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L'avocat et député Nicola Di Iorio démissionne!
Delphine Jung
2018-04-25 15:00:00
Les raisons de son départ, qui sont d'ordre personnel, n'ont pas été dévoilées.
Plusieurs médias rapportent qu'il devrait quitter la Chambre des communes avant le scrutin de 2019.
Élu en octobre 2015 face à une autre avocate, Me Rosannie Filato, cet avocat spécialisé en droit du travail et de l’emploi exerce au sein du cabinet Langlois. Il y est co-chef de l'équipe de droit du travail et de l'emploi.
Le cabinet a confirmé son retour à temps plein. Il s'occupera essentiellement de tout ce qui touche à la sécurité routière et souhaite développer une pratique axée sur l'intelligence artificielle pour aider les patrons à mieux s'y retrouver.
Lors d'une entrevue accordée à Dominique Tardif il y a peu, il racontait être né dans « le secteur le plus pauvre du quartier le plus pauvre au Canada, à savoir Parc-Extension - sans pour autant avoir jamais eu l’impression d’être pauvre! -, entouré de gens authentiques avec des valeurs saines ».
Alors qu'il était admis en droit à l'Université McGill, Me Di Iorio a préféré faire ses études de droit à l'Université de Sherbrooke pour rester près du mont Orford. Il a obtenu son bac en 1981, puis une maîtrise de la Columbia University en 1983. Il a été assermenté en 1983.
À l'âge de 24 ans, Me Di Iorio est devenu professeur à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke tout en étant chargé de cours à l'Université de Montréal.
Il s'est joint au cabinet Heenan Blaikie en 1988, puis a intégré Langlois en 2014.
Il explique son attrait pour le droit du travail par le sort réservé à ses parents et aux autres immigrants italiens.
« Le droit du travail a été conçu à une époque où on ne reconnaissait pas son importance vitale. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il doit, à mon avis, être réformé de fonds en comble pour tenir compte des impératifs humains… », disait-il à Mme Tardif.
Drame familial
En 2010, un drame familial a secoué sa carrière. Sa fille adolescente était impliquée dans un terrible accident de voiture. Le jeune homme au volant, lui-même fils d’avocat, prenait part à une course folle dans les rues de Ville Mont-Royal. Il raconte : « j’ai très vite compris que je devais mener la bataille de ma vie, à savoir tirer ma fille des griffes de la mort et la ramener à la vie si je le pouvais. Quand je suis arrivé à l’hôpital, ses blessures étaient telles que je ne l’ai pas reconnue. Une fois sa survie assurée, elle est restée des semaines dans le coma. Étant paralysée, une autre bataille commençait. »
Impliqué dans la communauté
Me Di Iorio a cofondé Cool Taxi, une initiative de coupons de raccompagnement prépayés acceptés par les chauffeurs de taxi visant à assurer un retour à la maison en toute sécurité.
Il a également œuvré à la création de la Semaine nationale de la prévention de la conduite avec facultés affaiblies, adoptée à la Chambre des communes, dont la première édition s’est tenue du 18 au 24 mars derniers.
Le député est particulièrement fier d'avoir « su mobiliser les forces vives de l'est de Montréal afin d'assurer que le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal se concrétise », peut-on lire dans un communiqué de presse émis à cet effet.
Il a œuvré à faire voter à l'unanimité la motion M-64 en juin 2017, afin de créer le Mois national du patrimoine italien.
Connu au parlement pour son franc-parler, il avait notamment demandé au premier ministre Justin Trudeau de respecter l’alternance français-anglais pour la nomination d’un juge en chef à la Cour suprême.
Cette démission porte à deux — et bientôt trois — le nombre de sièges québécois vacants à la Chambre des communes. Dans Chicoutimi–Le Fjord, le libéral Denis Lemieux a démissionné en décembre dernier et l’ex-chef du NPD, Thomas Mulcair, a indiqué qu’il quitterait la vie politique et doit annoncer sous peu qu’il renonce à son siège d’Outremont.
-Avec Radio-Canada
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