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Loi anti-prostitution: des féministes montréalaises en appel

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Agence Qmi

2011-05-24 13:15:00

Un organisme féministe montréalais interviendra à la Cour d’appel de l’Ontario dans l’espoir de freiner la décriminalisation de la prostitution, scénario qui pourrait survenir si certaines lois sont abolies à l’échelle du pays.

L’exploitation sexuelle (CLES) plaidera ainsi le 16 juin en compagnie de sept organismes prônant l’égalité des femmes afin de maintenir des lois anti-prostitution.

La juge Susan Himel de la Cour supérieure de l’Ontario a invalidé en septembre trois articles du Code criminel : l’interdiction de se tenir dans une maison de débauche, de vivre des revenus du métier et communiquer ses services sexuels contre de l’argent.

Pour les féministes, la décriminalisation de la prostitution n'assurera pas la sécurité de toutes les prostituées
Pour les féministes, la décriminalisation de la prostitution n'assurera pas la sécurité de toutes les prostituées
Cette décision, maintenant portée en appel, devrait également se rendre en Cour suprême, ce qui déterminera si ces lois risquent aussi d’être renversées au Québec.

Si le jugement visait à rendre le travail des prostituées plus sécuritaire, Diane Matte, organisatrice communautaire à la CLES, estime que plusieurs femmes n’auront pas accès à des maisons de débauche.

« Certaines pensent que les travailleuses du sexe seront mieux traitées et plus en sécurité, mais il y aura toujours des femmes marginalisées, dont la solution pour survivre est de faire de la sollicitation dans la rue », a-t-elle avancé.

Mme Matte pense plutôt que le jugement aurait pour effet de renforcer le droit de « commercer les femmes » et ainsi, de « légitimer les proxénètes, les clients et les propriétaires de bordels » au détriment des droits pour les femmes.

Plus de programmes sociaux ?

Émilie Laliberté, directrice de l’organisme Stella, qui a pour but d’améliorer la qualité de vie des travailleuses du sexe, est convaincue pour sa part que la légalisation de la prostitution inciterait le gouvernement à investir dans des programmes sociaux.

« Les sommes alloués à la répression se dirigeraient vers des programmes sociaux pour soutenir ces femmes. Il y aurait donc moins de prostitution dans les rues et moins de violence », a-t-elle convenu.
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