Comment (bien) quitter son emploi?

L’idée vous trotte dans la tête depuis quelques temps : vous aimeriez quitter votre emploi, mais vous vous demandez s’il n’est pas « trop tôt ». Après combien de temps un départ ne risque pas d’être vu d’un mauvais oeil par vos futurs employeurs ?

Il n’y a pas de nombre magique, explique Me Paulette Pommells de 21st Century Lawyer dans un article sur Linkedin. Il y a bien plus de choses à prendre en considération lorsque l’on pense à quitter son cabinet d’avocats.

Voici quelques étapes pour y voir plus clair.

Étape n°1 : identifier ce qui nous pousse à changer


Il y a des raisons externes et des raisons internes qui expliquent le désir de quitter un emploi. Bien les identifier, et voir si elles sont durables, permet d’être sûr de sa décision.


Du côté des raisons internes, voici quelques facteurs à analyser :

1. Est-ce que vous appréhendez le lundi ? Un petit coup de déprime le dimanche ou une anxiété montante la fin de semaine sont des signes qui ne trompent pas.

2. Vous vous sentez dépassé : votre formation n’est pas suffisante, vous ne parvenez pas à assumer les responsabilités. Difficile d’apprécier son travail dans une telle situation.

3. Vous vous ennuyez. Vous êtes peut-être dans le même domaine depuis trop longtemps, et ça ne vous enthousiasme plus.

Il y a aussi des facteurs externes qui peuvent entrer en compte :

1. Votre cabinet d’avocats a fusionné avec un autre. Vous craignez que cela ait un impact sur votre travail et votre place au sein du cabinet.

2. La direction a changé et son nouveau style ne vous convient pas.

3. Votre domaine de pratique est moribond ou en pleine transformation. Si vous attendez, vous pourriez être contraint de changer de pratique sans avoir le choix.

Étape n°2 : faut-il changer de cabinet ou de domaine de pratique ?

Une fois que vous avez identifié les causes, il faut identifier les solutions. Changer de cabinet résoudrait-il les problèmes ? Ou est-ce votre domaine de pratique lui-même qui pose problème?

Posez-vous les bonnes questions : que pensez-vous du travail que vous effectuez ? Si vous êtes encore passionné mais que l’environnement de travail vous pose problème, changer d’emploi pourrait suffire à améliorer votre situation.

Étape n°3 : évaluez votre situation

Avant de faire un saut dans l’inconnu, demandez-vous s’il est possible d’améliorer votre situation actuelle.

1. Les solutions sont parfois très concrètes : essayez de changer votre entourage au travail, l’emplacement de votre bureau, de trouver une nouvelle dynamique.

2. Il est peut-être possible de décrocher de nouvelles responsabilités ou de soulever de nouveaux défis afin de raviver votre intérêt.

3. Demandez-vous également si vous ne pourriez pas améliorer vos compétences ou en acquérir de nouvelles : une formation pourrait ouvrir de nouveaux horizons.

Étape n°4 : planifiez votre départ

Si vous arrivez à la conclusion qu’il est vraiment temps de partir, élaborez un plan de départ. Assurez-vous que vous avez un objectif stimulant, et que vous n’êtes pas seulement en train de fuir un travail que vous n’aimez plus.

Évaluez ce qui vous rend attractif aux yeux d’un nouveau cabinet, ou bien quels sont vos atouts pour intégrer un nouveau domaine du droit. Faites le tour de vos acquis : compétences, formation, expériences… Vous manque-t-il quelque chose ?

Si vous êtes passé à travers toutes ces étapes de questionnement, la question du « timing » n’est plus un souci. Ce qui compte, c’est la façon dont vous serez capable de répondre de façon convaincante, réfléchie et sincère à la question « Pourquoi quittez-vous votre emploi actuel ? » au cours de votre prochain entretien d’embauche.