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Biologiste, politicien et maintenant… avocat!

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Gabriel Poirier

2020-07-23 15:00:00

Un biologiste de formation, ancien candidat politique, souhaite désormais réaliser de nouveaux défis à titre d’avocat…

 Olivier Nolin. Photo : Twitter d'Olivier Nolin
Olivier Nolin. Photo : Twitter d'Olivier Nolin
Le Barreau d’Arthabaska s'agrandit. Place à Me Olivier Nolin.

Bachelier de l’Université Laval, Me Nolin a été assermenté le 25 juin dernier. Son stage terminé, il poursuivra sa carrière chez MBL, un cabinet de Drummondville, dans le domaine du droit civil, de la famille et de la jeunesse.

Biologiste de formation, candidat pour le Bloc québécois aux élections de 2015 et de 2019, Me Nolin souhaite désormais faire ses preuves comme avocat.

Son prochain objectif?

Acquérir de l’expérience, et gagner en autonomie.

Droit-inc lui a parlé. Entretien.

Vous avez récemment terminé votre stage chez MBL, et y avez été embauché comme avocat. Comment vous sentez-vous?

C’est un peu particulier, car j’ai vécu mon stage pendant la COVID-19.

La première semaine de mon arrivée, nous sommes allés en cours, mais dès la seconde les palais de justice fermaient…

On doit apprendre dans une situation qui ne représente pas tout à fait la normalité. Il a fallu s’adapter, et faire preuve de flexibilité.

Votre formation a donc été affectée par la pandémie…

En fait, le cabinet a continué de fonctionner de façon complète pendant la pandémie. On y fait du civil, mais aussi beaucoup de droit familial.

Malgré la pandémie, j’ai eu la chance d’avoir une très belle formation. Mon maître de stage a pu prendre plus de temps, avec moi, pour m’accompagner dans les dossiers. Je l’ai grandement apprécié.

Comment avez-vous atterri chez MBL? Était-ce spontané où vous visiez ce cabinet depuis longtemps?

En fait, je suis originaire de Victoriaville, qui n’est pas si loin de Drummondville.

J’ai fait mes études à Québec. J’ai fait un baccalauréat en biologie avant de faire un bac en droit, et en ce moment je poursuis présentement une maîtrise en administration des affaires.

J’ai commencé un stage à Québec en droit des affaires, mais finalement… je n’ai pas particulièrement apprécié mon expérience.

J’ai toujours voulu me retrouver dans un petit cabinet. Je veux disposer d’une certaine autonomie, relever de beaux défis, toucher un peu à tout, sans jamais être très pointus sur un domaine en particulier.

Je veux avoir un contact avec les gens, et c’est vraiment ce que j’ai retrouvé chez MBL Avocats. C’est un petit cabinet de région. Mon désir était de retourner en région. Je suis très content d’avoir trouvé cette opportunité, et que mon maître de stage (Me Bruno Lapierre) m’est fait confiance.

Si ce n’est pas indiscret, qu’est-ce que vous aimiez moins de votre ancien cabinet?

Je n’avais aucun contact avec les clients. J’étais dans un cubicule, à produire des documents à longueur de journée…

C’était un cabinet, également, qui faisait entièrement du droit des affaires, donc pas de pratique, pas de cours (rédaction de contrat, réorganisation corporative, etc.). Le domaine ne me déplaisait pas nécessairement, mais il manquait un équilibre avec le plaisir de rencontrer les gens et d’avoir un contact avec le public.

Oui, le contact humain…

Exactement. Aujourd’hui, je suis capable de placer un visage sur les dossiers que j’ai, les dossiers sont énormément humains.

Quand je rentre chez moi le soir, je suis satisfait, par exemple quand je réussis à apaiser les craintes d’un client. Ma satisfaction, à la fin de la journée, est vraiment très grande.

Vous parlez de contact humain, et avez, à ce titre, été candidat pour le Bloc Québécois dans la circonscription de Richmond-Arthabaska (2015 et 2019). Après la politique qu’est-ce qui vous a poussé à faire le saut en droit?

