Carrière et Formation

Les non-avocats pour faciliter l'accès à la justice?

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Diane Poupeau

2019-02-19 10:15:00

Et si le recours aux non-avocats était LA solution pour favoriser l'accès à la justice? Juripop vous invite à une réflexion sur le sujet.

Sophie Gagnon, directrice générale de la clinique..
Sophie Gagnon, directrice générale de la clinique..
Alors que le mois de la justice bat son plein, la clinique juridique Juripop et l'UQAM proposent le 28 février prochain un colloque de clôture sur le thème des non-avocats comme moyens d'accès à la justice.

« Depuis les années 80, on assiste à une désaffection à l'égard des tribunaux civils au Québec, notamment parce que la représentation par avocat coûte trop cher. Chez Juripop, on cherche différentes manières de faciliter l'accès à la justice et le recours aux non-avocats est une des solutions », nous a expliqué Sophie Gagnon, directrice générale de la clinique.

Par non-avocats, on entend généralement les parajuristes, bien sûr, mais également les étudiants en droit et les amis McKenzie. Ces derniers sont autorisés à s'asseoir en cours à côté d'une personne qui se représente seule pour l'aider et la soutenir.

Le Québec est en retard

L'objectif du colloque est donc de proposer une réflexion sur ldroe sujet. « Cette réflexion se fera notamment par rapport à ce qui se fait dans le reste du pays. Le Québec est la province qui est la plus en retard sur cette question-là », commente Me Gagnon.

Au cours de cette journée, les chercheurs du groupe Adaj (pour « Accès au droit et à la justice ») viendront présenter les résultats de leurs recherches. Des membres de la magistrature interviendront également pour partager leurs expériences en cours.

Ce colloque s'adresse à tous, y compris aux avocats dans le cadre de la formation continue. Il se tiendra dès 9h à l’hôtel Renaissance.
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5 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Les professions
    Il y a une raison pour laquelle le législateur a décidé que les avocats devaient être organisés en profession.

    On a peu accès au système de santé. Est-ce qu'on va se mettre à autoriser des non-professionnels à rendre des services médicaux à la population?

    On ne pourrait pas plus travailler sur les obligations qui sont attendues des avocats et les alléger, pour permettre qu'ils puissent rendre des services de qualité à un coût qui a de l'allure?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      J'abonde en ce sens
      "On ne pourrait pas plus travailler sur les obligations qui sont attendues des avocats et les alléger, pour permettre qu'ils puissent rendre des services de qualité à un coût qui a de l'allure?"

      Pour moi c'est la clé. Les tribunaux et le Barreau mettent de la pression sur:

      1) qualité des services rendus
      2) coût des services (tarification alternative)
      3) conciliation travail-famille
      4) précarité des emplois chez les jeunes avocats (i.e. des conditions de travail et salariales ordinaires)
      5) normes de comptabilité/administratives (i.e. investir dans une secrétaire pour répondre à toutes les exigences).

      Or, ce sont des vases communicants. Si le moindre accroc sur la procédure nous attire la foudre des tribunaux et du Barreau, un avocat va mettre beaucoup plus de temps que nécessaire. Si l'on veut l'équilibre travail-famille, ça se répercute sur les conditions salariales. Si l'on veut de meilleures conditions d'emploi chez les avocats en pratique privée, il faut facturer ce qui implique des coûts plus élevés que souhaités par les clients, d'autant plus que les coûts pour se rendre conforme aux exigences du Barreau sont refilés indirectement dans la facturation.

      Bref, une première étape serait de repenser la lourdeur de la procédure. Un dossier administratif devant le TAT, par exemple, a une procédure plus flexible et moins coûteuse que de procéder sur un dossier de congédiement à la Cour du Québec ou Cour supérieure.

      Peut-être il faudrait commencer à se dire que les avocats (pour la grande majorité) ne sont pas à blâmer pour le problème d’accessibilité à la justice.

      Chers confrères, qu'en penses-vous?

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    ça pourrait arriver dans "l'industrie" juridique
    Comme cela vient d'arriver, "mutatis-mutandis", dans l'industrie de la distribution des produits et services financiers...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      Vivement que ça arrive
      Tu lis les premiers avis et tu penserais, avec l'analogie spécieuse de l'accès à la santé, que l'on va bientôt permettre à des personnes qui n'ont jamais fait d'études quelconques de droit, d'offrir des services juridiques.

      Honnêtement, quand on dit qu'il y a trop d'avocats au QC et une pénurie de stages, je ne vois pas pourquoi est-ce que je me fatiguerais à essayer coûte que coûte à rejoindre un club de "professionnels" pour être payé moins qu'une adjointe administrative parfois. Le titre n'est pas garant de la compétence d'un avocat, surtout quand on sait que beaucoup s'enorgueillisse de ça et que tout ce qu'ils ont comme expérience, ce sont leurs 6 mois de stage. Par la suite, ils ont juste payé leurs cotisations, respecté les exigences de formation continue et se remplissent les poches dans des domaines d'activité où pas une fois, ils n'ont à exécuter la moindre tâche à caractère juridique.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    McKenzie Friends
    L'interdiction des McKenzie friends est venue du fait que des avocats radiés continuaient de donner des conseils juridiques... Ils ont une formation en droit, alors il faudrait les laisser faire?

    Et puis... votre argument, c'est quoi? Les avocats ne sont pas assez formés alors il faut laisser des personnes encore moins formés de donner des conseils juridiques?

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