Carrière et Formation

Nouveaux associés: les milléniaux s’en viennent!

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Jean-francois Parent

2019-02-12 15:16:00

Les baby-boomers quittent les cabinets, et les milléniaux prennent le relais. L’industrie est-elle prête?

Dans les 10 plus importants cabinets américains 61 % des avocats sont des milléniaux.
Dans les 10 plus importants cabinets américains 61 % des avocats sont des milléniaux.
Alors que les plus vieux avocats de la génération du millénaire accèdent à l’association, les firmes se posent la question de la rétention.

En outre, ces avocats nés dans les années 1980 et 1990, surtout ceux dans la mi-trentaine, sont en voie d’accéder au capital des firmes, pour y rejoindre leurs collègues de la génération X.

La vague se prépare aux États-Unis : dans les 10 plus importants cabinets américains selon le profit par associé avec participation (equity partner), 61 % des avocats sont des milléniaux.

Répartition du nombre d'avocats par âge.
Répartition du nombre d'avocats par âge.


Et chez ceux qui ont maintenant 10 de pratique, la participation au capital—et donc le droit de vote—est proche. Et les responsabilités inhérentes au développement d’affaires.

Car ces jeunes avocats, dont le travail se limite surtout à engranger les heures facturables, n’ont pas du tout les mêmes objectifs professionnels que leurs aînés, rapportent plusieurs études annuelles compilées par AML, le groupe d’intelligence d’affaires juridiques américain éditeur du prestigieux American Lawyer.

Ajoutons à cela que l’industrie cherche de nouvelles sources de revenus, pour pallier la concurrence des tiers peu coûteux et l’abandon des heures facturables, et le vent tourne :
les grands cabinets devront être créatifs pour garder sa plus importante base de main-d’œuvre.

Rémunération

Déjà, le changement se fait sentir dans les attentes salariales. Ainsi, les enquêtes annuelles sur les régimes d’intéressement des avocats mesurent depuis quelques années les avantages autres que financiers.

Et l’on découvre ainsi que plusieurs avocats, tant les milléniaux que leurs prédécesseurs de la génération X, née dans les années 1970, échangeraient volontiers une partie de leurs revenus contre davantage de congés, des horaires flexibles, et plus de temps passé pour faire du pro bono, se perfectionner et à développer sa carrière.

Aujourd’hui, c’est plus de la moitié des associés sans participation qui prendrait une baisse de revenus en échange d’avantages. La proportion monte à 70 % chez les associés nommés depuis moins de 5 ans.

Quand on leur demande ce qu’ils céderaient en échange d’un portion de leurs revenus, les avocats choisiraient d’avoir plus de congés. Pour les plus jeunes, une réorganisation du travail (moins d’heures à facturer, et des horaires flexibles) est favorisée.

Ces nouveaux venus, dont certains accèdent tout juste à l’association, veulent un environnement de travail qui correspond davantage à leurs besoins : du temps pour la famille, et un équilibre les impératifs professionnels et personnels.

Rétention

Avec les milléniaux qui commencent à peine à accéder à l’association, il reste un peu de temps aux cabinets pour revoir leur stratégie de rétention de cette main-d’oeuvre. Mais pas beaucoup. Déjà, l’association et la participation au capital ne sont plus un objectif de carrière en soi.

Il faut en tenir compte, car ce sont les milléniaux qui amèneront des clients aux cabinets dans un avenir proche. Si les segments d’affaires doivent être réinventés pour les cabinets, il faut des avocats qui iront au front et porteront les nouvelles idées.

Et surtout, qui convaincront les nouveaux clients de leur donner des mandats.
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7 commentaires

  1. DSG
    Bad times ahead
    I avoid millennials because they have a very strong sense of entitlement. Having grown up on Facebook "likes" their whole lives they think that they should live large just for showing up for a job. In my day we had prove our worth regardless of our background.

    • Legal Counsel
      Legal Counsel
      il y a 5 ans
      Seriously
      Look at how racially and ethnically diverse the people in that stock photo are, lol.

    • Me(e)
      Me(e)
      il y a 5 ans
      Revise ta notion de Millenials bonhomme.
      "Having grown up on Facebook "likes" their whole lives"


      I don't agree DSG. I am an elder millennials who grew up in the 80s and Facebook became available to me only when I was 27. Unless my life only really started at 27, your statement is totally wrong.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      Non, DSG a raison !
      La like-o-manie est peut-être moins sévère chez vous (ou absente) pour des raisons qui vous sont propres, comme c'est le cas sans doute pour d'autres millenials (dont ceux qui sont hors-facebook), mais votre exception ne justifie pas que l'on en fasse une généralité car vous avez bien un autre trait des millenials: un raisonnement qui ne dépasse pas votre propre (petite) personne, qui doit se trouver au centre de tout.

    • DSG
      True
      We may be in the 2000's, but law firms are still in the 1950's.

    • Me Millenial
      Me Millenial
      il y a 5 ans
      Ou pas
      Funny thing: j'ai fait mon stage pour un imbécile de la génération X qui avait passé son Barreau à l'époque "bonbon" des 10 (8? 7? Bref!) examens. La description des X en est une d'enfants frustrés de ne "jamais avoir eu leur place" sur le marché du travail à cause des boomers. Et vous savez quoi? J'ai une très bonne opinion des X, qui sont très loin des clichés. La plupart de mes confrèrers de cette génération sont très loin du portrait qu'on en fait.

      Je vous suggère un peu d'ouverture d'esprit. Évitez de passer un jugement sur une génération au complet en vous basant sur un ou deux millenials (si c'est le cas) ou pire: sur ce qu'on vous a dit de cette génération. Vous verrez! On gagne à ne pas porter de jugement de valeur.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Rémunération moindre?
    Où sont ces jeunes qui veulent vraiment une rémunération moindre?

    Introuvables sur le terrain.

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