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Des infirmières forcées de travailler à Noël par un tribunal

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Radio -canada

2021-01-06 10:35:00

Un tribunal a forcé une infirmière à travailler en temps supplémentaire et trois de ses collègues à faire leur quart de travail dans la nuit du 25 au 26 décembre...

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a dû intervenir lors du quart de nuit au septième étage Nord à l’Hôpital de Gatineau, dans une aile de chirurgie. Photo : Radio-Canada
Le Tribunal administratif du travail (TAT) a dû intervenir lors du quart de nuit au septième étage Nord à l’Hôpital de Gatineau, dans une aile de chirurgie. Photo : Radio-Canada
Un tribunal a forcé une infirmière à travailler en temps supplémentaire et trois de ses collègues à faire leur quart de travail dans la nuit du 25 au 26 décembre, à l'hôpital de Gatineau.

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a dû intervenir lors du quart de nuit dans une aile de chirurgie au septième étage Nord du centre hospitalier.

Le soir de Noël, une infirmière et deux infirmières auxiliaires devaient compléter un quart de travail et prendre soin de 25 patients. Or, toutes les trois avaient refusé de le faire en raison du manque de personnel. Habituellement, trois infirmières et une infirmière auxiliaire sont déployées par tranche de 25 patients.

Les soins allaient être réorganisés pour que deux infirmières et deux infirmières auxiliaires suffisent. Le Centre de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais a donc convoqué deux infirmières du quart de soir pour que l’une d’elles reste pour la nuit.

Les deux ont refusé tour à tour. « Elles ne se sentaient pas aptes ni l’une, ni l’autre à continuer », détaille Patrick Guay, président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (SPSO).

« L’une avait fait plusieurs quarts de travail dans sa semaine : des 12 heures et des 16 heures. L’autre infirmière provenait d’un autre étage et n’était pas habituée à cet étage-là. Donc, elle ne se sentait pas apte à faire un 16 heures dans un endroit où elle n’était pas nécessairement habilitée », poursuit le président du SPSO.

C’est la première infirmière qui a dû rester.

Par ailleurs, Patrick Guay s’explique mal que l’horaire de ce quart de travail, incomplet depuis le 27 novembre, n’ait pas été comblé plus tôt.

« Une action concertée »

Le CISSS de l’Outaouais a eu recours au TAT en pleine nuit.

Dans sa décision rendue aux petites heures du matin le 26 décembre, le juge administratif François Beaubien a conclu que la résistance des deux infirmières à cette charge de temps supplémentaire constituait « un moyen de pression illégal ». Il a noté que leur refus, ainsi que celui de leurs trois collègues déjà à l’horaire, aurait été « une action concertée ».

« Ce conflit » aurait nuit « à un service auquel le public a droit », écrit le juge. Il a ordonné au Syndicat de faire travailler ses membres, indiquant qu’elles seraient susceptibles d’outrage au tribunal si elles refusaient de faire le quart de nuit.
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