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Des avocats en scène

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Gabriel Poirier

2020-07-21 13:15:00

Un tour d’horizon de faits divers le confirme, encore une fois : les avocats criminalistes et magistrats travaillent très dur…

Les juge Jean-Louis Lemay et Michel Boudreault. Photos : Site Web de la Cour du Québec et Radio-Canada
Les juge Jean-Louis Lemay et Michel Boudreault. Photos : Site Web de la Cour du Québec et Radio-Canada
Les nouvelles des tribunaux, chaque semaine, mettent en scène le travail des avocats et magistrats d’ici.

Pour l’occasion, Droit-inc vous présente son tour d’horizon de faits divers, qui, espérons-le, mettra en valeur ce qui se fait de mieux dans le cadre de la profession.

Un juge révoque le statut d’un « tueur au marteau »

Le juge Marc-André Blanchard a semblé demeurer de marbre, face aux témoignages de Marie-Josée Guilbault, survivante de Francis Jutras, alias le « tueur au marteau ».

« J’ai peur qu’il tue d’autres gens. Il voulait me tuer et il aurait pu tuer mon fils. Il est dangereux et il ne devrait jamais avoir le droit de sortir dans la rue », a-t-elle déclaré à l’endroit du juge, selon'' La Presse''.

« Bien qu’humainement et intimement touché par ces drames, [le Tribunal] ne peut faire abstraction des obligations juridiques qui découlent de la loi et la jurisprudence », a rétorqué le juge Blanchard, dans une décision rendue la semaine dernière.

« Ces déclarations des victimes ne permettent pas de mettre de côté une preuve d’expert non contredite qui établit clairement qu’il n’existe pas, actuellement, de possibilité marquée que Jutras usera de violence de façon à mettre en danger la vie ou la sécurité d’autrui », a-t-il ajouté, toujours selon ''La Presse''.

Francis Jutras, 39 ans, alors qu’il était en pleine psychose, a attaqué trois passants. Cet événement est survenu le 13 octobre 2015. Déclaré non criminellement responsable, il a été qualifié d’accusé à haut risque en 2018.

« Il importe de le souligner, l’instance ne porte pas sur la remise en liberté de Jutras, mais uniquement sur les conditions qui se rattachent à sa peine », a tenu à rappeler le juge Blanchard selon ''La Presse''.

Deux violeurs plaident coupables

Me Christine Lambert, avocate de la Couronne, a dénoncé sévèrement les crimes de Michel Giroux et Vincent Carrières, deux violeurs qui ont reconnu leur culpabilité. Ils pourraient être condamnés jusqu’à sept ans de prison.

« Il n’y avait aucun consentement, ils ont commis des crimes odieux, dégradants et même haineux envers les femmes », a déclaré la Barreau 2005, selon TVA Nouvelles.

Le juge Gaston Paul Langevin a d’ailleurs décrit les crimes des accusés.

« Une des victimes se rappelle l’agression sexuelle par flash, à un moment, elle a repris connaissance à cause de la douleur, mais elle n’arrivait pas à réagir. Quand elle s’est par la suite réveillée, elle constate qu’elle saigne », a-t-il affirmé au palais de justice de Gatineau, toujours d’après TVA Nouvelles.

Michel Giroux et Vincent Carrières, 28 et 29 ans, ont violé plusieurs jeunes femmes rencontrées en ligne, par exemple sur l’application Tinder.

« Je veux féliciter les victimes pour leur courage », a affirmé le magistrat Langevin à l’endroit des dénonciatrices.

Douze mois de prison pour une attaque sur des policiers

Le juge Jean-Louis Lemay, de la Cour du Québec, est catégorique.

« La société n’a jamais toléré et ne tolérera jamais que des individus qui sont engagés pour nous protéger et assurer notre sécurité soient attaqués dans l’exercice de leurs fonctions », a-t-il déclaré d’après ''Le Soleil''.

Gilles Ledoux, 36 ans, a attaqué une policière avec un couteau dans l’espoir de se faire abattre. Sa tentative a échoué ; atteint par balle à la jambe, il a hurlé à la policière de continuer à lui tirer dessus.

Face à l’accusé, le magistrat a tenu à rectifier les faits et à insister sur la gravité de son crime.

« Ce qui est normal, c’est que les policiers rentrent au travail pour protéger et servir. Le 25 mai 2019, en raison de votre état, vous vous êtes plutôt servis des policiers pour commettre l’irréparable, attenter à votre vie et ça, ce n’était pas normal. Je me réjouis de constater que vos plans ont changé aujourd’hui », a affirmé le juge Lemay, selon Le Soleil.

Gilles Ledoux, diagnostiqué d’une maladie affective bipolaire depuis son arrestation, s’est vu imposer une peine de douze mois de prison.

Abandonné par ses avocats…

« Vous vous retrouvez sans avocat maintenant, monsieur Dallaire ».

Me Charles Cantin était représenté par Me Julien Boulianne, son associé. Photos : Radio-Canada
Me Charles Cantin était représenté par Me Julien Boulianne, son associé. Photos : Radio-Canada
Ces mots, selon Le Quotidien, ont été prononcés par le juge Michel Boudreault à l’attention de Chantal Dallaire, un homme de 65 ans accusé de menaces de mort sur un policier.

C’est que le Saguenéen d’origine a lancé plusieurs insultes à l’attention de son avocat, Me Charles Cantin – qui était représenté par Me Julien Boulianne, son associé.

Chantal Dallaire comparaissait en direct de la prison de Roberval. Son envolée lyrique ne semble pas l’avoir aidé, car le ministère public continue de s’opposer à sa libération en attente de son procès, comme l’indique l’article du ''Le Quotidien''.
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1 commentaire

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Il y a pourtant une juge qui s'est relâchée
    Le système juridique fonctionne, qui disaient!


    https://www.msn.com/en-ca/news/canada/mockery-of-our-legal-system-chair-girl-parties-after-sentencing/ar-BB171KuI

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