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Making a Murderer : des remous jusqu'à la Cour Suprême?

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Alexis Vailles

2018-06-04 13:15:00

Un jeune protagoniste de la série demande à la Cour Suprême si la confession d’un mineur est considérée volontaire...

Jonathan H. Adler, professeur de droit à l’université Case Western Reserve
Jonathan H. Adler, professeur de droit à l’université Case Western Reserve
La seconde saison de la série'' Making a Murderer'' pourrait provoquer une révision de jugement à la Cour Suprême américaine. C’est du moins ce qu’avance Jonathan H. Adler, professeur de droit à l’université Case Western Reserve, dans un article publié sur Reason.

''Making a Murderer'' est une série documentaire distribuée sur Netflix où l’on suit pendant 10 ans l’histoire de Steven Avery, un homme originaire du comté de Manitowoc au Wisconsin qui a été faussement reconnu coupable de tentative de meurtre et d’agression sexuelle.

La série se penche également sur le cas de Brendan Dassey, aussi originaire du Wisconsin, qui a quant à lui été reconnu coupable en 2005 d’avoir pris part à un meurtre, d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre et d’agression sexuelle. Il avait 16 ans lors de sa condamnation, donc était d’âge mineur.

Or, Dassey a récemment rempli une demande de certiorari (faire contrôler la validité d’une décision) où il demande à la Cour Suprême si la confession d’un mineur est considérée comme étant volontaire.

Dans la demande, la requête présentée est de vérifier si la Cour d'appel du Wisconsin « n'a pas appliqué de façon raisonnable » la vérification qu'une confession « faite par un mineur avec des limitations intellectuelles et sociales significatives étaient volontaires – et, dans l'affirmative, de savoir si, de novo, la confession était volontaire ».

La professeure adjointe de droit à l’Université de Californie à Irvine, Leah Litman, croit également que le cas Dassey vs. Dittman sera traité à la Cour Suprême.

« Il y a plusieurs raisons de douter de la véracité de la confession de Dassey », écrit-elle sur le blog PrawfsBlawg.

D’abord, elle évoque les échanges qu’avait eu Dassey avec les enquêteurs, où plusieurs de ses réponses aux questions présentaient des incohérences avec la preuve. Elle explique que les questions des enquêteurs suggéraient des réponses, empêchant ainsi un témoignage pleinement objectif de l’accusé.

Ensuite, le fait que les conversations aient été filmées auraient pu, selon Litman, intimider le jeune accusé, le forçant notamment à ménager ses réactions émotives.

Bref, il est possible qu’une série sur Netflix amène le plus haut tribunal de nos voisins du Sud à se prononcer…
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