Quota d’hétéros dépassé !

Tout commence en 2008, au championnat du monde de softball gay. Les gens commencent à s’interroger sur le nombre d’hétéros jouant dans l’équipe D2 de San Francisco, rapporte le Wall Street Journal. À l’époque, pas plus de deux joueurs hétéros par équipe sont tolérés.

Une plainte déposée par le Centre National des Droits des Lesbiennes catalyse le débat : la bisexualité peut-elle être considérée comme de l’homosexualité ? De son côté, un tribunal administratif de softball tranche la question : un membre bisexuel est déclaré non gay.

Pour la poursuite, c’est clair : le tribunal de softball a violé la vie privée des joueurs, victimes de discrimination basée sur leur orientation sexuelle.

Des dommages et intérêts sont demandés pour palier à la détresse psychologique des joueurs, et une injonction contre l’application du fameux quota est prononcée.

Le procès est prévu en juin, à Seattle.

" Tolérez mon intolérance", disait Jules Renard

" Vus les progrès que nous avons fait, ces règles sont archaïques ! Aujourd'hui, sélectionner des joueurs en fonction de leur orientation sexuelle n’a pas lieu d’être dans une ligue de sport gay ", déclare Chris Stoll, avocat.

Le championnat de softball gay n’est pourtant pas le seul à arborer des quotas.

La Ligue Nationale de Football Gay limite le nombre d’hétéros à 20% par équipe, l’équipe de softball noir n’accepte que 4 « non-noirs » par équipe, celle des Natifs Américains possède un plafond de deux joueurs non autochtones, et celle du tournoi SMASH exige des certificats de naissance pour ceux qui ne sont pas originaire du continent asiatique!