Lorsque je me suis présenté (2015), j’avais déjà commencé ma formation en droit. Disons-le, le droit et la politique sont intimement reliés.

En tant qu’avocat, on applique le droit, on travaille avec le droit, même si on est pas toujours d’accord, on est quand même humain, tandis que la politique c’est la façon de changer la loi et d’intervenir directement sur la loi elle-même.

Je crois que les deux vont très bien ensemble, et ne sont pas si éloignés l’un de l’autre.

La politique, c’est aussi le contact humain - que j’apprécie énormément. Le côté politique vient aussi me toucher directement.

Votre arrivée chez MBL met-elle un terme définitif à votre carrière politique?

Pas nécessairement. On va voir selon les opportunités qui se présentent dans l’avenir.

J’ai 30 ans, je ne suis pas très vieux : il y aura sûrement des opportunités à travers la vie qui me permettront d’y toucher.

En attendant, je reste un citoyen impliqué dans divers partis, et je ne me gêne pas pour intervenir dans différentes situations. J’aimerais, par exemple, peut-être inclure dans ma pratique du droit de l’environnement, même si je préfère en ce moment acquérir des bases.

Maintenant que vous débutez votre pratique comme avocat, vous devez être bien occupé, non?

Oui, c’est vrai, surtout que les tribunaux recommencent à fonctionner plus rapidement.

Je dirais que nos journées deviennent de plus en plus occupées. Je suis quand même content d’avoir pu compléter mon stage à ce moment-là, et d’être capable d’accomplir mes mandats de façon autonome.

Mon employeur me laisse mes dossiers et je les mène bien jusqu’à présent. J’en suis très content.

Est-ce que votre vie professionnelle a changé, depuis que vous disposez du titre d’avocat?

L’autonomie d’un côté, et peut-être un certain respect des pairs.

C’était quelque chose de difficile, à mes débuts. Mon maître de stage, même en tant que stagiaire, me laissait beaucoup de liberté pour, par exemple, communiquer avec des avocats. J’ai été surpris, à de telles occasions, de me heurter à un certain snobisme de la part de quelques avocats.

J’ai rencontré des avocats très sympathiques, professionnels, tandis que d’autres manquaient clairement de professionnalisme. Cela m’a énormément surpris, et je ne suis pas gêné d’en parler. Je garde certaines rancoeurs envers certains confrères ou consoeurs.

Maintenant que je suis avocat, on cherche à plus me parler. Certains avocats ne veulent pas parler aux adjoints ou aux stagiaires. Ils veulent seulement parler à des avocats; maintenant, je peux leur répondre.

Avez-vous des exemples de ces situations?

Dans certains dossiers, on n’a tout simplement pas voulu me parler. La discussion s’est terminée assez rapidement.

J’ai trouvé qu’il s’agissait d’un certain manque de respect. C’est quelque chose, dans l’avenir, que je ne veux pas répéter : si je parle à un stagiaire, je n’ai aucun problème, je sais par où il est passé. Si quelqu’un a cru qu’il pouvait mener un dossier, je vais lui laisser la chance.

Pour quelqu’un, qui, comme vous, aime le contact humain, cela devait être difficile…

Exactement. Je trouve que c’est un peu dommage, à certains égards.

Qu’est-ce que vous aimez le plus de votre nouveau quotidien professionnel?

Je dirais une certaine autonomie. Le titre de « maître » contient une certaine fierté, et met aussi les gens beaucoup plus en confiance.

Aujourd’hui, avec le titre de maître, certains clients (avec lesquels je travaille) se sentent beaucoup plus en confiance, et je le vois par la relation et les discussions que nous avons.

En terminant, un souhait pour les cinq années à venir?

En fait, j’espère acquérir de l’expérience et une plus grande autonomie dans le cadre de ma pratique.

J’aimerais rapidement, dans les cinq prochaines années, acquérir l’expérience nécessaire à ma pratique.
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