Nouvelles

Grondin veut un 2e mandat

Main image

Jean-francois Parent

2018-09-21 14:10:00

Droit-Inc a appris que le bâtonnier du Québec veut briguer un nouveau mandat au printemps 2019.

Me Grondin veut un 2e mandat
Me Grondin veut un 2e mandat
Le plus jeune bâtonnier de l’histoire du Québec compte se représenter à son poste lors des prochaines élections, en mai 2019.

C’est ce que Droit-Inc a pu confirmer auprès de sources proches du dossier.
Selon nos informations, Me Grondin aurait l’intention de faire campagne sur son bilan. L’ouverture de la période de candidature est prévue pour février prochain, mais Droit-Inc a appris que le bâtonnier songe déjà à annoncer ses couleurs dans les prochaines heures.

Une information que le principal intéressé n’a pas voulu commenter.

Premier mandat

Paul-Matthieu Grondin a été élu au printemps 2017 sur la promesse de mener une révolution dans les affaires du Barreau.

Il a notamment fait campagne sur la promesse de mettre de l’ordre dans les finances de l’ordre professionnel, d’en augmenter la transparence et de réduire le salaire du bâtonnier.

Et Paul-Matthieu Grondin n’a pas perdu de temps : dès les 100 premiers jours de son mandat, les discussions tenues par le CA étaient un bon succédané des quelque 26 propositions du programme électoral du bâtonnier du Québec: l'emploi chez les jeunes, l'accès et le financement de la justice, l'intelligence artificielle, les congés parentaux, l'aide juridique, la réforme des programmes de l'École du Barreau, les juristes en entreprises, et la Justice dans le Nord…

Selon nos sources, Paul-Matthieu Grondin mise sur le fait d’avoir rendu publics les procès-verbaux du CA, d’avoir diminué de 25 % le salaire du bâtonnier et d’avoir obtenu des investissements massifs dans la Justice, à hauteur de 500 millions de dollars.

Lors d’un premier bilan de son bâtonnat, à l’automne 2017, Droit-Inc relevait que l'accession de Paul-Matthieu Grondin à la chaise du patron avait envoyé un signal de changement de ton et de culture dans la profession. Une culture du changement dont il disait vouloir tester les limites, par ailleurs.

« La meilleure analogie, c'est celle de l'élastique : je tente de voir jusqu'où je peux l'étirer sans qu'il casse. »

L'ex-entrepreneur, cofondateur de Grondin Savarese, a dû composer avec un changement de ton : alors qu'il gérait par décret dans son petit cabinet, voilà qu'il doit maintenant composer avec un CA et des membres qui ont des attentes élevées envers lui.

Les finances de l’Ordre

Élu avec 71% des voix exprimées pour lui, contre 28 % pour sa vis-à-vis Lu Chan Khuong en mai 2017, Paul-Matthieu Grondin faisait également campagne sur l’austérité du Barreau, au bénéfice des membres. Ainsi, son premier budget affichait une baisse des dépenses institutionnelles de 5 %, et une baisse des cotisations de 12 % pour la dernière année.

L’ordre des avocats a néanmoins présenté un budget équilibré, avec des prévisions de dépenses et de revenus équivalentes, chacune s’établissant à 31 millions de dollars.

Débouté par les membres

Le parcours de Me Grondin n’a toutefois pas été sans faute : la démarche du Barreau de demander l’invalidation des lois québécoises, faute d’avoir été adoptées à la fois en français et en anglais, a été battue en brèche par ses assujettis.

En effet, les avocats québécois ont exigé, et obtenu, qu’une assemblée générale spéciale se tienne pour débattre de la requête, qui plaidait l’inconstitutionnalité des lois québécoises.

Une mince majorité d’avocats, soit 52%, a exigé que le Barreau retire ses procédures.

C’était la deuxième AGE de toute l’histoire du Barreau, après celle concernant l’affaire Khuong.

Le bâtonnier entendrait par ailleurs mener à terme trois autres dossiers d’ici la fin de son présent mandat : augmenter les tarifs de l’aide juridique et appuyer les permanents de l’aide juridique dans leurs négociations avec le gouvernement, poursuivre la réforme académique de l’École du Barreau, et obtenir plus d’argent pour la justice dans le Nord.
6517

Publier un nouveau commentaire

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires