de proximité du Grand Montréal.

Avant d'aller à Vancouver, elle dirigeait l'Institut canadien d'administration de la justice, poste qu'elle a occupé de 2013 à 2016.

Outre l'ABC, dans les chapitres Québec et National, elle s'est également impliquée dans la Clinique juridique du Mile-End et dans l'Association des diplômés en droit de l'Université de Montréal.

Se décrivant comme « avocate, gestionnaire et entrepreneurs sociale », elle se dit forte de la réalisation « d’innovations sociales dans les secteurs de l'accès à la justice et de l'éducation ».

Michèle Moreau dit vouloir consolider les forces de la CDPJ, avec une « équipe expérimentée et passionnée par la mission de l’organisme » et «amener une touche de plaisir » à ce dernier.