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Arrestations de libéraux reportées : l'UPAC se plaint du DPCP

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Julien Vailles

2018-06-05 13:15:00

Des enquêteurs disent avoir dû reporter plusieurs fois une date d’arrestation de collecteurs de fonds libéraux…

William Bartlett
William Bartlett
William Bartlett, Franco Fava et Charles Rondeau sont les organisateurs libéraux visés dans cette affaire. S’ajoute aussi Marc-André Fortier, ancien PDG de la Société immobilière du Québec (SIQ), aujourd’hui remplacée par la Société québécoise des infrastructures.

Ils sont soupçonnés d’avoir reçu plus de deux millions de dollars par le truchement de comptes bancaires autrichiens et bahamiens pendant les années 2000, dans le cadre du renouvellement des baux gouvernementaux à long terme par la SIQ. Le projet s’appelait l’opération Justesse.

Franco Fava
Franco Fava
Cette affaire, révélée par un reportage de Radio-Canada en 2016, était alors considérée comme la « plus importante fraude dans une société d’État au Québec, et peut-être même au pays » et avait suscité de nombreux commentaires. Notamment, l’ex-ministre libérale Monique Jérôme-Forget, conseillère spéciale chez Osler, Hoskin & Harcourt, avait déclaré que la SIQ était « une gang de pas bons ».

Ainsi, selon le Journal de Montréal, des policiers de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) se plaignent à présent du manque de coopération du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) dans cette affaire. Les arrestations prévues, qui devaient avoir lieu en novembre 2015, ont été reportées en octobre 2016, puis en mai 2018, mais rien ne s’est finalement produit.

Charles Rondeau
Charles Rondeau
On pointe donc du doigt le DPCP, qu’on qualifie de grand responsable de l’opération Justesse, leur reprochant de se lancer la balle et de ne pas suffisamment appuyer l’UPAC. « On se demande pourquoi les suspects ne sont pas arrêtés, ça ne débloque pas », a déclaré une source anonyme de l’UPAC au JdM.

Des allégations démenties par la porte-parole de l’UPAC, Anne-Frédérick Laurence, qui dit que le DPCP ne ralentit pas du tout l’enquête. De même, Me Jean-Pascal Boucher, qui parle pour le DPCP, déclare que le dossier n’est pas à l’étude, mais plutôt sous enquête.
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